“Je ne vais pas faire de la pop toute ma vie” : la quête de l’équilibre chez Jacques
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Auteur·ice : Joséphine Petit
21/07/2022

“Je ne vais pas faire de la pop toute ma vie” : la quête de l’équilibre chez Jacques

Nous n’imaginions pas passer la tête au Weekend des Curiosités sans rencontrer Jacques. De retour en France après s’être isolé au Maroc pour l’écriture de son dernier album, LIMPORTANCEDUVIDE, ovni pop sublimant la discographie de l’artiste, nous étions curieux·ses d’en entendre plus au sujet de ce virage à quatre-vingt-dix degrés. Pour la première date de sa tournée repoussée, le génie des sons nous a non seulement raconté son dernier album, mais également donné une véritable leçon de création et de perception de la musique.

La Vague Parallèle : On se rencontre quelques heures avant ton concert au Weekend des Curiosités. Comment tu te sens aujourd’hui ?

Jacques : Ça va. Je suis stressé, parce que c’est ma première représentation depuis quatre ans. J’ai fait quelques petites interventions entre temps, mais jamais aussi engageantes artistiquement. C’est mon premier live avec du public depuis la sortie de l’album.

LVP : Tu te positionnes d’ailleurs un peu plus en tant que chanteur sur ces nouveaux titres. À la retranscription sur scène, ça t’a paru naturel ou bien plus comme un défi de remodeler ta posture en étant plus présent par la voix ?

Jacques : C’est plus qu’un défi, c’est kamikaze ! Je suis allé au bout des idées que j’avais en musique, avec des mélodies et des paroles que je fantasmais dans ma tête dans ces longs moments où j’étais tout seul chez moi. Puis la connexion avec la réalité est venue après. Je me suis tapé un délire en mode pop, et maintenant il faut le défendre et l’amener sur scène. C’est très difficile pour quelqu’un comme moi, c’est un vrai challenge. En fait, c’est à moitié travailler et essayer de faire que ce soit bien, et à moitié accepter qui je suis et mes limites. C’est aussi le fait d’accepter cela qui est beau. Je ne peux pas montrer quelqu’un d’autre aux gens qui viennent me voir. Dans ma tête je suis encore très jeune, et ce ne sont encore que les balbutiements de quelque chose. Je me sens comme un ado qui va à fond et dans les extrêmes. J’ai fait des lives où j’enregistrais tout sur scène avec de l’impro totale, et maintenant je me dis que je suis une popstar, que je vais me mettre à chanter et monter un band. J’oscille entre les opposés, je me cherche. Sauf qu’aujourd’hui avec les réseaux sociaux, je me retrouve à le faire publiquement, là où quelqu’un d’autre à une époque différente aurait peut-être pu faire ses balbutiements dans des bars et rencontrer le succès plus tard en passant à la télé. Aujourd’hui, je suis dans une espèce de demi-succès, où les gens me connaissent un peu, mais je reste en totale expérimentation de moi-même.

LVP : Justement tu parlais d’impro, tu as beaucoup tourné des vidéos et joué sur scène en improvisant avec toutes sortes d’objets. Avec ce nouveau disque, quelle est la place que tu laisses à l’improvisation sur scène ?

Jacques : J’aimerais bien y mettre zéro impro, mais je n’y arrive pas, parce que je n’ai jamais le temps de composer quelque chose qui me convient, et que je suis toujours en train de modifier des choses. Là, il y aura un peu de l’album et un peu d’impro. À terme, la vision qui commence à se dessiner, c’est qu’il y aura les musiciens, moi, des objets, les compos, les impros, des vidéos, et j’ai envie que tout se mélange bien, et ne fasse qu’un. J’ai envie qu’on aille au concert et qu’on se dise que tout est tout, tout le monde est tout le monde, tout le monde peut être qui il veut, des objets devenir des instruments de musique, et des gens inconnus des stars.

Jacques au Weekend des Curiosités © Louis Derigon

LVP : Ton album LIMPORTANCEDUVIDE est sorti en février dernier. Avec un peu de recul, comment as-tu vécu cette sortie ?

Jacques : Je me sens encore en sortie d’album, dans le sens où c’est encore récent. Je ne suis pas suffisamment connu ou identifié, ce qui fait que les sorties d’album sont de longs process. Quand tu es une méga star, tu peux savoir au bout d’un mois si l’album est un flop ou non, vu que tout le monde y aura donné une oreille. Pour moi, on est loin d’avoir atteint le stade où tous les gens susceptibles d’aimer mon album sont au courant qu’il existe. À mes yeux, le processus s’est fini trois à quatre mois avant la sortie, lorsque j’ai terminé l’album. Là, j’ai dézoomé, j’ai arrêté d’écouter, puis je l’ai réécouté et je me suis dit « mais qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » (rires)

LVP : Tu l’as composé au Maroc, c’est ça ?

Jacques : Ouais, j’y étais avec ma copine qui joue dans mon groupe. On habitait tous les deux dans une maison au Maroc. C’était trop bien. On faisait de la musique chacun de notre côté. Quand c’était sur le point d’être terminé, j’ai bossé avec Sylvain, qui a mixé tout l’album et qui est aussi l’ingé son du live. Puis j’ai terminé dans un studio à Paris. Mais j’ai globalement tout fait tout seul.

LVP : Travailler seul, ça te permet de garder une certaine liberté ?

Jacques : Oui, c’est ça. Je pense qu’à l’avenir je travaillerai avec d’autres gens, car il y a moyen de faire mieux. La musique, c’est quand même quelque chose de collégial. Être tout seul, c’est un fantasme assez français finalement, de François de Roubaix, des Daft Punk… Mais finalement, est-ce que ce n’est pas un peu crispé comme fantasme ? Je l’ai vécu, je l’ai fait, et je vois ce que c’est. Après, je n’aime pas déléguer les trucs que je ne sais pas faire, parce que ça me donne l’impression d’être dépendant. Donc j’ai fait mon album seul, et je sais que si je veux, je peux le refaire. Mais maintenant, pour des raisons de style de vie, peut-être que je vais bosser avec d’autres gens. Comme ça, quand je ferai de la musique, je passerai mes journées entouré, plutôt que d’être tout seul. Tout simplement. J’ai passé beaucoup de temps seul et avec Clémence, et l’arrivée à Paris était un peu brutale, du fait d’interagir soudainement avec dix à quinze personnes par jour.

LVP : Dans ton nouveau disque, on entend moins le côté bricoleur de son qu’on te connaissait avant, mais je n’ai aucun doute qu’il soit tout autant présent. J’ai l’impression que lorsque l’auditeur perçoit quelque chose de très global, toi tu entends plutôt chaque son qui le construit. Est-ce que c’est quelque chose que tu prends en compte quand tu composes ?

Jacques : Oui, complètement. J’ai longtemps fait de la musique qui est intéressante mais qui ne s’écoute pas. À un moment donné, j’ai fait le bilan de ma vie d’un point de vue professionnel et musical, et je me suis dit que c’était cool, j’arrivais à tourner, faire des concerts, et les gens avaient de la sympathie pour moi, ce qui n’est quand même pas donné à tout le monde. Mais personne n’écoutait ma musique comme on écoute une bonne musique qui t’ambiance. Les gens écoutaient par curiosité, de temps en temps. C’est comme une raclette, pas tous les jours (rires). Je me suis dit qu’il fallait que j’arrive à faire une musique qui s’écoute tous les jours, l’après-midi, ou à plusieurs, sans forcément comprendre. Et je pense que c’est ce que j’ai voulu faire sur l’album, mais pas encore réussi totalement. Je fais un pas vers ça, et je pense qu’effectivement aujourd’hui, il doit y avoir des gens qui écoutent mon album dans leur voiture, ou entre potes, là où ce n’était pas le cas avant. J’ai l’impression d’avoir franchi un cap.

LVP : Ça revient au côté pop de cet album justement. La dernière fois qu’on t’avait rencontré en interview pour La Vague Parallèle, tu nous avais dit « je ne pense pas faire de la techno toute ma vie ». C’est désormais chose faite ! Tu l’envisageais donc depuis longtemps ?

Jacques : Bien sûr. Et je le faisais déjà. Ce que le public voit, c’est toujours une petite fraction de ce que les musiciens font, et c’est la fraction qu’on choisit de montrer. C’est tellement d’efforts de sortir un disque, faire de la promo, etc., que certains choisiront de sortir certains morceaux et d’autres non. À l’époque où je vous ai dit ça, je faisais déjà de la pop, mais on n’avait pas encore collectivement décidé que c’était ce qu’on allait mettre sur le devant de la scène. Je ne voulais pas perdre les gens au fur et à mesure. Là après quatre ans d’absence, je peux me permettre de revenir avec quelque chose qui n’a rien à voir avec avant. C’est un gros risque, ça aurait pu être un flop monumental. Mais ça va, je suis content. Et je pense que je peux te dire dès maintenant que je ne vais pas faire de la pop toute ma vie ! J’ai déjà les tracks qui vont sortir dans un an ou deux, et ça va tendre de nouveau vers quelque chose de plus expérimental. Je vais osciller. C’est la recherche de l’album parfait, où il y a quelque chose de fascinant, chelou et en même temps accessible. C’est le but de ma vie, je vais essayer d’y arriver un jour. Je vais peut-être tout le temps rater, mais au moins m’en rapprocher de plus en plus.

LVP : On parle beaucoup de ton travail avec les sons, mais je trouve tes textes tout aussi intéressants. On sent que tu prends plaisir à jouer avec les mots quand on entend par exemple « kick ce soit / kick ce soir », « la vie / le vide de tous les jours », ou encore « la faute est faite exprète ». Est-ce que tu dirais que tes textes sont plutôt au service de ta musique ou bien le contraire ?

Jacques : J’ai envie de croire que la musique de cet album est intéressante au même titre que les textes, mais force a été de constater que ce n’est pas le cas. Quand je suis arrivé à 80% de l’album, j’ai dû accepter que la musique que j’avais faite n’était pas si intéressante que ça. C’est mon avis. Elle est cool, mais par rapport à ce que j’ai fait avant c’est moins fascinant, sorti de nulle part et futuriste. Alors je me suis dit, soit je repars à zéro, on repart pour un an de plus et toute mon équipe va se dire que je suis perdu, soit je termine cet album, et j’en fais une œuvre à part, qui sur un malentendu peut devenir culte. On a mis les textes en avant et la voix plus fort, et on se retrouve à écouter une poésie intrusive et intense, qui fait qu’on ne se pose jamais la question dans l’album de se dire « tiens, c’est quoi cette musique ? ». On a fait des essais de mix de voix en indé, plus à la Metronomy ou Tame Impala avec du delay. Là on se demandait ce que c’était que cette musique un peu déjà faite. Donc on a décidé de mettre les voix en avant, comme un album à la Brassens, avec une voix qui te parle et derrière des petites instrus qui font référence à différentes influences kiffantes. Je suis beaucoup plus à l’aise avec ça. Mais un jour, ça se rééquilibrera peut-être, et je ferai quelque chose avec la voix moins en avant, un peu moins bavard et plus incisif, avec quelques phrases bien trouvées qui tournent en boucle. C’est la suite.

 

LVP : Ton album aborde des thèmes qui balaient beaucoup le quotidien. On se retrouve facilement dans tes textes, je pense à Avec les mots ou encore Ça se voit, qui ont un côté très visuel. C’est une volonté de ta part de créer des tableaux dans lesquels c’est facile d’entrer à l’écoute ?

Jacques : Il y a quelque chose de naturel qui se passe : je fais l’instru d’abord, puis je pense au refrain, je trouve une phrase et ça me rassure. Ça me donne le thème, et ensuite je déroule les couplets. Et j’ai appliqué ça plein de fois dans l’album, ça se ressent. Ça se voit, c’était une phrase de Laurent Baffie qu’on m’a racontée. Il y avait une fille qui n’était pas forcément à l’aise sur le plateau ou qui se la jouait un peu, il l’a interrompue, comme c’est son métier de faire des petites blagues, et lui a dit « excusez-moi, ça se voit là ». C’est hyper violent, tu te demandes ce qui se voit et ça stimule l’imagination de tout le public. J’ai trouvé ça tellement cruel et bien senti, et même si c’était méchant et que je ne ferais jamais ça, ça m’a inspiré. Avec mon meilleur pote qui m’a raconté cette anecdote, on avait une blague, c’était de dire aux gens « attends, mais tu fais quoi là ? ». Ça te met dans le doute. Le morceau veut provoquer ça. Ce n’est pas un propos facile, mais ça fait aussi l’identité de l’album. Sur Qu’en avez-vous fait?, c’est pareil, c’est assez offensif finalement. Après ça peut aussi ralentir le succès de l’album car ce ne sont pas des propos démagogiques.

LVP : Il y a aussi La vie de tous les jours, qui reste un morceau plutôt rassurant, qui rappelle qu’on n’a pas toujours besoin d’extraordinaire dans le quotidien.

Jacques : Oui c’est vrai, et ça a toujours été mon propos de base.

LVP : Tu parles des réseaux dedans, tu t’en es éloigné quand tu es parti au Maroc ?

Jacques : Oui. Déjà, je n’avais pas Instagram. J’avais seulement un compte que j’ai dû créer un jour à cause d’un jeu de plateau qui s’appelle World Wide Web qu’on avait inventé avec un pote. Sur ce jeu, tu tombes sur des cases avec des gages où tu dois poster des choses sur les réseaux, d’autres où tu peux loader un lien et le prochain qui tombe dessus doit le poster. C’est un peu le Jumanji des réseaux sociaux. J’y ai joué pour le tester, et je suis tombé sur une case duck face sur Instagram. J’ai donc créé un compte pour ça, et pendant quatre à cinq ans, j’ai eu un Instagram avec une seule photo de moi avec une duck face et 12 000 followers (rires). Je pense que le jour où je serai fat sur Insta, Insta ne le sera plus. On a tout le temps l’impression de courir après.

Jacques au Weekend des Curiosités © Louis Derigon

LVP : Tu as aussi récemment sorti un morceau avec Miel de Montagne. Comment s’est passée la collaboration ?

Jacques : En fait, Milan, je l’ai découvert. C’est moi qui l’ai « trouvé » (rires). J’étais allé voir Oklou dans son appart, j’y ai croisé Milan, j’ai écouté ses sons, et je l’ai présenté à mon label. On avait une émission sur une radio à Paris, et un jour j’y ai passé le morceau. Finalement, ils l’ont sorti avec les labels Pain Surprise & Délicieuse Records, et ça s’est super bien passé. Du coup on s’est toujours dit qu’on allait faire une collab’ pour avoir l’occasion de raconter cette histoire. Il avait comme projet de sortir un album un peu plus fat et de collaborer avec des gens. Il est venu au Maroc à un moment où il y avait pas mal de monde chez moi. Je venais de faire l’album de Salut C’est Cool, Maison, dans ma maison et dans leur maison. On a jammé ensemble, commencé un truc et j’avoue que je m’en foutais un peu. On s’amusait bien, mais pour moi terminer quelque chose c’est un labeur de ouf, et je ne m’engage pas facilement. Mais il a eu une obstination et une persévérance qui m’ont motivé. Il a fait exister le truc. Quand je suis rentré du Maroc, je cherchais des maisons. Et il habite dans un coin cool à la campagne, donc je me suis dit qu’on pouvait visiter des maisons avec ses parents et finir le morceau en même temps. On l’a fait à la fin du covid.

LVP : Ce morceau n’est pas si récent finalement.

Jacques : Non, à part pour la techno où le processus est assez rapide, la plupart des morceaux qui sortent ont bien un an dans les réseaux pop. Là on a commencé en 2019.

LVP : Ça doit être un soulagement quand ça sort.

Jacques : Quand ça sort tu te dis que c’est cool, et la lenteur du processus est aussi pratique. Tu es sûr de l’avoir validé et sur-validé. Tu es certain que c’est un truc bien parce que ça t’est resté en tête. Puis t’as eu plein d’occasion de l’écouter sans t’en rendre compte. Quand tu fais de la musique t’es hyper attentif, t’es pas du tout en mode auditeur, et de temps en temps tu l’entends et tu te retrouves dans un contexte auditeur. C’est là que se jouent beaucoup de choses.

LVP : C’est la différence entre l’écoute attentive et passive finalement.

Jacques : Voilà. Ça rejoint ta question de tout à l’heure sur le fait que j’entende chaque élément séparément et les gens plutôt un pâté. Je me suis rendu compte que dans la consistance sonore, quand on superpose des pistes, il y a une hiérarchie. Tu peux décider de mettre la voix ou la rythmique en avant, mais pour moi il y a une espèce d’horizon sensoriel, avec ce que tu entends quand tu n’écoutes pas, et ce que tu entends quand tu écoutes. Et les deux doivent évoluer en parallèle. Il faut qu’une foule de gens bourrés qui n’écoutent pas et sont en train de discuter ne soient pas dérangés par la proposition, comme une nappe sonore, un parfum loyal et serviable qui se diffuserait dans la pièce. Et les volontaires, les 5% de mélomanes qui vont prendre un casque pour écouter l’album, auront des bonus avec une deuxième couche de petites textures secondaires dispensables à l’écoute passive. Aussi, les morceaux ont une promesse. Dans les trente premières secondes, le morceau dévoile ses éléments et son degré d’amplitude. Et si tu en sors, tu t’exposes à faire un morceau de merde.

LVP : En allongeant ces trente secondes, tu veux dire ?

Jacques : Il y a ce côté temporel de se dire que les choses se déploient en un certain temps. Et si tu commences à faire plus ou moins, ça peut perturber les gens. Mais ça peut aussi être de dire qu’on est dans une certaine gamme ou tonalité, et si on en sort on change d’ambiance, ou alors à un certain volume, et ça peut gêner d’en sortir. Il faut être loyal à la promesse de départ, quitte à instaurer dans les trente secondes qu’il y aura un changement. Et si un jour, on veut faire un changement radical, il faut que ce soit méga théâtralisé. Je pense à Pink Floyd ou Tame Impala sur Let It Happen, qui fait six minutes avec un méga changement au milieu, et c’est amené comme si c’était « pour les nuls » avec un gros panneau « attention changement » (rires).

LVP : Une dernière question, quel est ton coup de cœur de la programmation du Weekend des Curiosités ?

Jacques : Je dirais Nova (November Ultra, ndlr), parce que je connais Lewis Ofman depuis longtemps, alors que November Ultra c’est plus récent dans ma tête. J’aime bien aussi Mangabey, on s’est rencontrés au Maroc. Il avait une résidence à Agadir à l’Institut Français. J’ai vu qu’il y avait une restitution de résidence, alors qu’il n’y a jamais de concerts à Agadir, c’est une ville religieuse. Du coup j’y suis allé, et il a débarqué et balancé de la bonne house. J’ai halluciné. J’y ai ramené mon pote marocain qui n’avait jamais vécu de soirées de sa vie, c’était trop bien. Maintenant, pour mon pote, les soirées c’est Mangabey. C’est sa référence (rires).

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