Interview – Thylacine, “Mon rêve était d’enregistrer dans le Transsibérien”
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Auteur·ice : Rédaction
29/07/2015

Interview – Thylacine, “Mon rêve était d’enregistrer dans le Transsibérien”

Thylacine, étoile montante de la musique électronique en France, nous a fait le plaisir d’une rencontre. C’est dans sa loge au festival Art Sonic qu’il nous a reçus pour échanger sur sa vie, sa musique et son fantastique voyage dans le Transsibérien.

La Vague Parallèle : Alors, peux-tu te présenter pour les lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?

Thylacine : Ouais, moi c’est Thylacine, William de mon vrai nom. J’existe sous ce nom de scène depuis 3 ans environ, mais je fais de la musique depuis tout petit. J’ai commencé par le saxo vers 5-6ans. Et j’en suis venu à la musique électronique assez tard, il y a 5 ans, dans un but de liberté de création.

source : students.ch

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LVP : Revenons un peu sur ton nom : Thylacine, qui est l’autre nom du loup marsupial, pourquoi ce choix ?

T : Et bien je n’avais pas envie de créer un « blase » qui ne voulait rien dire, qui n’avait pas d’histoire. Je suis tombé sur ce mot un peu par hasard et j’ai trouvé ça hyper beau et assez étrange, ça ne me rappelait rien que je connaissais déjà. Je me suis ensuite intéressé à l’histoire de cet animal et j’ai pu découvrir que c’était une espèce disparue depuis le XXe siècle, j’ai trouvé ça intéressant de faire revivre ce mot, d’une manière complètement différente.

LVP : Tu es originaire d’Angers, peux tu nous parler de la scène électro dans cette ville ?

T : :(Rires) Alors ça va être très rapide ! Je suis parti sur Paris au moment où j’ai commencé à faire de la musique électronique, du coup je ne connaissais pas grand monde. Mais il y a un DJ, Arnaud Gonzales, qui est quelqu’un de très bien et qui s’occupe de faire bouger un peu ce petit monde de l’électro angevins. Sinon, la ville a une grosse empreinte pop-rock, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai mis beaucoup de temps avant de découvrir la musique électronique.

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©Mickaël BURLOT

LVP : Tu es en train de finaliser ton premier album. Tu l’as enregistré dans un lieu hors du commun : Le Transsibérien. Peux-tu nous en dire plus ?

T : Effectivement. On est parti avec une équipe pendant 2 semaines dans le train, au total 160h de trajet. J’ai tout composé dans le train. J’ai découvert énormément de cultures et de personnes avec qui j’ai pu enregistrer des voix et des musiques traditionnelles un peu partout. C’était un gros défi mais j’aime beaucoup enregistrer dans des endroits différents et ça a été un mine d’inspiration pour moi.

LVP : As-tu un moment insolite à nous faire partager à propos de ton voyage ?

T : Oui il y en a plein ! Notamment, j’ai pu rencontrer un shaman avec lequel je suis resté pendant 2 jours à dormir dans sa yourte. Il nous a emmenés dans un village de pêcheurs au bord du lac Baïkal pour assister à un rite traditionnel. On a alors été témoins d’un rite shamanique bien profond, avec un bouc qui se fait égorger, cuire dans une marmite, accompagné de rituels avec de la vodka. Ça c’était vraiment fort !

source: artalinna.com

source: artalinna.com

LVP : Pour finir, si tu avais un rêve fou, lequel serait-ce ?

T : Mon rêve de base était d’enregistrer dans le Transsibérien, c’est chose faite. Sinon j’aimerais vraiment enregistrer dans l’espace, mais pour ça je pense qu’il faudra attendre encore quelques années…