L’Éclair ou la douceur groovy
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Auteur·ice : Capucine Renaud
15/09/2020

L’Éclair ou la douceur groovy

Voilà un nom qui peut avoir plusieurs sens, mais ici c’est surtout du génie ! Une richesse instrumentale qui n’est pas des moindres : bongos, sonnailles, pédales de delay, claviers bien retro… Les six membres Sébastien Bui, Elie Ghersinu, Quentin Pilet, Alain Sandri, DJ Laxxiste, Stefan et Yavor Lilov aiment s’amuser et concoctent des petites merveilles !

Le groupe tout droit venu de Genève, ville aux multiples facettes, est là pour faire groover, faire bouger du bassin et des épaules. Le style du groupe rappelle un peu Altın Gün, l’âge d’or du psych-rock turc avec une touche afro disco.

Formé depuis 2016, ils sortent un premier EP ambitieux Cruise Control chez Rock This Town Records, dans un style un peu plus R&B/soul. Chaque membre du groupe met son grain de sel pour obtenir un résultat détonnant. Rien que dans les titres, le groupe présente un plurilinguisme et multiculturalisme important et rend sa démarcation d’autant plus intrigante. Après, rien de surprenant dans un pays où il n’y a pas moins de quatre langues officielles et de nombreuses autres non-officielles. Du portugais au français en passant évidemment par l’anglais ou encore du japonais, les titres s’enchaînent et ne se ressemblent pas.

Avec Polymood (2018) et Sauropoda (2019), l’Éclair commence à se faire voir à l’international à travers des festivals jazz, rock-psych. D’ailleurs, on les aperçoit aussi on tour avec Klauss Johann Grobe. À l’écoute, on ressent les inspirations qui vont de William Onyeabor à AIR, mais aussi Sly Stone ou CAN. Les albums alternent entre douceur jazz, groove, funk, afro disco, ou encore exotica, qui enivrent et donnent la pêche !

Du son vaut mieux qu’un long discours pour comprendre le “polymood” de ce dernier.

Actualités

En mai dernier, ils ont sorti l’EP нощта (“Noshtta”) dans un style bienfunk, hypnotic, proto-groove avec des grosses percussions. Néanmoins, on a aussi des temps plus calmes comme avec Atlantis donnant des impressions de bande-son de jeu vidéo (dans lequel il faut dire qu’on tourne un peu en rond). Dallas contient même du solo pas loin de Black Sabbath. C’est savoureux ! En comparaison avec le reste, le dernier titre, dans une veine plus moderne, se rapprocherait bien du style de l’Impératrice.

Enfin, on te laisse juger par toi-même et on espère les voir bientôt sur la scène franco-belge !

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