L’année 2015 en musique
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Auteur·ice : Clément Bacq
31/12/2014

L’année 2015 en musique

2014, c’est fini. On va pas chialer non plus, cette année à vu un nombre ahurissant de grosses merdes déferler sur les ondes, et parallèlement trop peu de bonnes surprises qui te foutent la gaule dès les premières 30 secondes. Et vous savez quoi ? 2015 sera encore pire. Alors dites vous bien que quand vous regarderez Arthur faire son décompte sur TF1 avec en fond sonore un truc Electro/Atmosphérique/saxophone de merde, vous referez exactement la même chose 365 jours plus tard.

Du coup, voilà à quoi devrait ressembler l’année 2015 dans les grandes lignes.

Arctic Monkeys

Alex Turner

Alex Turner

Les trois premiers mois de l’année sont souvent synonymes d’annonce d’album pour «les gros groupes qui marchent ». C’est alors le moment choisi par Alex Turner et sa bande d’américains du nord de l’Angleterre pour lancer des trucs pétés type vidéo teasing sur youtube avec 5 minutes de pub avant et après. « Oh, il est incroyable se teaser ! On entend les 10 premières secondes du futur single de l’album ! » Ce seront les 10 secondes potables de l’album le plus relou jamais écrit. Alex Turner lâchera alors en interview pour le NME « On a voulu faire un retour aux sources avec cet album, c’est certainement le plus abouti que l’on n’a jamais fait. Je remercie Bono et Brian Eno pour leur aide ». Leur album Why Must I Cry  for Ebola ne se vendra qu’à 2 millions d’exemplaires, et Turner plongera alors dans la dépression. Il se fera alors l’intégral de Mister Bean en guise de cure et lâchera un tweet qui fait exploser twitter par son nombre de retweets : « lol ».

Plus tard, il apparaitra grimé en Benny Hill sur la scène des Grammy Award. Une prestation saluée par la critique cinéma et par Rolling Stone qui la décrit alors comme « Best acting since Marion Cotillard in La Vie En Rose. »

Turner décide de tout plaquer pour faire du théâtre de rue. « La meilleure décision de ma vie » clamera t-il. Puis il se ruinera suite à un mauvais investissement dans les gels Vivel Dop.

La révélation

Un groupe de merde.

Un groupe de merde.

Vers Avril-Mai, vous allez découvrir ce nouveau groupe que personne ne connaît encore. « Leur musique, c’est du jamais vu ! Ultra novateur ! ».

Avec des influences de musique africaine mélangée à des productions Electro/Downtempo faites sur Garageband, le groupe grandit à vitesse exponentielle. Pitchfork nomme leur titre « Spiral Wave » en Best New Music devant James Blake, jugé alors comme totalement ringard et trop expressif sur scène. Leur passage sur le LNS de David Letterman marque le début d’une carrière brillante. Le chanteur roule une grosse pelle à son bassiste et s’écrit « Make love, not war Motherfuckers ! » Des paroles gravées dans l’histoire. En décembre, alors que tous les blogs font le bilan de fin d’année, La Vague Parallèle, devenu la référence européenne en journalisme musical oublie malencontreusement de les inclure dans le Top des meilleurs albums. Le groupe se sépare alors. « Si LVP ne nous aiment pas, à quoi bon ». Le chanteur a eu en effet beaucoup de flair. Il partira alors en solo et rejoindra la troupe des Enfoirés. « Une expérience humaine » commentera t-il.

 Les Beatles se reforment

Sont beaux hein ?

Sont beaux hein ?

Incroyable ! Le Primavera Festival annonce sur sa Line-Up la reformation des Beatles !

Paul McCartney et Ringo Star ont décidé de faire appel à une toute nouvelle technologie qui permet de recréer l’intelligence artificielle d’une personne décédée à l’aide de toutes ses données. C’est ainsi que John Lennon et George Harrisson réapparaissent sous forme d’hologrammes sur les scènes des plus grands festivals de la planète.

Le nouvel album, sobrement intitulé « I Love the Sun, It’s Beautiful » occupe la première place des charts du monde entier. La Beatlemania repart de plus belle. Télérama jugera l’album « Incontournable ». Booster par ce succès, le groupe Téléphone se reforme également, mais connaît alors un succès plus mitigé, les gens se rendant compte que Jean-Louis Aubert n’est qu’une sorte de Mick Jager en plus dégueulasse originaire de l’Ain et que Louis Bertignac est mauvais.

Les New Order décident également de profiter de cette technologie révolutionnaire pour ressusciter Ian Curtis. Celui-ci renait alors l’espace d’une semaine avant de mourir une seconde fois suite à une crise d’épilepsie en écoutant NRJ. Dommage.

 

Adieu JoJo

JoJo la patate.

JoJo la patate.

En septembre, c’est la fin du monde qui pointe le bout de son nez. Après 50 ans de carrière, le rocker immortel Johnny Hallyday décède alors qu’il relève le nouveau challenge en vogue sur les réseaux sociaux, le «  Fingers In The Plug Challenge », dont les fonds sont reversés à la fondation Claude François. Comme prévu, tous les médias font une rétrospective de la carrière du grand homme. De sa rencontre avec Jimi Hendrix et Johnny Cash à son plus bel album composé par le leader de Louise Attaque, Gaétan Roussel.

Zaz lui compose même un album hommage, primé 5 fois aux Victoires de la musique. Durant son discours, elle lâchera « Si Johnny avait vécu pendant la guerre, il aurait été le ministre du divertissement du IIIème Reich ». Elle signera par là même la fin de sa carrière.

Suite à ce décès, La France et la Belgique sont touchées par une vague de suicides sans précédent. Les Fans de Johnny voulant alors suivre leur idole jusque en enfer décident de s’immoler en criant « Allumer le feu ! ». « Un geste magnifique et honorable » commente alors sa veuve éplorée. Mais c’est également 10 millions de personnes qui décident de se mutiler en se crevant les tympans. Une étude américaine montre alors que l’écoute prolongée de « Oh Marie » équivaut en terme de souffrance physique à une ablation à vif des parties génitales.

La rédaction de La Vague Parallèle vous souhaite malgré tout, une merveilleuse année 2015.

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