Rencontre avec Digitalism : petite Rafale de questions pour Mirage
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Auteur·ice : Arthur Deplechin
12/04/2016

Rencontre avec Digitalism : petite Rafale de questions pour Mirage

La semaine dernière, on est parti à la rencontre du duo allemand Digitalism qui nous avait donné rendez-vous dans un hôtel parisien. On vous raconte notre discussion avec un des groupes électronique les plus cools qu’on ait pu croiser.

LVP : Votre nouvel album, “Mirage”, sort bientôt, comment s’est passé l’enregistrement ? Ça s’est passé différemment des deux premiers ?

Jens : Le nouvel album est un peu comme un nouveau premier album parce qu’il s’est passé tellement de temps depuis “I Love You Dude” (le deuxième album du groupe, ndlr) que c’est comme si on reprenait à zéro. On ne savait pas comment il allait sonner ni ce qu’on voulait y faire ni par où commencer. On n’avait pas de deadline, du coup on était totalement libres, c’est comme si tu étais perdu au milieu de l’océan, tu as tellement de choix possibles. Alors on a commencé à expérimenter quelques trucs, on a terminé quelques morceaux et on s’est dit “Ahh, c’est ce type de son qu’on fait cette année, intéressant !” Parce qu’on n’a pas de son particulier, on a sorti que quelques singles par ci par là depuis plusieurs années et ils étaient tous très différents et c’est grâce à cet album qu’on a pu savoir comment on sonnait.

LVP : Il s’est passé cinq années depuis votre deuxième album, pourquoi l’album a mis si longtemps à arriver ? Vous préférez la qualité à la quantité ?

Jens : Ça fait longtemps ! Non, ça n’a rien avoir avec la qualité et la quantité même si on y croit toujours dur comme fer. On préfère évidemment faire un seul album en cinq ans qu’en faire trois chiants et mauvais mais on a plutôt avancé doucement sans pression et même sans y penser. Ça a toujours été l’idée mais on l’avait presque oublié, à un moment tu te réveilles et tu te dis “Merde, je veux faire un album ! Où est ce que je commence ? On est en tournée , on voyage beaucoup …”, au final plein de choses qui font que ce n’est pas le bon moment. On a attendu que ça se calme, on s’est posé et on s’y est mis. En fait, ça n’a pas pris cinq ans à faire, quelques mois ont suffi, ça a été très rapide. Pshhht ! Comme raper des truffes ! (Ouais apparemment c’est facile et c’est une expression, ndlr)

LVP : On sait que vous aimez beaucoup les soundtracks de films, vous avez l’intention d’en faire une un jour ?

Izi : On en fera peut-être une un jour mais on aime l’idée que nos albums en sont déjà et que les films n’existent juste pas encore !

Jens : Ouais, c’est comme ça qu’on voit la musique. Trevor Horn, le mec qui a produit Freddy Goes To Hollywood, nous a dit un jour “Ne faîtes pas de musique pour un film ! C’est un travail de taré, vous allez détester !”, du coup on est un peu réticent mais je pense que ça ferait sens.

Digitalism

LVP : Vous avez bossé avec pas mal de monde dans la musique, vous avez fait des sortes de collabs “cachées” comme avec Julian Casablancas, vous aimez travailler avec d’autres personnes ?

Izi : Malheureusement, la seule personne qui a rencontré Julian Casablancas, c’était Internet ! On ne l’a jamais vu, toute notre collaboration avec lui s’est passé par mail.

Jens : On s’est échangé des idées et une ligne de guitare a fini sur “Forrest Gump”. Mais en 2010, on est allés au concert de The Strokes au Hurricane Festival près de chez nous à Hambourg. C’était vraiment énorme ! On a aussi travaillé avec d’autres personnes comme Youngblood Hawke sur “Wolves”. Sur “Mirage”, on a fait trois collabs dont une avec le chauffeur du bus de notre dernière tournée aux États-Unis. Il avait toujours voulu rapper donc on lui a dit de le faire, il a su au dernier moment que ça serait sur notre album. Youngblood Hawke est revenu nous filer un coup de main sur “Destination Breakdown” et on a fait une autre collab sur “Battlecry”. On a fait beaucoup de collaborations avec d’autres artistes mais cette fois on voulait les restreindre, on n’en a fait que quelques unes. On voulait faire un maximum de choses par nous-mêmes.

LVP : Comme vous avez pu dire, vous voyagez beaucoup, vous avez fait énormément de dates, quelle a été la plus folle ?

Izi : On a joué à l’Overpass à Los Angeles, on a eu droit à vingt bagnoles des flics, trois hélicos, ils ont vite calmé la soirée et on s’est fait choper ! Mercredi dernier, pareil, on jouait à la Boiler Room de Berlin, la police a débarqué et a tout arrêté, c’était la première fois que ça leur arrivait. Sinon, il y a d’autres soirées cools comme Fuji Rock au Japon, on arrive au 40ème étage d’une tour et on se tape un tremblement de terre de 7,4, on s’en est même pas rendu compte. À Garorock aussi c’était incroyable, un mec a voulu sauter dans la foule depuis la scène mais c’était un peu trop loin du coup … On aurait pu chanter “I Believe I Can Fly” ! Ah, il y a aussi un gars à San Diego qui a sauté dans le public et tout le monde s’est écarté !

LVP : Vous avez parlé de Berlin, à votre avis pourquoi il y a toute cette “hype” autour de cette ville ?

Izi : Berlin, c’est vraiment une ville de fête !

Jens : Il y a de la place pour tout le monde, c’est pas trop cher.

Izi : Tu peux faire la fête 24h/24 de jeudi à lundi, voire même mardi … C’est interminable ! Et ils ont une architecture spéciale, des bâtiments à l’intérieur d’autres bâtiments, c’est vraiment intéressant.

LVP : Dernière question, quel est votre plaisir coupable musical ?

Jens : J’ai grandi en écoutant de la Trance.

Izi : (rires)

Jens : Ça va, ça passe, on dira que c’est à peu près ok !

 

“Mirage” sort le 13 mai chez PIAS et c’est une petite bombe, allez le choper ! Ils seront aussi de passage au Badaboum le 27 avril, on s’y croise ?

On a aussi fait un blind test avec Digitalism qui sera bientôt dispo !

 

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