Les clips de la semaine #179
"
Auteur·ice : Rédaction
17/07/2022

Les clips de la semaine #179

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours. 


Hope Tala – Is It Enough

Après une année 2020 plus que fructueuse pour Hope Tala, qui sortait son EP Girls Eat Sunla Britannique semble prête à consolider un univers plus complet et à affirmer son identité artistique. C’est l’une des première fois que l’autrice-compositrice se fait aussi politique et engagée dans son écriture, sans pour autant tomber dans l’activisme mièvre et foncièrement capitaliste. “J’ai toujours voulu écrire une chanson sur les choses qui me tiennent à cœur, mais il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver comment le faire d’une manière qui me soit fidèle, à mon style de narration et à mon sens artistique. Je ne voulais pas avoir l’impression d’être forcée, de prêcher ou de parler d’un seul sujet spécifique.” Dans un clip aux tons ocres et épurés, Hope Tala traduit la fougue de ses mots à travers des tableaux corporels et poétiques.

 

Phum Viphurit – Healing House

Alerte : douceur. Votre dose de soleil de la journée est forcément quelque part dans la nouvelle pépite de l’artiste thaï Phum Viphurit. Malgré un texte lourd qui aborde les nuits sans sommeil et les addictions qui les ponctuent, l’auteur-compositeur parvient à enrober sa voix douce d’une généreuse couche de groove acoustique. Le clip est partout à la fois, à la mer, à la fête foraine et dans les montagnes, joue sur différents cadrages et différents moods pour offrir au morceau l’habillage visuel le plus complet qui soit. Healing House annonce l’arrivée d’un nouvel album pour Phum Viphurit intitulé The Greng Jai Piece attendu pour cette année.

 

Rico Nasty – Skullflower

Rien à dire : il n’y a vraiment que Rico Nasty pour rendre punk un clip tourné au milieu d’un champ de tournesols. À propos de cette dernière sortie, l’artiste américaine l’affirme haut et fort : “Tout le monde déteste la nouvelle chanson mais je l’adore. […] Je n’essaie pas d’être numéro un. Je fais juste de la musique que j’aime à nouveau. Si vous ne comprenez pas, tant pis Je ne vais pas gâcher ma carrière à plaire aux gens, je ne suis pas là pour ça. J’espère que vous respectez ça.” En vrai, on l’aime plutôt bien ce nouveau single, porté par des couplets pitchés de la chanteuse qui évolue ici sur une production pop aux basses généreuses. La suite sera à découvrir semaine prochaine sur l’album Las Ruinas.

 

Bella Poarch – Dolls

On a beau se targuer d’une vision jeune, cool et décontract’, il n’y a rien à faire, une star de TikTok qui se lance dans la musique, c’est toujours terrifiant. On pense à la débâcle de Hype House, on se réveille en sueurs, hanté·es par la vision de LILHUDDY, chewing-gum, chest tattoo, vernis (parce qu’il est trop gender-bending, tu vois) et clous compris. Pas à notre aise. Pourtant, dans cette mer de cool kids en toc, Bella Poarch, dont la carrière a décollé sur l’application chinoise le 17 août 2020, fait figure de star montante de la pop. Après un premier morceau intitulé Build a Bitch et une collaboration avec Sub Urban, l’artiste philippine-américaine présente aujourd’hui un nouveau titre, Dolls, et son clip digne d’une production hollywoodienne. Pousse toi Endgame, c’est ici que ça se passe. Avec la participation exceptionnelle du youtubeur Dream, de Madison Beer, queen Grimes ou encore Chloe Cherry (Faye dans la dernière saison d’Euphoria), le casting de Dolls n’a rien à envier à l’affiche du dernier Wes Anderson. Le tout est une super-production où Bella Poarch orchestre le soulèvement de poupées et se livre à un combat d’humanoïdes avec Grimes, avant de se découvrir une lutte commune. Tout un programme. Le premier EP de l’artiste, également appelé Dolls, sortira le 12 août prochain, près de deux ans jour pour jour après sa percée sur TikTok.

 

Maggie Rogers – Horses

Maggie Rogers quitte le centre-ville new-yorkais des premiers clips de son nouvel album pour retourner en campagne à l’occasion de la sortie de Horses. Dans un registre plus folk qui contraste avec les guitares saturées de That’s Where I Am et Want Want, puissants premiers singles de son projet à venir, elle chante l’amour avec passion et transparence. Moins efficace que les deux premiers, le titre offre tout de même le plaisir d’apprécier l’intensité de Rogers dans un clip nocturne qui se prête bien au thème et au food bucolique du morceau. La suite arrive le 29 juillet prochain sur Surrender.

 

Joey Bada$$ – Zipcodes

Back to basics avec Joey Bada$$ qui confirme la couleur de son prochain album 2000 attendu pour le 22 juillet prochain : old school, please. Si les sonorités de son nouveau titre Zipcodes ne laissent pas de doute quant à sa fibre throwback, le clip vient marteler davantage cette sensation avec une généreuse couche de vintage rendue possible grâce à des séquences VHS tournées dans plusieurs villes d’Europe, de la quiétude de Venise à l’élégance de Paris. Le tout est saupoudré de séquences en studio, elles-aussi tournées en VHS, qui confèrent à l’ensemble un esprit hors du temps captivant.

 

The Big Moon – Wide Eyes

Retour lumineux pour la formation londonienne The Big MoonAvec Wide Eyesle quatuor mené par Juliette Jackson s’installe confortablement dans nos playlists feel good estivales et en profitent pour annoncer un troisième album tant attendu, joliment intitulé Here Is Everything. C’est qu’après le niveau de Barcelona, leur second long-format, les Britanniques ont attiré les regards et les oreilles les plus averties. Pour ce comeback, elles décident donc de jouer la carte de l’allégresse avec une ballade pop-rock bien relevée aux percussions engageantes. Le clip du morceau nous transporte dans des séquences au goût de sororité et de légèreté. Parfait pour l’été.

 

Hyd – Afar

Sobriété et magnétisme sont les deux maîtres-mots de la dernière sortie de Hyd, signature prometteuse du label PC Records. Sur un morceau produit par Caroline Polacheck, l’artiste nous enrobe de sonorités réconfortantes et un léger fond trap en filigrane. Sa voix voilée et céleste vient se poser sur une production propre à l’écurie PC Music et le visuel qui l’accompagne s’érige dans la même frange douce et moelleuse. Un morceau pansement qui fait écho à une expérience compliquée que l’artiste a dû traverser, et qui l’aura conduit·e à passer une période de temps privé·e de son sens visuel.

 

Daniela Lalita – Tenía Razón

Quand on vous dit que l’artiste péruvo-américaine Daniela Lalita se nourrit de ses démons pour alimenter son art, c’est vraiment le cas. À l’occasion de la sortie de son single Tenía Razón, co-produit par Sega Bodega, l’artiste décide de mêler des sonorités multiples : à la fois réconfortante, paisible, mais aussi tourmentée et tournoyante. Comme une réflexion des torrents intérieurs qui nous habitent chacun et chacune. “La vidéo et la chanson sont une forme d’auto-exploration sur la relation de chacun avec son “moi” passé et futur, avec l’intention d’essayer de s’aimer et de se comprendre dans toute sa multiplicité”.

 

Bertrand Belin – Alleluia

Alleluia, Bertrand Belin est de retour avec un nouveau clip ! Si nous avions déjà pu découvrir son nouvel album Tambour Vision en mai dernier, le crooner nous invite cette semaine à explorer une part de l’univers qu’il y a tissé. Dans ce clip co-réalisé avec David Couliau, le musicien se présente sous les traits d’un clown, nous rappelant sans équivoque Major Tom, l’alter-ego de David Bowie dans le clip d’Ashes to Ashes. Flottant ainsi dans l’espace, le protagoniste croise une collection de personnages et de formes qui provoquent l’étonnement ou le rire, parmi lesquels un bretzel flottant, un dinosaure, un pistolet ou encore des tonneaux de déchets radioactifs. Avec Alleluia, Bertrand Belin réaffirme avec force l’efficacité et la saveur de cette synthpop poétique et jazzy que l’on chérit, tout en soulignant le potentiel drolatique de sa musique.

@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoiY3VzdG9tX21ldGFfY2hvaXNpcl9sYV9jb3VsZXVyX2RlX3NvdWxpZ25lbWVudCIsInNldHRpbmdzIjp7ImJlZm9yZSI6IiIsImFmdGVyIjoiIiwiZW5hYmxlX2h0bWwiOiJvZmYifX0=@