Qui va piano va sano. En plus d’être un sacré dicton, c’est aussi une soirée hors du temps que propose chaque année le label microqlima. Un piano, un micro, une église, et une ribambelle d’artistes talentueux, pour autant d’instants uniques. À l’église Saint-Eustache, nous avons à nouveau rencontré la scène pop avant-gardiste, pour une interview en 88 touches en compagnie du crooner Saint DX.
Quelle est la première chanson que tu as apprise au piano ? Tu avais quel âge ?
SDX : La première chanson que j’ai apprise au piano, c’est mon père qui me l’a montrée. Il suffisait de mettre son poing sur les touches noires et de faire heurter ses articulations pour créer la mélodie. Impossible de retrouver le nom de cet air.
Quelle est ta relation avec le piano ? T’en sers-tu pour composer ?
SDX : J’ai longtemps utilisé la guitare pour composer quand je faisais partie d’un groupe de musique, mais le piano est devenu mon instrument principal pour composer depuis plusieurs années. C’est de là que viennent toutes mes chansons. Un micro et un piano.
Un live piano-voix, ça représente quoi pour toi ? Une contrainte ou une opportunité ?
SDX : Je suis très intimidé de me retrouver seul devant un piano. Je ne m’y sens pas légitime. Mais j’aime beaucoup le rythme que cet exercice permet. Il n’y a pas de musiciens, pas de tempo prédéfini, on prend le temps qu’il faut pour passer d’une note à l’autre. On redécouvre ses propres chansons et on se rend vraiment compte si ce sont de bonnes chansons à ce moment-là.
Plutôt Moog, Mellotron ou piano à queue ?
SDX : Très dur ce choix. Mais disons piano à queue. Quand j’imagine mon chez moi de rêve, il y a toujours un piano à queue quelque part. Des plantes et un piano.
Selon toi, quelle est la plus belle chanson / composition au piano de tous les temps ?
SDX : Le concerto No. 1 en Mi mineur, Op.11 de Chopin interprétée par Martha Argerich.
Petit, je pensais que Daniel Balavoine était une femme. C’était d’ailleurs ma chanteuse préférée.
