Avec déjà trois morceaux dévoilés, la suite des aventures solos de Julia Stone (moitié du groupe Angus & Julia Stone) s’annonce belle et dansante. Prévu pour le 19 février prochain, Sixty Summers contiendra les pépites Break et Unreal, sorties plus tôt dans l’année. Ce 29 octobre, elle dévoilait Dance, un hymne à l’amour intense, solaire et énergique. Un morceau qui se voit décliné sur l’album en une version française, pour laquelle l’Australienne s’est associée à Pomme, l’artiste francophone à la plume la plus frissonnante du moment.
nos deux corps en flammes
baignés dans la lumière
tu déposes les armes et tu me dis :
‘Why don’t we dance’
Articulé autour des notes de guitare de la musicienne St. Vincent et des rythmes de l’Américain Doveman, Dance est structuré entre des couplets aux airs de spoken words langoureux et des refrains plus aériens et chantants. Le mélange fonctionne à merveille et se rapproche davantage de la fibre d’Angus & Julia Stone que les deux premiers singles partagés. Avec cette dernière sortie, Julia Stone prouve donc que malgré sa “renaissance” orientée vers des rythmes plus syncopés, elle reste l’une des grandes pointures de la folk actuelle. Si la première version en anglais nous avait déjà conquis·es, l’invitation du français sur ce morceau n’en est que plus réjouissante encore. En choisissant Pomme pour traduire et transposer Dance dans la langue de Molière, elle marque ici un coup de génie, à l’origine d’un texte gorgé de poésie, de simplicité et de sentiments.
Le clip, signé Jessie Hill, est assurément la cerise sur le gâteau. Racontant la romance naissante entre deux tourtereaux rencontrés via leurs smartphones, le visuel vient briser certains clichés, en choisissant des protagonistes d’un âge plus mûr que dans la plupart des clips aux histoires d’amour pré-pubères. L’amour, le flirt, la séduction, nos aîné·es peuvent se l’offrir aussi. Quel régal donc d’admirer les icônes du grand écran Danny Glover et Susan Sarandon vibrer de désir et d’excitation, dans le contexte d’un premier rencard scénarisé avec finesse et élégance. Les scènes de danse des deux personnages vous feront sourire à coup sûr, et peut-être dégainer deux-trois moves à votre tour.
Derrière l’artwork du single, ainsi que la pochette et les illustrations des différentes sorties du projet, on retrouve l’artiste hispano-croate Filip Custic et ses œuvres mêlant photographie et design informatique. Des tableaux somptueux, dont on avait déjà pu apprécier l’esprit sur l’album El Mal Querer de Rosalía, pour qui il avait réalisé les différents visuels. Sur ce projet, Custic s’attelle à donner vie à la musique de Julia Stone via l’art graphique, notamment avec cette pochette colorée et effervescente, capturant les multiples facettes de la chanteuse dans une seule et même représentation kaléidoscopique. Sixty Summers paraîtra le 19 février prochain, et le rendez-vous est immanquable.
Caméléon musical aux allures de mafieux sicilien.