Les clips de la semaine #160
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Auteur·ice : Rédaction
06/03/2022

Les clips de la semaine #160

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours.


Sevdaliza – Everything Is Everything

Sevdaliza en terres inconnues. Jamais à court de tours dans son chapeau, la cantatrice néerlando-iranienne reine du trip-hop nous emmène sur des contrées électro club inattendues avec son Everything Is Everything. Issu de son dernier EP Raving Dahlia, le morceau traduit aussi bien la corporalité que la cybernétique, et le clip traduit avec soin les liens entre les deux. Face au cyborg central à l’univers de cette dernière sortie, Sevdaliza brille d’étrangeté et d’obscurité pour un clip mémorable qui prouve qu’elle reste l’une des esthètes les plus inspirées de sa génération.

 

Oordaya – Jamil

Alerte à la pépite ! Découvrez Oordaya et son RnB happante et hypnotique.Sur son titre Jamil, présenté comme une chanson d’amour, elle met en avant la sensibilité des hommes arabes, souvent négligée au profit d’une vision déformée par le monde occidental. Sur une idée originale d’Oordaya, le titre et clip décrit les souvenirs et les émotions ressentis lors de son enfance passée en Jordanie et de ses voyages au Moyen-Orient. Entre le côté brut d’une demeure à l’architecture franche et ciselée et la poésie des corps blessés qui s’échangent leurs plaies, le visuel suscite une vive fascination. Son tout premier EP Twenty, with love sortira le 1er avril prochain, et le rendez-vous est déjà pris de notre côté !

 

Ashe – Another Man’s Jeans

La reine du break-up song, c’est elle. Après l’intense Moral of the Story, qui l’a propulsée aujourd’hui au rang de star de la nouvelle scène alt-pop américaine, Ashe a délivré un premier album efficace en tout point et est déjà prête à nous dévoiler la suite. Another Man’s Jeans s’inspire d’une discussion houleuse qu’elle a eue avec son ex et la transforme en un élan d’empouvoirement et de lâcher-prise boosté à l’allégresse, sur fond de percussions solaires. Le clip, tourné à la pellicule dans un hôtel paradisiaque au large du Mexique, ne manque d’ailleurs pas de vitamines D et d’invitations à la légèreté.

 

Ina Forsman – Don’t Lose Today

Grâce à sa voix veloutée et à sa maîtrise parfaite de la moindre note, Ina Forsman s’impose naturellement comme l’une des héritières des grandes divas de la musique. Vampirisant les gimmicks élégants d’une musique plutôt vintage, tout en n’oubliant pas une onctueuse touche de modernité, la Finlandaise a déjà su construire son univers tout en subtilité. L’esprit rétro de son clip et l’univers sixties que l’on y retrouve prouvent que l’époque des ensembles colorés et flashys n’a pas dit son dernier mot et continue d’influencer le monde de la musique, pour notre plus grand bonheur.

 

The Linda Lindas – Talking To Myself

Prenez la mythique série américaine The Twilight Zone qui popularisait le genre sci-fi à la télévision dans les années 50, et mêlez-la à la musique punk et féministe de The Linda Lindas. Vous obtenez cet électrique Talking ToMyself et son clip complètement barré. Habillé d’un délicieux noir et blanc, le visuel nous plonge ainsi dans une drôle de narrative où les membres du band se lance dans une épopée vengeresse dirigée contre un groupe de poupées mal intentionnées. Déstabilisant mais jouissif, à l’instar de leur musique qui se verra d’ailleurs explorée plus en profondeur sur un premier album à paraître pour le 8 avril prochain et intitulé Growing Up.

 

Nuha Ruby Ra – My Voice

Faisant suite à son impressionnant EP How To Move de l’an passé, l’expérimentatrice londonienne Nuha Ruby Ra dévoile un nouveau morceau hanté et puissant intitulé bMy Voice. “J’explore tout ce que je sais faire. Je joue moi-même tous les instruments du morceau pour construire cette architecture sonique et surréaliste qui vous fera bouger différemment. Il y a une rave party dans la cave aux chauve-souris.” Et à l’image du morceau et de l’artiste elle-même, le clip se pare d’un rouge inquiétant pour habiller des tableaux psychédéliques et torturants.

 

Muddy Monk – Smthg

Après la sortie de TR, Intro et Face ou pile, Muddy Monk revient nous éblouir avec un nouveau très beau clip tout en noir et blanc, qui vous fera sans doute penser à La Boum. Cette fois, on le retrouve à l’adolescence à l’occasion d’une boom pour ce que l’on imagine être la rencontre avec sa compagne (incarnée par Alma Jodorowsky dans les clips précédents). “Nothing is forever / Something is forever“, deux phrases répétées en boucle, qui se répondent tout au long de ce nouveau titre, comme une plongée vers l’inconnu et la naissance d’un espoir au moment de la rencontre.

 

Gabriel Tur – Toi

Gabriel Tur change de braquet. Après un premier EP contemplatif qui nous avait émerveillé·e·s il y a quelques mois, le jeune artiste est de retour cette semaine avec une nouvelle formule un brin plus musclée. Il vient d’en révéler un premier extrait avec Toi, un nouveau clip qu’il a co-réalisé avec Sébastien Casino. Plus percutant, le titre s’acquitte de son apparente nonchalance pour explorer les différents aspects d’une relation enflammée, sans rien occulter de ses secrets et de ses recoins. Le début d’une nouvelle aventure qui trouvera sa suite le 8 avril prochain avec la sortie de Ville en Feu, le deuxième EP de Gabriel Tur, dont la naissance sera célébrée le 12 mai au Hasard Ludique à l’occasion d’une release party qu’on espère tout aussi bouillante.

 

Kiara Jones – Tada

Ambiance feutrée et toplines envoûtantes pour le nouveau morceau de Kiara Jones. La jeune artiste à l’univers empreint de références jazz et soul tease a fait coup double cette semaine en sortant un nouvel EP et le clip de son morceau éponyme, Tada. Toujours soucieuse de lier la musique à l’image, Kiara Jones affiche la multiplicité de ses influences et de ses talents dans une vidéo résolument esthétique qu’elle a réalisée conjointement avec Steven Laplanche. À vous de franchir la porte qui vous mènera aux trois autres morceaux de ce disque pour le moins prometteur !

 

Mokado – Emi

Si la réouverture des clubs et des salles de concert apporte avec elle une excellente nouvelle, c’est bien qu’il nous sera possible de (re)voir enfin Mokado en live, le 20 mai prochain au Badaboum. Pour nous faire patienter jusque-là, le virtuose de la musique électronique nous a régalé·e·s cette semaine avec Emi, un nouveau morceau à la fois accrocheur et planant. Mokado lui donne vie avec un clip réalisé par Emile Sacré dans un registre proche du glitch art, cette discipline artistique qui sublime les bugs informatiques pour en tirer des textures à l’allure irréelle. Attention, cette vidéo a été réalisée par un professionnel, n’essayez surtout pas de la reproduire chez vous car il vous en coûterait un ordinateur neuf à coup sûr !

 

Oete – Défense

S’il lui manque une lettre pour être poète, cet homme-là a déjà un projet très chouette. Celui qui nous avait intrigué avec une cover de Niagara et séduit avec une live session toute en intimité revient avec Défense, son dernier anthem sur lequel laisser tourbillonner ses tourments. Oete, c’est un équilibre entre fragilité et énergie libératrice qu’on redemande à chaque fois, et dont l’on est jamais déçu. Une façon de faire de la musique une catharsis. Un nouveau prétexte pour danser toute la nuit, aussi, sur des rythmes 80s, des mélodies universelles et des aplats de noir et blanc, entre idées noires et paradis blanc. Vivement la suite.

 

Terry Russell – Cri d’Amour

Quelques accords acoustiques pour se réveiller doucement en ce dimanche ensoleillé ? Tout en simplicité, piano et guitare s’unissent pour une douce mélodie que rejoint la voix de Terry Russell. Après un premier titre, We Have To Get Through, mêlant accords de Francis Cabrel, textes en anglais et duo avec la tatoueuse Solenn Knecevic, le troubadour mélancolique se présente désormais seul et en français pour ce Cri d’Amour. Une déclaration intimiste qui résonne dans les scènes qui l’accompagnent, tirées de films de 1925 à 1964 qui ont inspiré cette mignonne ballade.

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