Les clips de la semaine #178
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Auteur·ice : Rédaction
10/07/2022

Les clips de la semaine #178

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours. 


easy life – OTT (feat. BENEE)

easy life tease un prochain album avec OTT en featuring avec BENEE. OTT, c’est l’abréviation de l’expression over the top qui qualifie tout ce qui est exagéré, excessif, too much. Le groupe de Leicester décrit cette chanson comme un hymne pour toustes celleux “that need to calm the fuck down”. Niveau visuel, easy life a fait appel au réalisateur Theo Watkins qui signe cet hommage aux clips des années 90. Pour la petite histoire, ils ont obtenu cette texture en transposant la vidéo sur une cassette VHS et en la rescannant. Cynisme lyrique britannique et douceur vocale néo-zélandaise, OTT a toutes les caractéristiques pour se faire sa place dans nos playlist vacances en attendant l’album MAYBE IN ANOTHER LIFE… qui arrive en août !

 

Primero – Capricorne

Issu du deuxième volet de sa série d’EP Fragments, le nouveau single de Primero nous ramène à un registre mélodieux entêtant au texte efficace guidé par un second degré habile et des real life situations qui résonnent plus authentiques que jamais. Capricorne s’accompagne d’un visuel du réalisateur Antoine Negreverne, et a de quoi faire transpirer toute la Gen Z fada d’astrologie.

 

Yaya Bey – ‘big daddy ya

La nouvelle révélation RnB new-yorkaise nous offre une nouveau visuel issu de son tout dernier album Remember Your North Star. Sur fond de shooting de mode improvisé, Yaya Bey illustre la difficulté pour une personne (en l’occurence elle-même) de découvrir son propre équilibre entre énergie féminine et masculine. Autoréalisé façon DIY, ‘big daddy ya a deux mots d’ordre : minimalisme et vintage ! Titre badass empouvoirant rempli de douceur, ‘big daddy ya est l’affirmation d’une artiste montante qui s’amuse, avec pour seul objectif le plaisir. Watch out for Yaya Bey.

 

Romane – Ways of Dreaming

Si l’été a déjà commencé, ce morceau risque bel et bien de faire partie de la bande son qui l’accompagnera. Après un premier EP qui ne manqua pas de susciter l’attention, Romane revient cette semaine avec Ways of Dreaming, un nouvel extrait de son premier album que l’on découvrira fin octobre, ce dont on se réjouit d’avance. Portée par une instrumentation électronique et éthérée, la musicienne fait part des doutes auxquels elle fait face et qu’elle tente de dépasser. Dans le clip, réalisé par Tamina Manganas, le paysage se déploie tandis que l’on retrouve Romane hardie. La chanteuse apparaît confiante face à elle-même et à l’horizon qui se profile, le pari semble donc réussi. Vous l’aurez compris, Ways of Dreaming est un titre qui vous fera danser autant qu’il vous donnera envie d’avancer.

 

Sharon Van Etten – Headspace

Dans le clip minimaliste de Headspace, Sharon Van Etten raconte des couples qui s’éloignent et se retrouvent sur fond d’instrumentale feutrée. Elle nous parle d’intime. Puis, le cadre s’agrandit, on passe de minimaliste à vide. L’ambiance est au déchirement, à la distance, au digital et le quotidien connecté qui annihile le désir ; baby don’t turn your back to me, implore l’artiste. Les émotions fortes qui pèsent de leur poids adolescent sur Seventeen ou celles de la résilience déchue d’Everytime the Sun Comes Up font place à une pop rock acharnée, mature et d’une peine optimiste. Extraite du dernier album de Van Etten, We’ve Been Going About This All Wrong, Headspace se fait porte-parole de la nouvelle ère musicale de son autrice.

 

Metric – False Dichotomy

Fausse dichotomie : raisonnement fallacieux qui consiste à présenter deux solutions à un problème comme si elles étaient les seules possibles quand il en existe, en réalité, d’autres. L’amour – la haine, le sucre – le sel, les chiens – les chats, le chaud – le froid, pourquoi faudrait-il se limiter? Metric nous exhorte de ne pas choisir et renoncer. Dans son nouveau morceau, False Dichotomy, le groupe explore les choix dictés par la raison et la retenue absurde. Pleasure gets so easily abused. Habitué·es des thématiques qui poussent à la réflexion (cf. Black Sheep bien sûr), le groupe canadien emmené par Emily Haines dégaine à nouveau sur Formenta, son dernier album sorti cette semaine, le rock indie introspectif qui n’a pas pris une ride depuis Old Wolrd Underground, Where Are You Now? et les débuts fulgurants des Torontois·e en 2003.

 

Jenevieve – 2NLuv (feat. Benziboy)

La chanteuse américaine invite le producteur Benziboy (qui avait déjà produit le titre Résumé sur son album Division) en featuring pour nous offrir le son house le plus envoûtant de l’été ! Si on met de côté le fait qu’il s’agit d’une collaboration entre Jenevieve et le studio de la marque de boisson énérgisante Rockstar Energy (placement de produit obligé, aïe), on n’aurait pas pu espérer mieux comme summer hit, invitation explicite à danser sur les rooftops recouverts des derniers rayons de soleil avec un Basil Smash à la main. Encore une fois, Jenevieve ne déçoit pas : elle délivre un son captivant, précis, juste point de rencontre entre les sonorités contemporaines et les références musicales de l’artiste. Le clip illustre parfaitement cette synthèse en réunissant les esthétiques de différentes décennies dans un ensemble visuel cohérent et actuel.

 

November Ultra – come into my arms

Seulement trois mois après la sortie de son premier LP, la reine de la bedroom pop nous offre un nouveau titre pour nous bercer encore un peu plus longtemps. Décrite par November Ultra comme une invitation à ralentir, à s’apaiser et à demander de l’aide, come into my arms est illustré par un animé du réalisateur Tamerlan Bekmurzayev. Le clip met en scène une November Ultra enfant qui s’en va contempler les choses simples et belles du monde qui l’entoure, rien de plus. La voix intime et chaude de November Ultra n’a rien perdu de sa magie : elle emmitoufle pendant un peu plus de deux minutes inédites celles et ceux qui en ont besoin.

 

FLO – Immature

Décidément, la scène britannique ne cesse de s’enflammer. Nouvelle formation musicale dans le paysage du RnB actuel, FLO incarne le revival des girls bands RnB des années 90 (TLC et autres) en reprenant les codes du genre : harmonies vocales, pas de retenue niveau vibes, moment de climax a capella (2:03) et girl power. Les FLO en ont marre des relations craignos où il faut se battre pour communiquer parce que l’autre personne est juste Immature. Renée, Stella et Jorja célèbrent la sortie de leur premier EP The Lead en dévoilant ce deuxième extrait vidéo, plus invulnérables que jamais. Conclusion : aucune tolérance pour les time-wasters !

 

Thylacine – Bosphorus

Arès les paysages à couper le souffle de la Norvège, c’est direction la fabuleuse mégapole d’Istanbul que Thylacine nous emmène pour fêter la sortie de son dernier bijou en date, Bosphorus. Après la sortie en 2020 de son incroyable Timeless, revisitant dix oeuvres classiques, l’un des compositeurs de musique électronique français les plus talentueux est bel et bien de retour. Un retour qui sonne comme une véritable ode à l’été et à la culture. Fervent admirateur du monde qui bouge, et grand voyageur, Thylacine nous emmène cette fois-ci dans les rues bondées de la ville turque aux centaines de merveilles. Entre un rythme effréné et une esthétique apaisante, c’est un nouvel opus haut en couleurs que Thylacine semble nous réserver.

 

Avril Jensen – away

Avec une pop qui se déploie entre le français et l’anglais, la jeune singer-songwriter québécoise s’assoit dans un univers musical étonnant, à l’intersection d’une acoustique intime et d’une électronique chatoyante. Ce qu’elle préfère faire avec la musique ? Raconter ses innombrables narratifs. Avec son initiateur Attends, Avril marque le coup et pousse les portes de l’industrie. Récemment, c’est avec COLORS, un premier EP anglophone que l’artiste nous emmène dans les tréfonds de son univers. Un projet qui lui permet de sortir de sa zone de confort en nous racontant un peu plus de choses sur ses nombreuses expériences vécues. Sur fonds de ukulele et de vidéos d’enfance, away nous plonge avec beauté dans le passé de la québécoise. Un voyage dans le temps des plus réussi signé Avril Jensen.

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