In random sadness, Man-Made Sunshine : interview avec Conor Mason
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Auteur·ice : Chloé Merckx
15/11/2022

In random sadness, Man-Made Sunshine : interview avec Conor Mason

Conor Mason s’est métamorphosé en un nouveau satellite musical, et gravite désormais sous le nom de Man-Made Sunshine. S’il est le visage du groupe Nothing But Thieves depuis une dizaine d’année, le chanteur de 29 ans nous livre son tout premier projet solo. Petit bijou d’émotion, Conor nous a fait cadeau d’une partie de son âme, dans des chansons qu’il espère, vont connecter avec les personnes qui veulent se brancher sur ses fréquences. 

Un mois après la sortie de son single Life’s Gonna Kill You (If You Let It), Conor nous dévoile enfin les 5 titres qui composent son premier EP. Pour un projet secondaire, on ne peut pas dire qu’il ait fait les choses à moitié. Avec Man-Made Sunshine, l’artiste fait émerger un nouvel univers musical, modelé par ses influences multiples et son expérience avec le deuil, le trauma et le travail vers l’acceptation de soi. Sur des chansons telles que Big ou encore Little Bird, il expérimente avec sa voix et un son texturé entre la pop, le blues et la soul. C’est avec un sourire rayonnant que Conor Mason nous a présenté son nouveau projet lors d’une interview par visioconférence. Nous avons discuté de ses influences, de santé mentale et du pouvoir réparateur de la musique.

Conor Mason Man-Made Sunshine

©Lewis Vorn

La Vague Parallèle : Bonjour Conor ! Comment vas-tu ? 

Conor Mason : Je vais bien et vous ?

LVP : Super, félicitations pour cet EP ! C’est ton premier projet solo, est-ce que tu étais stressé par sa sortie ? 

Conor : Non ça va. En réalité, je suis plutôt excité. Un peu nerveux, mais je pense que j’ai mis tellement d’amour et de ma personne dans ces chansons, ce projet c’est tellement moi que si quelqu’un ne l’aime pas c’est qu’il ne me comprendra jamais et c’est OK (rires). Donc oui je dirais plutôt que je suis excité et pas stressé, c’est chouette !

LVP : Est-ce que tu ressens la même excitation que lorsque vous avez sorti vos premiers sons avec Nothing But Thieves ou c’est différent ? 

Conor : C’est un peu différent, avec le groupe tu as tes amis qui t’entourent et c’est une expérience partagée, et c’est beau car on se soutient chacun. Une des seules choses qui m’a rendu nerveux avec la sortie d’un projet solo, c’est que tu dois te faire confiance par rapport à tes propres décisions, et avoir confiance dans le fait que ce que tu crées est bien. Je me retrouve souvent à écouter les chansons et ça m’a vraiment aidé à un certain moment dans ma vie, je me suis demandé pourquoi je continuais à les écouter et je me suis rendu compte que j’étais juste fan de ma propre création (rires). Je sais, c’est drôle, mais j’avais confiance dans le fait que je créais tout ça pour une raison, et je me suis dit que si je le faisais, peut-être que quelqu’un d’autre, quelque part, le comprendrait.

LVP : Et qu’est-ce qui t’a fait sentir que maintenant c’était le bon moment pour sortir ce projet ? 

Conor : Je pense que tout s’est fait assez naturellement, ce n’était pas réfléchi plus que ça. On est revenus de notre tournée de l’été avec le groupe et ça m’a semblé être le moment le plus opportun. J’ai commencé à enregistrer sérieusement vers janvier, cela prend plusieurs mois et puis il faut faire le mixage, ensuite il y a eu les festivals cet été, donc l’idée c’était de trouver le bon moment après tout ça. Et puis les chansons se prêtent assez bien au froid et à un mood plus hivernal ou automnal, et à ce niveau-là je pense que ça fonctionne bien. À l’origine je devais enregistrer les chansons l’année dernière et le sortir pendant le printemps, mais ça ne collait pas pour moi, je pense que ce sont des chansons avec lesquelles on se blottit dans un lit ou dans son canapé avec un verre de vin pour les ressentir.

Interview Man-Made Sunshine

© Lewis Vorn

LVP : Qu’est-ce qui était nouveau pour toi en termes d’écriture et de composition quand tu as commencé cet EP ? 

Conor : Encore une fois, le fait de se faire confiance, mais aussi d’avoir la liberté créative absolue de mettre chaque centimètre de moi dans chaque seconde d’une chanson. Du tout début jusqu’à la fin de l’EP, j’étais vraiment concentré sur le fait que chaque seconde m’affecte de la bonne manière. En écrivant, si quelques secondes passaient et que moi je n’aimais pas comment un high-hat, le son d’un snare ou la fréquence d’une basse sur le clavier m’affectait, je voyais ça avec le producteur ou je le retravaillais moi-même, comme je co-produisais. Je me suis vraiment plongé dedans pour faire en sorte que chaque seconde qui passe me touche de la bonne manière, et j’ai travaillé dur sur ça.

Toute cette expérience a été très cathartique et méditative d’une certaine manière, car chaque petite partie faisait résonner quelque chose en moi, un sentiment. Peut-être que comme c’est très personnel, on émet notre propre fréquence et j’aime penser que quelqu’un voudra s’y accorder. Je ne sais pas si c’est parce que c’est très personnel et que c’est mon travail, mais je n’arrête pas de l’écouter. Je sais que c’est très bizarre mais j’y suis vraiment accroché, comme si le projet avait planté des crochets en moi. Ce qui est une bonne chose, et j’ai déjà eu ça auparavant avec Jeff Buckley ou Radiohead, leur musique m’a vraiment aspiré et je ne savais pas m’arrêter de les écouter. D’une certaine manière cet EP a cet effet-là sur moi, c’est bizarre et en même temps je pense que c’est ce qu’on souhaite quand on crée de la musique.

LVP : Et tu as aussi publié une playlist “Songs that made Man-Made Sunshine” sur Spotify qui regroupe les artistes qui t’ont influencé sur le son de ce projet. Est-ce que cet EP était pour toi une manière de concentrer tout ce que tu aimes dans la musique en un seul projet ? 

Conor : Oui carrément, cette playlist est super variée. Beaucoup de gens me demandent “Pourquoi il y a du Wu-Tang Clan dessus?” (rires). L’aspect chanteur-compositeur était étrangement très important pour moi-même si il y a plus de guitare acoustique dedans, c’est vraiment la structure et le cadre lyrique de mes plus grandes influences comme Nick Drake et Joni Mitchell qui ont un peu été le cœur au début, et par la suite toutes les influences plus RnB. Et le Wu-Tang Clan, c’est le truc sur lequel on me pose le plus de questions, c’est le sample du snare dans Little Bird pour lequel je voulais vraiment un kick vintage nineties. Ce sont des petites choses comme ça dont tu peux t’inspirer. Par exemple, j’avais vraiment envie de recréer une émotion que Frank Ocean a mise dans un son, mais à ma manière, ou alors il y a le cadre lyrique d’un couplet de Joni Mitchell que j’adore, je me suis demandé comment je pouvais m’en inspirer.

On est toujours un petit melting-pot de ses propres influences. J’écoute énormément de musiques très différentes et je trouve ça déroutant de savoir qu’il y a autant de genres qui existent. Une personne m’a envoyé un message aujourd’hui en me disant que c’était la première fois qu’il ou elle écoutait un genre de musique autre que du rock, et j’avais envie de répondre “Mince, mais il y a tellement de bonne musique sur terre, tellement de genres” et ce qui fait une bonne chanson c’est l’écriture. Il y a tellement de choses à découvrir et pour moi, Man-Made Sunshine était vraiment un melting-pot qui rassemblait de la musique de chanteur-compositeur avec du hip-hop, en passant par du funk ou de la musique électro.

Man-Made Sunshine

© Luke Brickett

LVP : L’artwork du projet est vraiment magnifique, et on se demandait à quel point tu avais été impliqué dans sa création et quel était le concept derrière ?

Conor : J’étais très impliqué, je l’ai co-créé en réalité. L’idée m’est venue d’un poème que j’adore, ça sonne un un peu prétentieux de dire ça (rires) mais c’est vrai. C’est un poème de W.H. Auden qui s’appelle Funeral Blues. L’auteur perd quelqu’un, et dans le dernier vers il dit : Pack-up the moon and dismantle the sun because I don’t need them anymore, et ça m’a beaucoup marqué quand j’étais plus jeune. Je me suis dit qu’il devait être vraiment triste d’être quitté par cette personne pour ne plus avoir besoin de ces éléments naturels fondamentaux.

Et pour moi c’était l’inverse, j’avais besoin de toutes ces choses-là pendant ma guérison. Il y a 4 ou 5 ans j’étais accro, comme on l’est tous un peu parfois, aux réseaux sociaux et aux choses matérielles que j’accumulais, et je me suis dit Fuck all of that. J’avais besoin de choses authentiques, de choses avec lesquelles j’ai grandi comme les grands espaces, la nature, le soleil, la pluie, l’herbe… J’avais envie de construire mon propre soleil, je ne voulais pas le démonter. Et le nom Man-Made Sunshine ça venait d’autre chose, mais j’ai dit à Luke Brickett l’artiste, que je trouve génial : il y a ce poème que j’aime et je voudrais vraiment avoir une photo de moi qui construit ce soleil. Au début on a fait une photo de moi avec des parties de soleil mais ça ne donnait pas vraiment ce que je voulais, alors on a opté pour l’idée de moi qui le tiens en main comme si je l’avais déjà construit. Et puis j’avais cette parole en tête : In random sadness, man made sunshine. Je voulais parler du fait de synthétiser ton bonheur quand tu es déprimé, mais je trouvais ça un peu maladroit donc je me suis dit que ce serait un bon titre pour le projet. Ensuite j’ai revu l’artwork et je me suis dit : c’est génial, ça marche parfaitement.

LVP : Ça nous a un peu fait penser à la couverture du livre pour enfants Le Petit Prince.

Conor : Ah oui je vois, c’est mignon. (rires)

 

LVP : Toute la promo qui a entouré ton projet avait des airs de journal intime, quel effet cela t’a fait de libérer ces petits morceaux de ta vie et de les partager avec les autres via la musique ? 

Conor : Je pense que c’est çe qu’est l’art non ? L’art avec lequel tu connectes le plus est l’art le plus honnête et le plus sincère. Et des paroles parfois descriptives jusqu’au point où cela semble intrusif. C’est là que ces chansons de Joni Mitchell ou Nick Drake ont eu leur rôle pour moi. Parfois tu écoutes du Joni Mitchell et tu te dis “Waouw, est-ce que tu devrais vraiment me dire tout ça ?” et j’adore ça. Il y a beaucoup de détails dans cet EP, surtout dans la chanson Big, qui semble un peu too much, à la limite de l’intrusif. Mais je l’adore parce que quelqu’un d’autre ailleurs doit gérer ces mêmes émotions, et si tu le décris de la bonne manière, il y aura une connexion. À la base, je n’ai pas écrit ces chansons pour quelqu’un, je les ai écrites pour moi-même, mais je crois que si je peux être vraiment honnête et cru, ça va connecter avec quelqu’un à l’autre bout de la planète, et je vois doucement cela arriver ce qui est magnifique.

Mais c’est chouette, je n’ai pas eu peur de sortir tout ça, cet EP m’a vraiment soigné, parallèlement à une thérapie, ce que je recommande pour les gens, et pas seulement d’écrire des chansons (rires). Je me sens bien par rapport à tout ça, c’est juste des choses qui arrivent, la vie est comme elle est et c’est ok, on passe au travers. Je me sens à l’aise, presque comme si ce projet n’était même plus à moi maintenant. Je l’ai un peu créé pour pouvoir m’y brancher quand j’en sens le besoin et je n’arrête pas de l’écouter. Quand je me sens triste par rapport à quelque chose, j’écoute ces chansons. J’essaye de ne pas paraître trop narcissique en disant ça (rires). J’espère que cette fréquence que j’ai émise dedans est là pour quand les gens veulent s’y brancher. Je pense qu’on a besoin de ça et c’est pour cette raison que des artistes comme Radiohead sont si populaires, parce que tu as envie d’écouter OK Computer quand tu es dans un certain état d’esprit, et je trouve ça magnifique, je crois que les meilleures chansons te font cet effet, ces albums représentent un certain endroit où tu as envie de te rendre.

Man-made Sunshine

© Buster Meaney

LVP : Tu n’as pas peur de te montrer vulnérable et de montrer ton côté plus sensible, et c’est quelque chose que tes fans aiment à propos de toi. Est-ce que cela a été un processus pour toi d’être plus ouvert sur tes émotions et de sortir de la masculinité toxique ? 

Conor : Je ne dirais pas que ma vie a pu à un moment rentrer dans le cadre de la masculinité toxique, juste parce que j’ai vécu avec deux soeurs, ma mère et que j’ai toujours été entouré par une énergie plus féminine. Je pense que ce qui a été dur en grandissant, c’est que je trouvais qu’il y avait beaucoup d’hommes, un peu fake, qui ne s’accordaient pas trop avec ce côté plus empathique et féminin qu’on a tous. Je suis convaincu qu’on a tous et toutes une énergie masculine et une énergie féminine, je sais que ça sonne comme des mots chargés de sens, ça ne l’est pas vraiment. C’est juste comme ça que je vois les deux parties qu’on a en nous. Donc pour moi, ce n’était pas vraiment le fait de me débarrasser de la masculinité toxique parce que je ne me suis jamais senti trop masculin, j’ai toujours trouvé que j’avais un équilibre. Mais j’ai essayé de mettre en lumière cette énergie plus féminine que je pense que beaucoup de gens refoulent. Beaucoup de gens n’aiment pas admettre qu’ils ressentent ces choses comme l’empathie, moi je suis juste fier et assez vocal par rapport au fait d’avoir ces émotions et que c’est ok. Je pense qu’aussitôt ces émotions acceptées, c’est plus facile d’appendre à vivre avec et d’en être libre.

LVP : Dans cet EP, les chansons sont fort différentes, mais semblent néanmoins connectées d’une certaine manière. Pourquoi as-tu choisi de les mettre dans cet ordre ?

Conor : Il y a une sorte d’histoire qui se dessine, mais il y a aussi simplement le fait que musicalement cela sonnait bien, il faut créer des montées et des descentes. J’ai essayé plusieurs combinaisons, mais j’ai l’impression que dans cet ordre, chaque chanson avait sa place et était mise en avant de la bonne manière. Brain in a Jar était un peu la réalisation de tout, je pourrais rentrer dans les détails pendant des heures. Mais en gros il y a beaucoup de choses qui se passaient dans ma vie et je me sentais dépassé par tout ça. Ensuite, il y a Little Bird, et c’était moi qui refoulais tout ça. Il y a cette parole à la fin de la chanson : are you ever coming out? qui était un peu une question à moi-même : “est-ce que tu vas t’occuper de tout ça ? Après on part sur Life’s Gonna Kill You (If You Let It), où je m’autorise un peu à ressentir toutes ces choses. C’était difficile, mais j’ai réalisé que la vie allait me tuer si je la laissais. Et pour finir on a Rosebud qui est à propos de moi qui me libère un peu de tout ça. Encore une fois, je pourrais aller dans les détails pendant des heures, mais c’était ça le schéma en gros. D’abord la folie, puis le “oh my god”, le refoulement et après le chemin vers la libération. Mais encore une fois, en termes de sonorité il faut que ça passe bien aussi, je ne pouvais pas mettre Rosebud au milieu sinon cela aurait été un peu de longue haleine.

‘Cause after you’ve known her
The winter’s not over
And the rosebud don’t bloom in the snow

 

LVP : Tu as aussi sorti un clip pour la chanson Big, tu peux nous en dire un peu plus ? 

Conor : C’est une chanson très sombre, sur mon père qui traversait une période difficile et qui a essayé de mettre fin à ses jours. C’est un moment où j’ai dû comme inverser les rôles et me dire que je devais être l’adulte dans cette situation. J’étais beaucoup plus jeune et pas spécialement conscient de ça, mais je me suis dit : I need to be big for you now. Et dans le clip je voulais représenter toutes les nuances d’une relation père-fils, même si en réalité ça représente n’importe quelle figure parentale, qu’on en ait une ou pas, que la relation soit tendue ou heureuse. Je voulais avoir des vrais pères avec leurs fils dans la vidéo et juste les photographier. Ce n’était pas réfléchi plus que ça, je voulais juste les capturer ensemble. Un ami à moi est dans la vidéo, et son père a commencé à danser avec lui en entendant la chanson et il a versé une larme. Ça m’a touché, et je me suis dit que c’était vraiment à propos de ça qu’est ce son, ces connexions qu’on a entre nous. Dans la vidéo, on a aussi un garçon avec son beau-père, car son père n’était pas présent et leur connexion était tout aussi magnifique. Et puis moi, je voulais porter un “dad suit”, un costume trop grand pour moi car j’avais cette connexion avec mon papa qui rentrait du travail dans son costume, et moi qui lui disais qu’il avait l’air intelligent (rires). Je voulais porter ça pour représenter mon père à moi d’une certaine manière, et le résultat est très candide. Rien de fou, juste des pères, leur fils et leurs émotions.

While I pick up the pieces that you left of my life
I remember your innocent heart
Same that beats in me, it ain’t complete in me
Am I big to you now?

LVP : Dans cet EP il y a beaucoup de rythmes et de textures, dans l’instru, mais aussi dans ta voix. Est-ce que tu t’es amusé à créer ce son qui est fort différent de ce que tu as fait avant ? 

Conor : Oui carrément ! Mes inspirations vocales depuis que je suis jeune viennent beaucoup du jazz et de la soul, de Nina Simone, Sam Cooke, Chet Baker, et c’était chouette de ramener un peu de rythm and blues, de soul et aussi un peu de pop. Il y a certaines choses que j’ai faites qui sont un peu plus flashy que d’habitude, comme par exemple dans Little Bird, et c’est cool c’était juste fun de m’amuser avec des genres que j’adore qui sont différents de ce que je fais d’habitude. Je me suis aussi amusé avec les textures, sur le synthé, et avec le piano évidemment. Presque tout a été écrit au piano, je crois que ça résonnait bien avec ma voix, c’est le même genre de fréquences, et c’était chouette, ça fait ressortir différents côtés de ton écriture. J’ai l’habitude de commencer l’écriture avec une parole, mais quand tu commences à t’amuser avec le piano, tu tombes sur des notes ou des accords qui créent immédiatement quelque chose de bien ou de mélancolique. J’ai un peu moins cette facilité avec la guitare, mais ce n’est pas très grave parce qu’il y a déjà plein de gens qui font ça bien. Il y a quelque chose avec le piano qui résonne vraiment en moi, et ça me fait réfléchir autrement, écrire autrement, et c’était fun.

LVP : Et on a une dernière question pour toi : comment vois-tu le futur de ce projet ?

Conor : C’est une bonne question. Je suis très libre en ce moment, il n’y a pas de pression, je m’amuse bien avec. Et puis on va de nouveau être occupés avec le groupe, on essaye de définir quelles sont nos prochaines étapes. Je vais continuer à écrire, Dom (Nothing But Thieves) a travaillé un peu sur la production avec moi donc c’est très facile de se voir quand on a un peu de temps libre pour bosser dessus. C’est chouette et je fais un peu ce que je veux (rires). Je vais d’office continuer à sortir des choses, car j’adore ce projet qui a vraiment connecté avec moi à un certain niveau, ce qui est chouette. Donc oui, on continue mais pas de pression.

LVP : Merci beaucoup Conor, et encore félicitations pour ton EP ! 

Conor : Merci beaucoup !

 

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