Voyage dans les galaxies de l’Impératrice avec Matahari
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Auteur·ice : Valentin Dantinne
16/03/2018

Voyage dans les galaxies de l’Impératrice avec Matahari

Mais qui est donc cette Impératrice ? Personnification glamour des six visages de Tom, David, Hagni, Charles, Achille et Flore (de gauche à droite), L’Impératrice est la nouvelle incarnation de l’élégance à la française. Leur premier album Matahari est sorti sous le label Microqlima le 2 mars dernier. On monte à bord de leur vaisseau à l’ambiance nineties et aux couleurs disco. Attachez vos ceintures, ils sont prêts à dépoussiérer la pop française. 

L’épopée musicale de l’Impératrice commence il y a six ans à l’initiative de Charles qui, petit à petit, au détour de plusieurs rencontres en cascade, forme la joyeuse bande nous offrant aujourd’hui ce disque de french pop acidulée. Décoction surprenante de sonorités galactiques, Matahari est le premier reflet des influences de cette tête couronnée à six faces. Volontairement rétro mais résolument moderne, les arrangements du groupe nous emmènent, dansant et ondulant, dans leur univers qui ramène la french touch au goût du jour. La voix céleste et envoûtante de Flore glisse avec délicatesse sur les basses pour rehausser la classe de leurs mélodies astrales. Un cocktail explosif et suave qui nous fait tantôt tortiller du bassin (Matahari, Ma Starlight, Paris) tantôt nous laisser porter par leur douceur hypnotisante (Vacances, Entre-deux).

L’Impératrice, c’est à la fois une atmosphère sensuelle, groovy et aérienne. Une proposition sophistiquée et rétro que l’on retrouve dans leur dernier clip dédié au titre Matahari, mettant en scène la célèbre espionne et danseuse dans une cinématographie aux multiples références disco. Dans Balade fantôme, les chuchotements nous immergent directement dans un film du cinéma français des années 70 tandis que Ma Starlight imprime dans nos cerveaux le « T’es mon space invader, mon aerolover ». L’album se clôt par le sublime morceau Entre-deux, tendre et délicat, qui suspend le temps et parle d’indécision.

Matahari est au final entêtant, on ne peut s’empêcher de se déhancher lentement à son écoute. L’Impératrice est un bonbon acidulé que nos oreilles consomment sans modération. Leurs deux concerts au Casino de Paris les 3 et 4 avril affichent complet. Ils seront également de retour à Bruxelles le 1er mai pour les Nuits du Botanique (dernières places en vente) après avoir mis le feu dernièrement à la première FiftyFifty Session de l’année.