| Photo : FIFOU
Tuerie dévoile son premier album, Les Amants Terribles dans lequel il se livre sans détour et assume pleinement son univers musical. Bien plus qu’un album de love, et bien plus qu’un album de rap, c’est une réelle introspection portée par une fusion de genres musicaux.
Après deux EP et un avant-goût quelques jours plus tôt avec Avant l’album, un projet de trois titres, Tuerie sort enfin son premier album, Les Amants Terribles, le 18 avril.
Un disque rap… mais pas seulement
Dès les premières notes, le rappeur originaire de Boulogne nous embarque dans son univers hybride où le rap côtoie gospel, jazz, RnB et rock ; un mélange des genres déjà ressenti lors de ses précédents projets. Il prouve encore une fois qu’il le maîtrise à la perfection, et chante autant qu’il rappe, pour notre plus grand bonheur.
Un album dédié à l’Amour
Dans cet album de quatorze titres, Tuerie se dévoile tel qu’il est, imparfait, et nous parle d’amour sous toutes ses formes : l’amour charnel, paternel, maternel, ou encore celui qu’il porte à la musique. Dans ce disque, comme une thérapie, Tuerie nous impose ses failles, rappe d’où elles viennent et chante ses excuses.
Dès le morceau Sorcière, il évoque la tromperie qu’il a subie, puis dans Troll, il confesse que « C’est toi qui m’as fait du mal mais c’est les autres que j’traite comme du pastrami / J’commence à tromper les filles qui me respectent / J’suis devenu un cocktail des hommes que je déteste ».
À travers ses titres intimes, Tuerie dépeint avec justesse ses contradictions et la complexité des relations amoureuses et familiales. Cet album sensible se clôture avec un titre qu’il lègue à son fils, Carton, dans lequel il lui chuchote presque, emprunt d’émotions, ce qu’il est réellement : « J’ai compris alors… / Pardon mon fils, pardon / J’ai le cœur en carton / Même si j’dessine drôlement bien les avions ».
Une ascension réussie et méritée
Tuerie, après avoir fondé avec Luidji le collectif Capsule Corp, s’était finalement consacré à son métier d’éducateur. Mais il revient à la musique et intègre logiquement le label indépendant Foufoune Palace avec Luidji et Ryan Koffi. En 2021, il se fait remarquer avec son premier EP Bleu Gospel, et deux ans plus tard, il remporte le prix Joséphine grâce à son EP Papillons Monarques.
Prochaine étape : l’Olympia, où il se produira le 14 mai 2026, et si l’on en croit le teaser de son album pensé comme un show télévisé, le spectacle promet d’être à la hauteur de sa créativité. En attendant, on peut le retrouver dès cet été à la Yard où il performera le dimanche 6 juillet.
j’essaye de soigner mon obsession pour Limsa d’Aulnay en écumant tout Spotify