La terre musicale belge est décidément de plus en plus fertile et nous amène, tour à tour, de prometteuses jeunes pousses. Début mars, Claire Laffut choisit de se dévoiler avec son premier single Vérité sous le discret Label Gum (qui produit également Woodkid).
La jeune Namuroise de vingt-trois ans a quitté sa campagne pour s’installer d’abord à Bruxelles puis à Paris où elle a pu s’employer, ces dernières années, à développer tous ses atouts. Véritable couteau suisse artistique, la brune est multifonction. Révélée tout d’abord par le mannequinat, elle a ensuite mis sa créativité au service des arts plastiques avant de se tourner vers la chanson. Si la belge semble toucher à tout, c’est précisément parce qu’elle est shootée à la création. Ce qui l’intéresse dans tout projet artistique, c’est le processus. C’est de créer, c’est de pouvoir s’exprimer à travers une production quelle qu’elle soit. Il faut dire que lorsqu’il s’agit de créer, la belle sait s’entourer. Des projets photo partagés avec la photographe belge Charlotte Abramow – non sans rappeler une connivence similaire avec une autre artiste belge qui monte – ou un premier single produit par le faiseur de tubes Tristan Salvati qui a notamment collaboré avec Coeur de Pirate, Marina Kaye ou Angèle – on l’aura finalement citée – Claire sait déjà exactement avec quels artistes elle souhaite enfanter des projets.
Tout en simplicité, elle nous laisse apercevoir par un petit entrebâillement toute l’étendue de son univers musical en nous livrant Vérité, premier morceau voué à la mettre en lumière et dont le clip est signé Jamie-James Medina, photographe et réalisateur anglais (King Krule, FKA Twigs). Mélancolie rétro, voix satinée, paroles accrocheuses, une certaine candeur dans les « Si j’mens j’vais en enfer / da da dadadada ». Au regard de ce premier clip, on sent d’ores et déjà que la jeune femme incorpore dans sa musique une multitude de ses atouts précieusement aiguisés au fil de ses précédents projets. Claire Laffut pourrait bien être le petit diamant belge de demain, tant on peut la contempler sous de nombreuses facettes toutes aussi brillantes les unes que les autres.
Crédit photo : Sarah Schlumberger
Se nourrit essentiellement de musiques électroniques, de pop et R&B indé et de houmous.