Last Night We Killed Pineapple, le trio fruité qu’il vous manquait
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Auteur·ice : Léa Formentel
03/03/2022

Last Night We Killed Pineapple, le trio fruité qu’il vous manquait

Deuxième EP sorti, le 25 février dernier, pour la formation originaire d’Amiens. Trois ans après Elephant, Last Night We Killed Pineapple nous offre Multicolor, un mini-album plein de couleurs – c’est qu’il porte bien son nom. Fasten your seatbelt, c’est parti pour un mini-voyage mémorable.

On vous évoquait déjà leur nom en novembre dernier en exclu sur La Vague Parallèle, en vous parlant de leur nouveau clip Trouble, LNWKP débarque désormais sur vos platines avec un tout nouvel EP intitulé Multicolor. Les trois musiciens ont choisi des morceaux qui existaient dans des versions plus courtes et sorties sous le format de live session. Pour exemple, Plus Seul affiche 5 minutes 42 dans Multicolor contre 2 minutes 32 en version live. Des titres plus longs et mieux travaillés, certains sont même divisés en deux parties, à l’instar de Plus Seul. Assez sombre, un peu lo-fi tantôt psyché tantôt indé, les palettes de couleurs utilisées nous touchent en plein coeur et réveilleront à coup sûr le sad boy ou la sad girl qui sommeille en vous.

 

Un EP plus mature

Elephant, leur très bon premier EP, offrait sans doute moins de possibilités et c’est avec Multicolor que Last Night We Killed Pineapple est allé chercher plus loin. Et c’est réussi. De toute évidence plus mature, il révèle aussi un meilleur mixage. Ces trois années n’ont pas été perdues. Entre anglais et français, entre fougue et parfois quelque chose de plus suspendu, les chansons défilent et le mini-album se révèle évolutif. Ce qui le rend d’autant plus attrayant. Enfin, le trio ne manque pas d’humour avec des titres tels que Ananas Mort / We Killed Pineapple – il fallait le trouver. Trouble reste notre petit préféré. On ne s’épanchera pas, mais même si c’est le morceau le plus long, c’est son côté crescendo qui nous gagne à tout les coups. Plus il avance, plus on voyage. Et bien entendu le « I’m in trouble but i don’t care », qui tourne en boucle et qui résonne comme un hymne au je-m’en-foutisme, a accroché notre oreille en quelques instants seulement.

Finalement, quatre titres, c’est court ! On en demanderait presque encore trois ou quatre autres. Alors oui, on reste sur notre faim, mais on espère que ces pépites seront de quoi se sustenter avant la prochaine fournée. Si vous voulez les capter en concert, ils passeront entre autres à Paris le 26 mars prochain en première partie de Tramhaus au Supersonic, en première partie de Los Bitchos le 7 mai à La Lune des Pirates à Amiens, et à L’Olympic Café (Paris) le 24 juin.