Indie pop, nostalgie et rêves de gosses avec St Peter’s Dream
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Auteur·ice : Chloé Merckx
24/01/2022

Indie pop, nostalgie et rêves de gosses avec St Peter’s Dream

En entendant leur histoire, on croirait lire le script d’un film pour ados. 4 jeunes anglais, se retrouvent après les cours pour former un groupe de rock et poursuivent leur rêve de gosses. St Peter’s Dream, c’est le rêve de Travis, Archie, Charlie et Will, qu’ils dépeignent sur des sons indie rock aux couleurs pastel.

“Vivre au Royaume Uni c’est génial pour créer un groupe de rock. Dépendant de la période dans laquelle tu vis, il y aura toujours une scène qui va émerger et rassembler plein de gens”

Leur musique est énergique, fougueuse et empreinte de nostalgie. Leur style prend racine dans l’indie rock mais s’enrobe de sons électriques, d’influences bedroom pop, garage et punk. Ils apportent au genre l’inspiration et l’entrain de la jeunesse.

À pas plus de 21 ans, la joyeuse troupe, encore sur les bancs de l’université, conquiert petit à petit la scène indie britannique sur les pas de The Night Cafe, Arctic Monkeys et Circa Waves. Leur dernier single Parisian Addiction, met tous les talents tu groupe en avant dans une production soignée et énergique. Une ligne de basse jazzy complimentée par des guitares un peu fantaisistes, le tout rythmé par des batteries heavy pour former un hymne indie mélancoliquement enthousiaste.

On a eu la chance de rencontrer Archie Jones, le guitariste de la bande pour nous parler d’eux, de leur musique, notamment leur dernier single Parisian Addiction, récemment mis en avant par la BBC.

La Vague Parallèle: Puisque c’est la première fois que vous allez paraitre sur La Vague Parallèle, pourriez-vous vous présenter? 

St Peter’s Dream: On est St Peter’s Dream, on vient d’Angleterre près de Reading, plus connu pour son festival (rires). Ça doit faire bientôt 4 ans qu’on fait de la musique et là on vient de sortir un nouveau single. Il s’appelle Parisian Addiction. On l’a enregistré en 3 jours à Southend-on-Sea.

LVP: Et comment vous décrivez votre style?

SPD: On a beaucoup évolué depuis qu’on a commencé. Au début c’était surtout de l’indie rock et du heavy garage rock. Avec la chanson Maybe Yesterday on a bougé vers une sorte de bedroom pop, un style un peu plus léger. Puis avec Parisian Addiction on essaye de retourner un peu vers des influences punk, garage, mais en utilisant pas mal de sons électroniques et on est super heureux de ce que ça donne.

LVP: Et au fond, ça veut dire quoi St Peter’s Dream?

SPD: Apparement c’est quelque chose de la Bible, mais on était pas au courant quand on a choisi le nom… On était juste en train de réfléchir à un nom quand Travis a dit qu’il voulait qu’il y ai le mot “dream”. Moi (Archie) j’ai rajouté “Peter” puis on s’est juste dit “tiens, ça sonne bien on devrait utiliser ça”. Mais maintenant si on Google notre nom, les résultats sont mélangés entre notre musique et des extraits de la Bible…

LVP: Quel est votre processus créatif et qu’est-ce qui vous amuse le plus? 

SPD: C’est vraiment la partie écriture, surtout de la manière dont on l’a fait récemment. On sort d’un confinement, on a tous écrit chacun de notre côté. Moi (Archie) j’écris dans ma chambre à l’université, j’enregistre sur mon téléphone puis je l’envoie. En général c’est comme cela que ça démarre puis tout le monde arrive avec ses idées. Récemment ça a été beaucoup plus facile d’écrire, puisqu’avec Charlie on habite ensemble, il rentre dans ma chambre, on jam ensemble et on voit si ça donne bien.

LVP: Et pour Parisian Addiction?

SPD: C’est comme ça que ça s’est passé, puis Travis a ajouté quelques paroles, on a fait une petite démo autoproduite pour l’envoyer au studio d’enregistrement. Une fois le tout enregistré on a fait une sorte de petite répet sur Zoom, avec l’ordi dans le coin de la salle pour faire les dernières modifications avec les producteurs. C’est la première fois qu’on a mis autant de temps et d’attention dans le processus d’écriture et c’était vraiment agréable.

LVP: Quelles sont vos principales inspirations?

SPD: On est tous inspirés par des artistes et des genres différents mais on aime tous la musique indie. On en écoute depuis qu’on est jeunes par exemple Arctic Monkeys ou The Night Cafe sont des groupes qu’on adore tous. On écoute aussi beaucoup de jazz même si ça ne s’entend pas tellement dans notre musique, sauf peut-être un peu dans Maybe Yesterday. Tous ces styles se mélangent un peu dans notre écriture, on essaye de créer quelque chose qu’on écouterait nous-même.

LVP: Est-ce-que le fait de vivre au Royaume Uni est un avantage lorsqu’on forme un groupe de rock en 2022? 

SPD: Clairement, vivre au Royaume Uni c’est génial pour ça. Dépendant de la période dans laquelle tu vis, il y aura toujours une scène qui va émerger et rassembler plein de gens. Certains groupe démarrent dans des petites villes comme la notre et finissent par faire de grandes choses en Angleterre, ce qui est super inspirant pour nous. En plus c’est un petit pays, c’est facile de voyager de ville en ville. Si on va à Manchester par exemple, il y a quelque chose comme 50 endroits différents pour faire des concerts, on peut toujours trouver un gig. En plus il y a une chouette communauté autours de toutes les différentes scènes qui se créent.

LVP: On va pas trop parler du covid, c’est un peu déprimant (rires) mais comment cela affecté votre vie en tant que jeunes artistes qui se lancent?

SPD: (Archie) C’était vraiment une période bizarre, on était tous sur Zoom au début puis quand on a pu se voir on a fait des répétitions dans mon jardin pour rester en plein air. C’était difficile de s’adapter. En termes de promotion on posté quelques vidéos sur YouTube en acoustique, on a aussi proposé à certains influenceurs d’utiliser notre musique en fond sonore dans leur vidéos et l’un d’entre eux est devenu n°1 des tendances au Royaume Uni, ce qui nous a beaucoup aidé à avoir de la visibilité. Sans cela on aurait probablement avancé à reculons.

LVP: En plus votre fanbase grandit super vite!

SPD: Oui c’est le cas, ça va assez vite mais on essaye d’y aller doucement, on sort un single à la fois et on reste patients. C’est assez drôle de voir sur Spotify que notre musique est même écoutée au Zimbabwe (rires).

LVP: Comment vous vous êtes formés au début?

SPD: (Archie) 3 d’entre nous se sont rencontrés au cours de musique après l’école. Un jour  je leur ai proposé “vous voulez qu’on forme un groupe?”, ils m’ont juste répondu “Ouais on a rien d’autre à faire de toute façon”. Puis Travis on l’a rencontré sur un site qui s’appelle “Join My Band”. On recherchait juste un chanteur qui avait le même âge que nous donc on lui a envoyé un message “Hey tu veux écrire quelque chose pour nous?”. Il a juste répondu “ouais”. C’était en 2018 ça fait un petit moment maintenant (rires). 

LVP: Vous avez l’impression d’avoir beaucoup appris depuis que vous avez commencé?

SPD: Oui beaucoup, parfois on imagine comment on aurait pu faire les choses différemment mais on essaye de pas trop y penser. Quand on regarde tout ce qu’on a appris comme par exemple mieux maitriser nos instruments, apprendre sur la musique qu’on écrit et puis tout le côté promotion qu’on apprend en faisant le job sois-même, apprendre à bosser avec un manager etc. C’est toujours amusant.

LVP: Et quels sont vos plans pour le futur? Un album peut-être? 

SPD: Probablement pas un album tout de suite mais on espère qu’un EP pourra être prêt bientôt. On aimerait vraiment bien sortir notre premier EP en vinyle mais bon c’est un peu cher (rires).

LVP: Si vous pouviez choisir un artiste dont vous aimeriez faire la première partie, ça serait qui?

SPD: (Archie) C’est vraiment difficile de choisir, je vais d’office dire Arctic Monkeys, ça a toujours été un de mes groupes préférés et ça serait vraiment un rêve, mais j’imagine que tout le monde doit répondre ça (rires). Sinon ABBA a sorti un nouvel album, j’aimerais vraiment bien jouer pour eux.

LVP: ABBA ??

SPD: (Archie) Ouais ABBA, je pense que ça pourrait être vraiment fun, j’aime juste vraiment beaucoup ABBA, c’est un “guilty pleasure” (rires). Mais sinon il y a plein de groupes pour qui on aimerait jouer. Récemment on a pu faire la première partie pour The Sherlocks à Reading. C’était assez dingue sachant que je les écoutait déjà quand j’avais 16 ans, j’en ai 21 maintenant, le moi de 16 ans serait probablement en train de rire haha. Maintenant j’ai appris que quand on rencontre des gens qu’on admire faut rester chill, “act cool”.

LVP: Merci St Peter’s Dream, on attend la suite avec impatience !

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