Ici Demain Festival, pluie de découvertes toutes plus belles les unes que les autres
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Auteur·ice : Rédaction
06/12/2022

Ici Demain Festival, pluie de découvertes toutes plus belles les unes que les autres

| Photo : © Sixtine De Kerros

Ici Demain, c’est encore et toujours la promesse de pépites en devenir. Autant vous dire tout de suite que l’édition 2022 à FGO-Barbara n’a pas dérogé à la règle. En trois jours, le festival nous a offert de quoi nourrir nos playlists pour les douze prochains mois. Retour sur nos découvertes préférées et coups de cœur partagés. 

Ici Demain, une certaine vision de la chanson

Chanson pop, tout d’abord, pour inaugurer le festival avec Miki. La jeune artiste se dandine sur ses peines de cœur devant une foule ravie d’être venue tôt. Tantôt à la danse, tantôt au synthé, on ressent les influences cinématographiques de la chanteuse jusque dans une scénographie à base de jeux de lumières et de boules disco qui ravit les photographes.

© Sixtine De Kerros

Chanson d’ailleurs, aussi, avec notre chouchou Aghiad, accompagné comme toujours par ses acolytes Tom et Billy. Alors, les mots d’une intense mélancolie s’enroulent autour de mélodies proche-orientales et d’arrangements européens dans un mariage qui pousserait les plus insensibles à la larmiche. Face à tant de maîtrise, difficile de croire que les trois amis jouaient leur premier concert ensemble au début de l’année – une ascension fulgurante qui ne demande qu’à être suivie avec la plus grande des attentions.

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Chanson radicale, enfin, avec Demain Rapides. On ne connaissait pas du tout ce projet, et quelle surprise ! Il aura suffi de quelques nappes sonores pour nous happer de la terrasse vers le hall de FGO-Barbara où se produisait le jeune chanteur. Prestance animale, mouvements saccadés, poésies noires, c’est une véritable claque aux accents rap et punk qui nous est assénée pour notre plus grand plaisir.

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Coup de projecteur sur les femmes à Ici Demain

Des sublimes capacités vocales de Penelope Antena à la couleur chaude de celles d’Ethel en passant par l’électricité du set de Marguerite Thiam ou l’excentricité de Born Warm, Ici Demain c’est aussi l’occasion pour FGO-Barbara de rétablir un équilibre trop souvent malmené en proposant une programmation féminine de haute volée.

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Au cœur de ces pépites, on retiendra particulièrement un instant suspendu que notre impatience aura par avance éclairé. Alors que l’on pourrait presque entendre la foule retenir sa respiration aux premiers mots jetés pieds nus et de velours vêtue, Lisa Ducasse déroule ses textes avec une précision et une grâce qui filent jusqu’au bout de ses doigts. Dans cet écrin, seul le métro suivant sa course dans un faisceau de lumière jaune à travers les fenêtres derrière elle ramène au temps qui passe. Jouant avec des disques et une valise-platine, l’artiste voyage et nous transporte avec elle, comme on prendrait un·e ami·e par la main pour l’emmener d’île en île, de tableau en tableau. C’est beau, si beau que nos petits yeux se mettent à briller, et quand la fin s’approche, on se chuchote qu’on a déjà hâte de la prochaine fois.

© Sixtine De Kerros

L’énergie rock d’Ici Demain

Entre Social Dance, Gurl et Dye Crap, le deuxième jour d’Ici Demain était plein de promesses pour les amateur·ices de guitares. Dans la grande salle de FGO-Barbara, Gurl a fait le show avec son rock garage joué très fort. On sent toute l’énergie communicative d’une bande de potes qui aiment envoyer des décibels. Avec Dye Crap, nous étions plus sur le versant punk du rock. Les deux groupes ont joué de très bons sets qui nous ont débouché les oreilles comme on l’attendait d’eux.

© Sixtine De Kerros

En revanche, on ne s’attendait vraiment pas à cela avec le troisième. Le groupe Social Dance, notre immense coup de cœur du festival, essayait de gérer un problème technique avant son set. On se repose un peu les jambes en s’adossant au mur en attendant le début du concert, bien content·es de pouvoir siroter son verre et de prendre un peu de repos après un jour et demi de festival. Le public était clairsemé par rapport à la veille, mais on sent une excitation monter. Dès les premières notes, on se décolle du mur et l’énergie communicative des Marseillais nous emporte. Social Dance a bien trouvé son nom, chaque morceau nous propulse dans un tourbillon de riffs précis, de passages aux claviers inspirés et de paroles ciselées. “Qui est ce groupe ?” murmure déjà le petit milieu de la musique rassemblé ce jeudi soir à la Goutte d’Or. Certain·es défricheur·euses les connaissent déjà et nous regardent avec cet air de « je les connaissais déjà ». Qu’importe, là c’est Talking Heads qui rencontre la French Touch et on sera bientôt des milliers (millions) à entrer dans cette danse sociale. Quelle énergie dans les headbangs de Faustine, ou les voix géniales de Thomas et Ange. La pop hexagonale a besoin de groupes inventifs comme celui-là. Chaque titre charrie des influences de la pop électronique, du post-punk, du rock des années 1980. On en redemande, on ajoute le groupe sur nos apps de suivi des concerts pour ne plus louper un set. Bref, on a hâte de suivre leur carrière. Marseille capitale du Rap deviendra-t-elle aussi capitale du Rock ? Avec Social Dance, c’est bien parti.

© Sixtine De Kerros

Et si vous en voulez toujours plus, on vous conseille de rester à l’affût de nos prochaines interviews pour un plongeon dans la programmation toute aussi belle du vendredi, troisième et dernier jour d’un festival qui aura su faire briller nos pupilles et décoller nos tympans.

*Article co-écrit par Joséphine Petit, Mathias Valverde et Victor Houillon

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