| Photo : Jonnie Chambers
Alors qu’il a ravivé la flamme de son side project TNGHT ces dernières années (avec plus ou moins de succès), le producteur écossais Hudson Mohawke s’apprête à ressortir ses cartouches solo sur un album prévu pour le mois d’août et intitulé Cry Sugar. Le tout dans les écuries Warp Records, s’il vous plaît. Au programme, à en croire le lead single Bicstan : beaucoup de gimmicks propres au genre club, du lâcher-prise galvanisant et un format généreux taillé pour les dancefloors.
Si le producteur s’était fait un nom dans le registre trap, il prouve avec ce comeback qu’il vogue aisément sur d’autres registres. Bicstan, long de presque cinq minutes, intègre autant une hyperpop dans l’air du temps que des sonorités techno gabber plus brutes, saupoudrées de nappes synthétiques plus grasses qui enrobent l’ensemble en filigrane et subjuguent sur le bridge. C’est euphorique, c’est engageant, ça sonne spontané et ça laisse présager que l’Écossais s’est fait plaisir.
Ça ne paraît pas évident à l’écoute de ce premier single, mais ce nouvel opus puise son inspiration dans le cinéma 90s de John Williams, et plus précisément dans les aspects spectaculaires des musiques de films et des bandes sonores de cette ère cinématographique. « Un projet habilement composé qui met en scène les nombreuses émotions que l’on peut attendre en regardant un film, tout en étant inspiré par la danse. » Le label Warp Records décrivait d’ailleurs l’album comme « une bande-originale démente pour accompagner le crépuscule de notre effondrement culturel ». Ambiance.
La suite de l’album s’est vue teasée par un megamix délirant reprenant des snippets de chacun des morceaux figurants sur Cry Sugar. Bonus : le track est accompagné d’un visuel dérangé et étrangement captivant réalisé par l’artiste vidéo Kingcon2k11.
Caméléon musical aux allures de mafieux sicilien.
