Plus tôt ce mois-ci, IAMX sortait le clip de leur premier single Happiness issu de leur dernier opus prévu pour le début de l’automne. S’intitulant Metanoia, cet album au nom mystico-mystérieux est déjà le sixième long format du projet de Chris Corner. Le nouveau titre porte clairement, aussi bien musicalement que textuellement, le sceau caractéristique de l’artiste britannique. Alors que le morceau commence par un arpège de guitare organique, la synthpop reprend très vite ses droits avec des percussions électroniques très binaires et un jeu de clavier qui plonge Happiness dans une sombre ballade. Ponctués par des interjections “Liars!”, le texte semble décrire la recherche perpétuelle du bonheur dans une société hypocrite ainsi que la désillusion qui s’en découle. Happiness n’est certes pas une grande surprise ou l’énorme coup de coeur de l’année mais il n’est en pas moins une sortie logique et agréable marquant le retour du gentleman à l’électro romantique. On laisse donc à Chris Corner le bénéfice du doute pour la suite de Metanoia.
Fort d’une carrière décennale, IAMX est parvenu à constituer une fanbase qui semble dévouée au leader tel à un messie. Malgré le fait que son pays maternel ne semble pas avoir été fortement touché par le phénomène de la musique de Chris Corner, des pays comme la Belgique, l’Allemagne ou les Etats-Unis comptent un nombre incommensurable de fervents admirateurs. Concentré autour du charisme et du talent de celui-ci, ce “groupe solo” brosse un tableau artistique exhaustif qui est conçu de la production de la musique à la promotion de celle-ci au travers de designs et vidéos, en passant par la construction scénique.
Au travers de cinq albums et d’un projet fort de sa figure de proue, IAMX fait évoluer dans son cabaret noir des personnages marginaux aux mœurs sexuelles décomplexées et à la consommation barbiturique qui sont autant de facettes de Chris Corner qu’ils forment une partie de nous.
Pour marquer la sortie du sixième album d’IAMX, nous vous proposons une petite rétrospective antéchronologique complètement subjective sur les morceaux phares qui ont marqué le parcours du projet. C’est également une bonne occasion de pouvoir vous délecter de sa ravissante esthétique electropunk au travers de leurs clips :
I Come With Knives – The United Field (2013)
Un gimmick en allemand, la présence de Janine Gezang – muse de Chris Corner – dans la vidéo et un refrain explosif : en faut-il vraiment plus ?
Bernadette – Volatile Times (2011)
Utiliser le nom “Bernadette” comme titre de chanson, ça relève déjà plutôt de l’exploit. En plus de cela, avec une ambiance digne d’une bande son d’un film de Tim Burton et l’utilisation d’une “extraordinary camera shift technique” pour le clip, le morceau est une réussite complète. Oh et, aussi, il y a une version… EN ALLEMAND (c’est ici).
I Am Terrified – Kingdom of Welcom Addiction (2009)
Quand le mélodramatique d’IAMX devient encore plus déchiré, en voici le résultat. Simple et pure.
President – The Alternative (2006)
Un incontournable absolu dans le catalogue de Corner. Avec une base rythmique proche de la valse et une mélodie forte et simplifiée à son essence, President est un joyau dans le coffre à trésor d’IAMX.
(Quoi ?! La basse a pas de tête !!?)
Kiss and Swallow – Kiss + Swallow (2004)
Un hymne à l’épanouissement et à la liberté sexuelle, thème plus que récurrent dans l’ensemble des oeuvres de l’artiste (vous excuserez la qualité pourrie du son et de l’image).
Eternel romantique oscillant entre Belgique et Pologne, il fait de l’electro-pop et de la folk torturée ses crédos majeurs.
