Il nous avait manqué celui-ci, avec toute la dose d’été et de Méditerranée qu’il apporte à la scène française indé. On vous parlait de Johan Papaconstantino comme un artiste prometteur lors de ses premiers sons qui respiraient déjà les îles grecques et les rayons de soleil filtrants, mélangés à de la musique électronique nonchalante. Johan Papaconstantino revient, après son premier EP Contre-jour, avec le morceau Tata.
C’est une certitude : la recette de Johan reste la même à l’écoute de ce nouveau morceau. Sonorités issues du bouzouki grec, autotune justement dosée, textes qui abordent et mettent en perspective des relations interpersonnelles – ici, les schémas familiaux et la parentalité.
Pour autant, cette absence de virage nous réjouit. Le musicien ne nous a pas encore assez offert de son art pour attendre de lui qu’il change complètement la recette, il n’en est toujours qu’à son premier exposé. Surtout, après plus d’un an et demi de mois parfois gris, voir le jeune homme revenir avec ses chansons ensoleillées et décontractées sous le bras nous rappelle un été 2018 agréable. De quoi nous remettre dans le bain de ce qu’est un bel été à vivre.
Tata est assorti d’un clip authentique, toujours sous la patte de Nano Ville, déjà aux commandes pour les clips de J’aimerai, J’sais pas ou pourquoi tu cries??, ces morceaux qui nous avaient fait tomber amoureux de l’univers du Marseillais aux origines hellènes.
Ce dernier titre fait office d’allégorie de l’alter ego avant de devenir parent, le mot “tata” muant en “mama” au fil de la chanson, façon familière et tendre de parler de l’évolution des rôles dans une jeune famille. Toujours aussi féru des rimes en -a, Johan Papaconstantino prévoit de dérouler la suite de son exposé en 2022, avec son premier album, déjà très attendu.
Se nourrit essentiellement de musiques électroniques, de pop et R&B indé et de houmous.