La chanteuse australienne à la voix d’or délivre son deuxième album, intitulé Hysteria, sorti le 7 octobre chez Sacred Bones Records. Un nouvel album très touchant, marque d’une nouvelle étape dans la vie d’Indigo Sparke qui fait un pas de plus vers la plénitude.
À mesure que le froid s’installe, et que les couleurs tirent de plus en plus sur l’orange-doré, les chansons d’Indigo Sparke semblent être la bande-son idéale pour ce début d’automne. C’est de cette manière que l’on reçoit ce deuxième disque Hysteria, à paraître chez Sacred Bones (Black Marble, The Soft Moon, Caleb Landry Jones). Après avoir réemménagé à New York depuis son Australie natale au printemps 2021, Indigo Sparke nous offre ici 14 chansons. Un nouveau projet assez dense produit par Aaron Dessner (The National, Taylor Swift).
« J’ai juste eu une intuition très forte que je ferai cet album avec Aaron. Nous nous étions rencontrés une fois il y a quelques années à Eau Claire, et j’ai demandé à mon manager de le contacter. Lorsque nous avons parlé la première fois, nous pensions tout réécrire à partir de zéro. J’avais beaucoup de démos, mais j’étais nerveuse à l’idée de les partager. Après les avoir entendues, il m’a dit “Il y a tellement de choses sur lesquelles travailler ici“», explique-t-elle dans un communiqué.
La contribution d’Aaron et du multi-instrumentiste et collaborateur de longue date Shahzad Ismaily ainsi que du batteur Matt Barrick (The Walkmen, Muzz), a permis de donner vie à Hysteria. Un album assez dense qui met en avant une certaine fluidité. Dans Why Do You Lie?, les notes jouées à la guitare acoustique courent sous ses doigts avec rapidité, on pourrait même penser à quelque chose de l’ordre de l’eau qui coule, du fluide. Blue, morceau inaugural, met le pied à l’étrier et vous embarque directement dans l’univers d’Indigo, de la folk. Les harmonies opérées sur la voix de la musicienne, qu’on ne peut s’empêcher de notifier (et d’adorer, en ce qui nous concerne) donnent à cette chanson, non seulement plus de matière, mais aussi plus de profondeur.
C’était presque comme si ma vie défilait devant mes yeux
La composition de ce deuxième disque a commencé au début de la pandémie du Covid-19, alors que l’Australienne était bloquée en quarantaine dans son pays natal, attendant que son visa pour les Etats-Unis soit renouvelé. Sur Hysteria, Indigo Sparke examine aussi bien l’amour, la perte, le chagrin, qu’une nouvelle rage et les motifs émotionnels entourant ces sensations. C’est seulement un an après son minimaliste premier album Echo qu’elle dévoile ces 14 nouvelles chansons. Ici, cependant, Indigo propose une œuvre vaste – c’est une collection à la fois nostalgique, claire et complexe qui agrandit son son et sa vision. « Je traversais d’énormes vagues de chagrin et j’essayais de concilier ce qu’il se passait, intérieurement et extérieurement. Le chagrin a ouvert une porte vers le passé avec lequel je pensais avoir fait la paix. Mais il y avait des jours où je ne pouvais tout simplement pas me lever. J’avais l’impression que tout tombait dans ce trou dans ma poitrine. », raconte-t-elle à propos de sa période de composition.
Après un chagrin d’amour qui fera grandement mûrir la musicienne et le passage par différents états d’esprit qu’elle partage à travers une flopée de titres très intimes, Hysteria reflète alors la croissance qu’elle a connue au cours des dernières années, la menant presque vers une perspective artistique entièrement différente, tout en gardant « une volonté de rester bienveillante, calme et patiente avec moi-même pour pouvoir aller de plus en plus vers l’incarnation de la grâce ».
C’est le genre de chansons que l’on écoute en toute conscience de la mélancolie qui nous traverse parfois, le genre de musique qui permet des mises au point sur nos vies, qui touche en plein cœur. Il y a comme quelque chose d’extrêmement pur dans ses titres. Et ça fait beaucoup de bien.
Je passe le plus clair de mon temps à faire des playlists. Je ride aussi les océans.
