Qui va piano va sano. En plus d’être un sacré dicton, c’est aussi une soirée hors du temps que propose chaque année le label microqlima. Un piano, un micro, une église et une ribambelle d’artistes talentueux·ses, pour autant d’instants uniques. À l’église Saint-Eustache, nous avons à nouveau rencontré la scène pop avant-gardiste, pour une interview en 88 touches. À commencer par Meryem Aboulouafa, la voix d’or derrière Breath of Roma.
Quelle est la première chanson que tu as apprise au piano ? Tu avais quel âge ?
MA : Dès l’âge de 5 ans, je m’amusais à faire sonner le piano dans la grande salle de danse avant l’arrivée de la prof de danse classique au conservatoire du boulevard de Paris à Casablanca. Après, c’est Lettre à Elise de Beethoven version extrêmement simplifiée que j’ai appris à jouer en premier, je devais avoir 7 ans quand je cherchais les notes à l’oreille sur le clavier d’un proche de la famille.
Quelle est ta relation avec le piano ? T’en sers-tu pour composer ?
MA : Le piano est un instrument que j’ai toujours désiré jouer mais dont je n’ai jamais eu l’occasion de le faire. Je compose très souvent à la guitare, mais aujourd’hui de plus en plus de morceaux naissent de mon clavier m-audio.
Un live piano-voix, ça représente quoi pour toi ? Une contrainte ou une opportunité ?
MA : Définitivement une opportunité, c’est une mise à nu artistique, une réelle exposition de la voix et une mise en exergue de l’essence des chansons.
Plutôt Moog, Mellotron ou piano à queue ?
MA : J’aime les différents sons que les trois proposent, mais esthétiquement et visuellement parlant, le piano à queue est celui qui me séduit le plus.
Selon toi, quelle est la plus belle chanson / composition au piano de tous les temps ?
MA : Elles sont nombreuses, mais puisque je dois choisir, je dirais Moment Musical N°3 de Schubert.
Petit, je pensais que Daniel Balavoine était une femme. C’était d’ailleurs ma chanteuse préférée.
