La musique cybernétique de Marc Melià revient avec un single atmosphérique
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
16/06/2021

La musique cybernétique de Marc Melià revient avec un single atmosphérique

| Photo : Mayli Sterkendries

Natif de Majorque mais Bruxellois de cœur, le technicien des sons Marc Melià ressort ses compositions mystiques pour annoncer son nouveau disque Veus. Estampillé Pan European Records (antre de Buvette, Flavien Berger ou Lisa-Li Lund), ce second opus fait suite à l’envoûtant Music for Prophet quatre ans plus tôt. Un élan davantage guidé par la voix modulée façon androïde de l’artiste qui s’intègre subtilement à la poésie de son univers électro. Oxitocines, second extrait de son album à paraître le 15 octobre prochain, nous plonge dans un songe robotisé à la fois futuriste et nostalgique. Le tout sublimé par les tableaux hallucinés de la réalisatrice bruxelloise Alice Khol. 

Marc Melià est un véritable orfèvre de l’électro, en témoignent ses multiples travaux à partir de son mythique synthétiseur Prophet 08. Et s’il s’était jusqu’ici calqué sur les richesses infinies de son précieux instrument, il y superpose aujourd’hui les textures mouvantes de sa propre voix, comme il avait pu le faire sur son Fata Fou en 2014. En résulte une alchimie particulière, qui rassemble la modernité de sonorités impalpables et l’émotion plus tangible des mots qui nous traversent. DX7, dévoilé le mois passé, démontrait ainsi cette nouvelle ligne de conduite créative en prenant les traits d’une ode portée autant par l’intensité de snares galactiques que par les vocalises dénaturées à la sauce transgénique.

Pour OxitocinesMarc Melià se saisit à nouveau de cette fibre ambient frissonnante mais l’épice d’une couche légèrement plus corsée de beats rythmés. Un mélange rusé qui dévoile une facette plus vivace de sa musique, et qui se fait l’écrin rêvé pour ce morceau qui célèbre les passions qui nous habitent. L’oxytocine est l’hormone de l’amour. Celle qui, au contact de l’être désiré·e, envahit nos cœurs, nos cœurs, nos têtes et parfois même nos sous-vêtements. L’hormone du désir, qu’il soit de l’ordre du charnel ou du psyché, et qui prend ici forme sous les ondulations électroniques de Melià, dans un texte en catalan qui aborde l’amour sous les prismes antagonistes du pragmatisme biologique et de la passion mystique.

Tu me parles d’amour,
Je te parle de chimie.
Quand tu penses avec ton cœur,
Je prends ton rythme cardiaque. 

 

Pour accompagner la sortie, c’est de la réalisatrice bruxelloise Alice Khol et des studios Super Tchip que le musicien s’est entouré. Dans des séquences plus surréalistes les unes que les autres, on y découvre les aventures d’un·e mystérieux·se astronaute en quête d’amour. Les tableaux sont truffés de symboles et autres métaphores visuelles qui habillent le court-métrage d’une esthétique léchée et efficace. La fin du clip nous plonge dans une animation en images de synthèse qui semble représenter autant les connections synaptiques qui rendent possible la propagation de l’oxytocine que les ensembles cosmiques qui régissent l’univers.

Les dix morceaux composant Veus seront dévoilés le 15 octobre prochain, et l’un d’entre eux, intitulé Les Étoiles, verra s’inviter Flavien Berger et Pi Ja Ma dans l’univers enchanteur et planant de Marc Melià. À ne rater sous aucun prétexte.


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