| Photo : Melissa Fauve
Le week-end dernier – à l’époque bénite où tous les espoirs étaient encore permis quant à l’avenir des États-Unis et du monde – se tenaient les Nuits Weekender du Botanique. Depuis, notre moral a pris un petit coup, mais cette première édition automnale des Nuits aura su nous requinquer en ce début de novembre à l’aide de certain·es des meilleur·es artistes émergeant·es de notre ère. Au programme : les très british English Teacher, la majestueuse Girl Ultra, les incontournables Ebbb et bien d’autres. Le tout narré par certain·es des meilleur·es rédacteur·ices et photographes que la terre ait porté·es (en toute modestie), à savoir Caro, Melissa, Laura, Noa et Philo. Rock on !
VENDREDI – 01/11
Programmée à l’heure un chouïa ingrate de 14h20, Halima captive le Museum du Bota, en ce vendredi après-midi, avec les titres soul, RnB et garage de son premier EP, EXU. Interprété en live, ce premier opus souligne la maîtrise de sa créatrice, qui a déjà tout d’une headlineuse. De nouveaux morceaux comme Ways ou Overdue à son génial single Ford Cardinal sorti en 2019, Halima affirme sa place incontestable sur scène dans cette nouvelle ère de création musicale aux influences plurielles. Une artiste à suivre de très près.
Qu’on se le dise, la révolution personnifiée prend la forme d’une jeune femme qui se meut comme un pantin désarticulé – si les pantins désarticulés portaient un corset et des converses. Après un rapide break jus de pomme (on le rappelle, il n’est même pas16h), on file à la Rotonde voir Diana Burkot, membre depuis dix ans de l’iconique groupe punk féministe russe Pussy Riot, particulièrement célèbre pour sa performance dans une église orthodoxe en 2012. Aujourd’hui, Diana Burkot refuse l’anonymat, crie sa colère d’un timbre robotique à la Grimes sur des sonorités techno-punk. Entre deux morceaux de son nouveau show, Sweat and Blood, l’artiste parle aussi de son tatouage d’Elvis Presley, “une erreur de jeunesse“, puis partage la scène avec les musiciens canadiens du groupe New Age Doom. Derrière elle s’affichent les noms de ceux·elles qui “essaient encore de survivre en Russie“, ou encore un sans équivoque “Death to prison, freedom to protest“. Punk is not dead.
| Photos : Laura Collard
Il est 17h20, l’heure de passer à la bière et de voir Ebbb à la Rotonde. On attend le groupe venu de Londres comme le messie, tant leur titre Himmel, issu de leur premier EP, All At Once, nous tient en chokehold depuis deux semaines. Et ça ne loupe pas. Himmel ouvre le set et est un banger absolu. Will Rowland, chanteur du groupe, a un discret mawhawk, la dégaine de Paul Mescal dans Aftersun et danse comme un jeune des années 80. La batterie est assourdissante, la prod galactique et la voix juste ce qu’il faut de nasillarde. C’est puissant et sensible, un mélange de gabber et d’ambient pop qui assoie All At Once et Ebbb comme la fière relève de l’underground londonien.
| Photo : Laura Collard
Kate NV – Kate Shilonosova de son vrai nom – est venue faire rimer Russie avec couleurs pastel et bonne humeur. Avec son univers inspiré d’animés nippons, l’artiste originaire de Moscou – qui rappelle un peu la chanteuse Lio – propose un mélange éclectique fait de paroles astucieuses et de coups de synthé bien senti. Petite fée adepte de pop new wave et de City Pop japonaise, Kate NV offre, avec ses projets Wow, Ticket to Fame ou Room for the Moon, des sonorités lyriques et une prestation live plein de paillettes et de second degré.
| Photo : Laura Collard
Après plus de six heures passées à avaler des concerts, on commençait un peu à fatiguer. C’était sans compter sur l’arrivée au Musée de Miles Romans-Hopcraft, dit Wu-Lu, venu embraser la salle du Bota de ses pérégrinations grunge, lo-fi et hip-hop uniques. Artiste inclassable originaire de Brixton, au sud de Londres, Wu-Lu dégaine un set puissant, à la guitare lancinante et aux enchaînements imprévisibles. Accompagné de ses excellents musiciens (sérieusement, prenons un moment pour apprécier cette basse), il joue Take Stage ou South, issus de son second album LOGGERHEAD, ou encore des titres de son dernier EP, Learning To Swim On Empty, sorti en mai dernier. Devant un public aussi conquis que concentré, l’artiste transcende ses morceaux novateurs pour en dévoiler toute la profondeur.
| Photo : Laura Collard
SAMEDI – 02/11
Pour débuter cette deuxième journée de festival, l’énergie de Gen donne tout de suite le ton. Il nous livre des morceaux sincères, accompagnés de prods originales qui subliment sa musique et amplifient chaque mot avec justesse. À travers son dernier projet, Gennifer, il explore ses relations avec une sensibilité qui lui est propre, ressentie autant dans ses textes que dans sa connexion avec le public. Cette proximité avec le public crée une atmosphère unique, où l’on a l’occasion de s’imprégner de chaque mot de ses textes, de sa plume.
| Photos : Melissa Fauve
Alors qu’on sort d’un concert moyennement secouant en termes de décibels (ce qui nous convient très bien puisqu’il est 14h), on n’est pas prêt·es pour ce qui suit. Hyper Gal, hyper décibels et hyper frénésie. Il nous faut un instant pour s’affranchir de la musique précédente et pour se mettre dans le bain. A deux sur scène, Kohura Ishida au micro and Kurumi Kadoya à la batterie, les japonaises sont patientes pour nous amener dans leur univers petit à petit. Le choc fait place à la concentration sous les coups de batteries et de paroles saccadées. On est tout de même heureux·ses de retrouver le calme, bien que la bulle de bruit nous ait vidé l’esprit.
| Photos : Melissa Fauve
Après une courte pause bien méritée, on s’apprête à fouler à nouveau le plancher de la Rotonde pour y voir Landrose, qu’on avait déjà pu écouter au dernier Micro Festival. Comme à son habitude, placé au milieu du public et non sur la scène prévue à cet effet, Landrose enchaîne les prouesses rythmiques avec une facilité déconcertante. Un maniement qui s’accompagne d’une nonchalance qui plaira à certain·es et moins à d’autres, guidée par le besoin de ressentir chaque vibration du son et l’énergie de chaque corps dans la pièce. Bilan : de nombreuses baguettes perdues, cymbales à terre, jet de grosse caisse, pour un maximum d’émerveillement et de mal aise, tout combiné.
| Photo : Caroline Bertolini
| Dev & Scan : Mori Film Lab
Crystal Murray captive le public avec une présence scénique magnétique, alliant une touche rock et une sensualité assumée. Arborant un t-shirt frappant avec l’inscription ‘Payback’, elle se distingue par un style unique et audacieux, en parfaite harmonie avec l’énergie de son band live. Accompagnée par des musiciens qui ajoutent une dimension brute et authentique à chaque morceau, elle explore ses émotions et ses expériences personnelles à travers des textes intenses. Les vibrations rock et les arrangements soignés de chaque titre plongent le public dans un univers intime et puissant, où chaque note résonne comme un écho de ses sentiments.
| Photos : Melissa Fauve
Suite à une annulation de dernière minute, on a la chance de voir se produire Bikôkô dans le Musée du Botanique. Vous n’imaginez pas la joie à la découverte de cette nouvelle. Une formule solo inhabituelle dans laquelle l’artiste insuffle beaucoup de douceur et d’honnêteté. Bikôkô nous chante en français, en anglais et en catalan, sous les beats impactants d’une musique électronique douce, ancrée dans plusieurs cultures. Les yeux écarquillés, un poids réconfortant sur la poitrine et le cerveau en pause, Bikôkô a peut-être guéri notre anxiété pour quelques minutes. On en ressort en se disant “mais quelle super personne !” avec la voix de l’artiste dans les cœurs et les esprits. +1 pour le morceau L’OSEILLE qu’on n’a pas arrêté d’écouter depuis.
| Photos : Caroline Bertolini
| Dev & Scan : Mori Film Lab
Sadandsolo offre une presta dynamique, où ses prods électro sont enrichies de sonorités trap, dancehall ou encore afrobeats, créant une atmosphère énergique et unique. Son style de rap rappelle celui des américain·es, mais avec une signature qui lui est propre, bien de chez nous, bien de BX. Sur scène, il performe avec son look stylé, une tenue soignée qui complète parfaitement sa présence charismatique. La prestation, ensoleillée et pleine de good vibes, transmet une énergie positive qui élève immédiatement l’ambiance, offrant au public une expérience pleine d’entrain et de bonne humeur.
| Photos : Melissa Fauve
Lors de son set, Pretty Girl fusionne parfaitement la musique électronique UKG avec sa voix unique et son sourire transforme l’ambiance en un véritable moment de fête. Ses beats, qui puisent dans les racines de la dance music anglaise des années 90, sont rehaussés par ses talents de DJ, rendant chaque morceau irrésistible. On se laisse rapidement emporter par le rythme, la performance étant une invitation constante à danser et à bouger. Pretty Girl sait exactement comment faire monter l’ambiance et donner le ton d’une soirée où l’on ne peut que sourire en retour. Et puis finalement, Pretty Girl, elle porte si bien son nom.
| Photos : Melissa Fauve
On vous l’avoue, on avait peut-être déjà vu Shoko Igarashi quelques 8 fois déjà. Bien qu’on ne s’en lassera probablement jamais, nous étions agréablement surpris·es de cette nouvelle configuration proposée par l’artiste. Dans cette nouvelle formule, point de clavier sur scène, mais du live vjing pour accompagner les productions plus électro, avec tantôt de la flute, tantôt de la clarinette. Une petite larme versée pour le saxophone qu’on reconnait si bien à Shoko Igarashi, mais on essuie nos larmes et on bouge doucement les épaules. Pour vous faire une idée, on vous conseille d’écouter EN, single sorti début octobre.
| Photos : Caroline Bertolini
| Dev & Scan : Mori Film Lab
Peut-être n’étions-nous pas vraiment convaincu·es de prime abord par la proposition de Tramhaus. La hype qui entourait le groupe ces derniers mois ne nous avait pas encore touché·es. Pourtant, venu·es par curiosité pour les voir se produire sur la scène de l’Orangerie, nous avons changé d’avis. C’est important de changer d’avis en musique, d’être en constante mouvance. Et ça, Lukas Jansen, chanteur du groupe, l’a bien compris. La scène est un terrain pour son expression artistique très authentique, soutenu par Julia Vroegh (basse), Nadya van Osnabrugge (guitare), Micha Zaat (guitare), Jim Luijten (batterie). Les néerlandais·es s’affranchissent de l’étiquette post punk sortie à tout va et on a adoré.
| Photos : Caroline Bertolini
| Dev & Scan : Mori Film Lab
La fatigue commence à se faire sentir, mais on est bien décidé·e à rester jusqu’au bout pour découvrir d’autres pépites. Direction la Rotonde pour Kumo 99. Nate Donmoyer fait exploser des sons électroniques allant de la drum and bass à la techno, sur lesquels Ami Komai chante en japonais, tantôt presque en chuchotant, tantôt presque en criant. En moins d’une minute, le public se déchaîne, jeunes et moins jeunes confondu.es. L’euphorie s’installe et un sentiment de lâcher-prise envahit la Rotonde pleine à craquer. Le groupe enchaîne des morceaux de son dernier album, dont Dopamine Chaser et Gomi, ainsi que des titres plus anciens comme Four Point Steel Star et Body N. Will. Le concert se termine bien trop vite et le public en redemande. Le duo nous offre alors une dernière chanson avant de se retirer, nous laissant à bout de souffle et complètement sonné.es par ce qui vient de se passer.
| Photos : Melissa Fauve
Il nous fallait un peu de pop bien vintage pour faire le plein de synthés. On attendait ça toute la soirée et voici que Fabiana Palladino arrive sur la scène du Musée. Elle pourrait lancer une bande son qu’on aurait été heureux·ses d’avoir été en sa présence. Mais en plus de ça, il faut qu’elle chante divinement bien (même la version studio a rougit). C’était doux, c’était beau, et ça a rechargé nos batteries musicales en quête de musique non-expérimentale qui fait et fera toujours battre notre cœur.
| Photos : Caroline Bertolini
| Dev & Scan : Mori Film Lab
Busy P et Vegyn montent sur scène pour offrir un set qui s’élève en crescendo, démontrant tout leur savoir-faire. Bien que le terme “French Touch” est trop souvent utilisé pour qualifier certains sons, ici, il n’y a pas de doute : ils en sont les pionniers. Pedro Winter et Ed Banger, ça vous dit quelque chose ? Avec des mixes habiles d’hip-hop et d’électro, ils intègrent toutes les influences qui ont émergé avec ce mouvement emblématique. Chaque transition est maîtrisée et on se retrouve transporté par une fusion sonore qui fait vibrer le public. On espère presque que le set ne s’arrête pas, ou du moins pas trop vite, tant l’énergie et l’enthousiasme sont palpables. C’est une expérience qui fait plaisir à entendre et qui rappelle pourquoi on aime tant la scène électro.
| Photo : Melissa Fauve
DIMANCHE – 03/11
Anastasia Coope a un grand pull, des collants, une frange, des sortes de babouches aux pieds et des oreilles d’elf. Autant dire qu’à son entrée discrète à la Rotonde ce dimanche à 13h (vous inquiétez pas, on a brunché avant), on a immédiatement eu envie d’être elle. L’artiste venue de l’État de New York dispose déjà, à seulement 21 ans, d’une voix dont les envolées aiguës rappellent celles de Lana Del Rey et d’un talent pour faire d’un jeu de guitare hachuré comme celui des Velvet Underground, une mélodie de velours. Son set, fait de boucles musicales en écho d’explorations vocales sirène-esque, est l’ouverture parfaite à ce dernier jour de Nuits Weekender.
| Photo : Laura Collard
“Les étoiles montantes de la scène [musicale] de Chicago“. Voilà ce à quoi Friko, groupe venu de l’État de l’Illinois, devait se montrer à la hauteur. Spoiler : on a pas été déçu·es. Plus énergique qu’on ne l’a jamais été ou qu’on ne le serait même avec de la caféine en intraveineuse, Niko Kapetan, leader du groupe, a la virulence d’un Kurt Cobain dans un bon jour, veines dans le cou et tout le délire. Mention spéciale pour leur titre Crimson to Chrome, issu de leur premier album, Where we’ve been, Where we go from here, dont les premières notes nous l’assurent : these folks are going places.
| Photo : Laura Collard
Vous nous croyez si on vous dit que ça fait depuis 2019 au moins qu’on attendait de voir Girl Ultra sur une scène belge ? Beaucoup d’attentes donc. Et bien c’est réussi ! Girl Ultra est en live après tout ce qu’on aurait pu espérer, aussi douée de ses mouvements que de sa guitare, aussi précise sur sa voix que les coups de baguettes de son batteur et aussi romantique que sa musique enregistrée. Hopeless romantics : on espère que vous n’avez pas manqué ceci. On a même pu fredonner discrètement les paroles de Damelove qu’on a saignée l’année de sa sortie. Un joli moment pour soi, qu’on garde au chaud pour tout l’hiver.
| Photos : Caroline Bertolini
| Dev & Scan : Mori Film Lab
Qui n’est pas sensible à un petit instant violoncelle ? Venu·es du Guatemala, Mabe Fratti et son instrument proposent – accompagnée de son compagnon à la guitare stridente et d’un ami à la batterie acharnée – des sonorités d’une beauté envoûtante. Sentir Que No Sabes, son dernier opus, se dévoile, sur la scène de l’Orangerie, dans tout son groove et son redoutable vacillement. Une expérience hors du temps et du corps.
| Photo : Laura Collard
June McDoom est une grande surprise de ce weekend. Nous n’avions pas forcément prévu d’aller la voir, et bien nous avions tort. Arrivé·es dans le Musée un peu par hasard, pour cause : trop de basses au concert précédent, on se poste au fond de la salle en découvrant plein de gens assis pour écouter la musique pleine d’âme de l’artiste. Une maîtrise des silences qu’on adore et qu’on adorera toujours, de la poésie chantée et une guitare acoustique. De quoi nous faire chavirer, quel beau moment. Ecoutez On My Way pour comprendre.
| Photos : Melissa Fauve
Accrochez-vous, English Teacher est l’un des clous du spectacle de cette première édition des Nuits Weekender. Une foule s’agglutine devant l’entrée de l’Orangerie, on parvient in extremis à se faufiler à l’avant. Le quatuor venu de Leeds connait un succès retentissant depuis la sortie, en avril dernier, de son premier album, This Could Be Texas. Lily Fontaine, leadeuse du groupe alt rock, est sapée comme une english teacher indeed, mais envoie de la patate et a un débit et des mimiques dignes de Sid Vicious. Ça, c’est une star. Les membres d’English Teacher prennent l’un·e après l’autre place derrière le piano – qui joue des airs très Mary et Max (pour ceux·celles qui auraient aussi été traumatisé·es par ce dessin-animé) – à se demander si le groupe ne se serait pas rencontré au conservatoire. Le style est empressé, terriblement incarné par Fontaine, qui achève de conquérir nos cœurs sur Nearly Daffodils, un des meilleurs titres de cet opus décidément remarquable.
| Photos : Laura Collard
Une raison. Une seule raison de notre venue (autre que la super programmation du Botanique bien sur) : la venue de Kassa Overall à Bruxelles. Un phénomène trop rare. La première fois, nous avions raté son passage express à Kiosk Radio, après avoir été invité·es par Lefto. Nous avions donc écoulé quelques larmes devant les stories Instagram. Mais l’an passé, nous étions à l’AB Club pour le voir se produire avec tout son band (et quel band). On a rit, on a dansé, un des meilleurs concerts de l’année finalement. Nous étions donc une boule d’excitation de le voir à nouveau, mais surtout de savoir que d’autres personnes allaient en avoir la chance pour la première fois. Et ce fut mémorable, même si on doit vous avouer que le format se prêtait moins à une explosion de joie et de danse. On aimerait en profiter pour vous dire qu’un show tête d’affiche de Kassa Overall, c’est encore bien mieux que ce qu’on a vu aux Nuits Weekender. On vous dit ça parce que oui, il a skippé notre chanson préférée : The Lava Is Calm. Néanmoins, un super concert, joué par des personnes super drôles et talentueuses avec en fond des visuels de grand·es artistes du jazz projetées sur un écran.
C’est ainsi qu’a terminé notre festival, dans la bonne humeur et le jazz (pas mal nan ?). On a malheureusement raté Charlotte Day Wilson qu’on se faisait une joie de voir en live, mais la Team Parallèle avait besoin de repos. Eh oui, c’est ça être un média bénévole, on fait ce qu’on peut et on essaye de se reposer de temps en temps. Merci les Nuits Weekender, on reviendra !
| Photos : Caroline Bertolini
| Dev & Scan : Mori Film Lab
C’est comme les Power Rangers, parfois on unit nos pouvoirs pour faire de plus grandes choses.