Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours.
Bambara – Birds
Deuxième single pour le groupe de punk/noise originaire de Brooklyn. Mélange entre tension et amertume, Birds nous embarque tantôt à bord du métro, tantôt aux abords d’un parc d’attractions, le tout ponctué de paroles teintées de mélancolies. C’est comme qui dirait un peu la bande son de cet hiver, froid et humide. Ce morceau fait suite à l’excellent Mythic Love sur lequel figuraient Bria Salmena (Orville Peck/Frigs) et Drew Citron (Public Practice), extrait de Love On My Mind, leur prochain LP qui paraîtra le 25 février. De quoi donner un délicieux aperçu de l’album en prévision.
PARK – Réveil Heureux
Non vous ne rêvez pas, Frànçois & The Atlas Mountains et Lysistrata forment bel et bien un groupe et il s’appelle PARK. Étonnant résultat, ils délivrent Réveil Heureux, un épatant premier titre, le tout accompagné d’un clip tout aussi grandiose. Au programme, costards et motocross, pirouettes et gros riffs de guitares. Ce tout premier morceau est extrait de leur album PARK à paraître le 25 mars prochain (stay tuned) chez Vicious Circle Records, IDOL et L’Autre Distribution. Pouvait-on s’attendre à ce crossover ? Pas le moins du monde, mais c’est avec une joie non dissimulée qu’on accueillera PARK.
Mild Orange – Oh Yeah
Une esthétique rétro – filmée au Kodak 16 mm -, pour une atmosphère musicale lo-fi feel good, voilà comment résumer le dernier petit bijou des jeunes néozélandais de Mild Orange. Après l’annonce récente de leur troisième album, Looking For Space, c’est avec cette nouvelle sortie que le groupe a décidé de nous faire patienter. Écrit dans l’idée de ne parler de rien en particulier, Oh Yeah nous apporte cependant quelque chose : un peu de chaleur en cette fin d’hiver grisonnant. La signification de ce refrain ? Le lead-singer a la réponse : « aucune idée, mais qu’est-ce que ça fait du bien de la chanter ». Une dose de positive attitude nécessaire, qui ne fait que nous faire nous languir de la suite. Clip tourné sur les plages ensoleillées de Biarritz, le groupe laisse cette fois-ci les commandes à Simon Levalois-Bazer, réalisateur de vidéos de surf. Un défi réussi, à la hauteur de l’idée générale qui se cache derrière ce nouveau titre : la simplicité. Si la musique de ces génies de Mild Orange vous a intrigué, restez à l’affût, car une grosse surprise Parallèle pourrait se préparer.
Griff & Sigrid – Head on Fire
En 2022, on n’a pas fini d’épuiser le registre “rupture difficile”. Et qu’est-ce qu’on fait quand un garçon nous marche sur le cœur avec ses baskets Raf Simons de la saison dernière ? On appelle le SAMU-consolation, j’ai nommé les copines, et on brûle des trucs. Si, si, ce sont les règles officielles. Griff et Sigrid ne font pas exception et nous offrent avec Head on Fire un titre pop au drop entraînant pour une ode à la joie sororale. Le single, dont le thème rappelle le génial Black Hole de Griff, résonne dans un théâtre vide. Le décor prend feu, les deux artistes s’époumonent sur le refrain et dansent sur une scène embrumée. Robe bouffante rose et boas en plumes, la collaboration entre ces deux étoiles montantes sent bon la renaissance de début d’année et de fin de “toi et moi”.
Papooz – Hell of a Woman
Pour teaser la sortie de son nouvel album, Papooz a choisi la méthode douce. Le duo porté par Armand Penicaut et Ulysse Cottin vient en effet de dévoiler un nouveau clip pour Hell of a Woman, un deuxième extrait tout en douceur et en sensualité, qui sonne comme une ode en l’honneur des femmes. Sous la forme d’un reportage humoristique réalisé par Victoria Lafaurie et Hector Albouker avec Armand et Ulysse derrière le micro, on arpente ainsi les rues de la capitale et ses différents décors au rythme des rencontres. Une chouette manière d’en découvrir un peu plus sur un disque qu’on attend déjà avec impatience.
Nemahsis – dollar signs
Si on devait miser une pièce sur les artistes à suivre en 2022, on ferait tapis sur Nemahsis. La rookie canadienne (elle n’a sorti ses premiers morceaux qu’il y a quelques mois) s’est déjà constitué un univers à la richesse et à la cohérence impressionnantes, dont elle vient de révéler un nouveau pan avec dollar signs, son dernier clip. La vidéo, réalisée en une seule prise, la montre aux confluents de ses différentes influences et inspirations, interprétant un titre qui révèle sa véritable nature à mesure que la caméra prend du recul pour révéler la totalité du tableau. Un nouveau clip qui ressemble davantage à un coup de maître qu’à un coup d’essai.
French 79 – 4807
On change radicalement de registre avec l’électro percutante de French 79 et son nouveau clip au titre énigmatique. 4807, c’est l’altitude exacte du Mont Blanc, et c’est aussi le nom que l’artiste marseillais a choisi pour son dernier morceau, qui évoque la trajectoire d’une vie humaine, son évolution et ses rebondissements. Pour donner vie à cette épopée initiatique aux accents électroniques, French 79 a fait appel au réalisateur anglais Daniel Prince, qui a mêlé animation et plans à couper le souffle dans une vidéo aussi fascinante qu’immersive.
Antoine Wielemans – Fin d’été
Vous connaissez certainement le groupe mythique belge Girls In Hawaii. Le nom d’Antoine Wielemans devrait vous être familier. Il nous dévoile le clip de Fin d’été, tiré de son album Vattetot sorti en novembre dernier. La fin de l’été est un moment de l’année assez particulier, à l’arrière-goût mélancolique. D’emblée, une voiture lancée sur une route de campagne nous transporte vers un ailleurs. Trois couleurs colorent le clip : vert, bleu et ocre. Bien accentuées, ces tonalités donnent une touche onirique et surréaliste à l’histoire. Les textes du chanteur des Girls et le clip signé par le talentueux Simon Vanrie nous emportent dans un spleen envoûtant.
Boa Joo – Depuis
Boa Joo nous a dévoilé cette semaine son tout dernier clip, Depuis, réalisé par Minimalist. On est aussitôt plongés dans la pénombre. On découvre progressivement l’entrée d’un club et ses lumières électriques. La Queen Boa fait son apparition. Cash, elle s’impose dans l’univers du hip-hop dominé par les hommes. Féministe intersectionnelle, elle veut se faire entendre et nous entraîne dans son propre flow. Une artiste à suivre de près, qui s’impose avec classe dans la scène rap bruxelloise.
Archive – Fear There & Everywhere
Retour majestueux pour un groupe d’anthologie. Le collectif de Londres, qu’on ne présente plus, a sorti cette semaine Fear There & Everywhere, single extrait du très attendu Call to Arms & Angels, leur 17ᵉ album à paraître le 8 avril. C’est organique, puissant et empreint d’une certaine rage ; une atmosphère qui fait directement écho à l’époque bien sombre que nous vivons actuellement. Dans son nouveau single, Archive va droit au but : dépression, inquiétude, peur. Les paroles sont austères et la vidéo qui les accompagne est tout aussi saisissante. Ce n’est autre que la tête du chanteur, Pollard Berrier, reconstituée en 3D, qui sert de fil conducteur à l’image, en se déplaçant dans des univers de plus en plus inquiétants. Malgré l’aspect chaotique du morceau, la puissance atmosphérique d’Archive nous transporte toujours autant qu’en 2004 avec Londinium.
Toboggan – Le cœur en panne
Et si on se laissait glisser paisiblement dans le Toboggan de l’amour pour terminer cette sélection du dimanche ? Le duo à l’univers pastel et délicieusement rétro est revenu cette semaine avec Le cœur en panne, un nouveau morceau dans lequel on retrouve avec plaisir les ingrédients qui nous avaient fait vibrer pour eux. Dans la droite lignée de cette esthétique DIY qui s’enregistre sur VHS, Lola et Quentin reviennent sur les émois adolescents dans une track qui nous rappellera avec une pointe d’émotion nos discussions sur MSN, nos soirées passées à rêvasser… et nos premières déceptions.
C’est comme les Power Rangers, parfois on unit nos pouvoirs pour faire de plus grandes choses.