Les clips de la semaine #181
"
Auteur·ice : Rédaction
31/07/2022

Les clips de la semaine #181

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque semaine le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ces sept derniers jours. 


Asian Doll – 2 Shots 2 Opps

La drill n’a jamais sonné aussi bien que lorsqu’elle est débitée par une femme. Une semaine après la sortie de son nouvel album Let’s Do A Drill, la rappeuse américaine Asian Doll drille encore un peu plus nos oreilles et nos pupilles avec la sortie du clip de 2 Shots 2 Opps, qu’elle partage avec Iffy Foreign. Très humblement auto-proclamée la reine de la drill, Asian Doll s’entoure de ses potes et prouve qu’elle a autant la technique que la gestuelle sur cet art. Des bijoux en diamants, des billets et des flammes, l’occasion pour elle de rappeler que les codes du hip-hop appartiennent à tout le monde. « He ain’t liked dolls until Asian Doll met him » tout simplement !

 

Ginger Root – Holy Hell

Craintif·ves des acariens s’abstenir, le nouveau clip de Ginger Root est un long voyage dans des cassettes poussiéreuses de publicités 80s. Sur un son qu’il décrit lui-même comme de la “soul d’ascenseur agressive” (on aurait pas dit mieux), Cameron Lew, leader du groupe, se dandine dans des décors qui sentent bon le lycra et la laque. L’artiste californien enchaîne les beats feutrés et captivants dans une atmosphère d’été de banlieue faussement léger. Après Loneliness, Holy Hell est le second single du 4ème album de Ginger Root, Nisemono, qui paraîtra le 9 septembre prochain.

 

Palm – Feathers

Cultiver le mystère pour susciter la curiosité, voici sans doute l’une des devises de Palm. Après avoir apposé son empreinte rock expérimental avec Trading Basics, deux EPs et le remarqué Rock Island en 2018, le groupe originaire de Philadelphie revient cette fois-ci avec Feathers. Premier extrait de l’album Nicks and Grazes, dont la sortie est prévue le 14 octobre prochain, le morceau s’ouvre sur des sons dissonants avant de laisser place à un rock dense et électronique. Si la chanson pose les contours d’un univers, le clip confirme l’immersion. Réalisé par Daniel Patrick Brennan, le récit en noir et blanc nous invite à suivre un rite funéraire frôlant l’absurde mais confirmant à son tour l’efficacité du traditionnel mariage des univers rock et médiéval.

 

Warhaus – It Had To Be You

« J’ai découvert que la plupart des gens aimaient leurs morceaux en sol ou la. J’ai donc choisi sol dièse pour celui-ci en me disant que ça rassemblerait tout le monde. Il s’avère que personne n’aime le sol dièse. » Si le talent de l’artiste n’est plus à prouver, l’autodérision de l’homme semble loin d’être en reste. It Had To Be You accélère le rythme pour Warhaus avec un second titre pour ce chapitre, dans lequel on fait volontiers la course avec la basse et quelques bavardages de cuivres allègrement accueillis. À travers un clip suintant la chaleur et le sable siciliens, Maarten Devoldere poursuit sa route vers la couleur dans un nuage de détails d’arrangements toujours plus élégants. En attendant impatiemment son retour sur scène au Point Éphémère le 18 novembre prochain, nous nous permettrons de le corriger : on apprécie particulièrement le sol dièse ici. Il se peut même qu’il nous accompagne pour le reste de l’été.

 

JAKOMO – Call Me Out

Figurant sans aucun doute au coeur de notre playlist estivale, le dernier morceau en date des rockeurs bruxellois de JAKOMO ne semble déjà plus nous quitter. Entre des arrangements bruts à la Arctic Monkeys des années 2006 et la voix suave de Julien, Call Me Out nous (re)plonge dans une nostalgie de manière presque immédiate. Une nostalgie qu’Anne Ballon, réalisatrice du clip, met en image armée de sa caméra Super8. Nous dévoilant une nouvelle facette de cet univers JAKOMO, Call Me Out s’éloigne des contours langoureux de Fastbreak, afin de secouer nos sens et réveiller nos corps.

 

Ziggy Alberts – CAMPFIRE

Dans sa version acoustique (évidemment), Ziggy Alberts nous présente une nouvelle douceur issue de son prochain album à paraître en novembre prochain. Un énième titre aux arrangements gorgés de soleil, qui nous invite indubitablement à nous assoir au coin du feu en bord de mer. Inspiré par son amour personnel des mélodies latines et d’un banjo typique de la folk côtière, CAMPFIRE est selon lui le mélange entre le neuf et l’ancien. Un mélange toujours aussi réussi, qui semble nous indiquer la direction de son prochain opus. Une direction pure et honnête, en harmonie avec ce que celui-ci nous avait expliqué lors de notre discussion à la sortie de Searching For Freedom. De quoi nous faire patienter encore un peu avant l’arrivée cet hiver de ce nouvel album qui viendra sans aucun doute réchauffer nos coeurs.

 

Tove Lo – 2 Die 4

Arrêtez tout. Tove Lo part en promenade dans un costume WonderWoman – phallus. Oui, vous avez bien lu, notre reine de la pop décomplexée a fait fort une fois de plus. Tout a commencé lors d’un teasing sur TikTok qui a rendu les fans complètement accros à la chanson. S’en est suivie une trend où les gens balancent leur booty face caméra de gauche à droite sur le beat clubby de 2 Die 4. Tove Lo peut enfin soulager les fans qui suppliaient pour une release imminente, avec un visuel qu’elle appelle Scène 3. On y voit très simplement l’artiste se faire une promenade dans un paysage typiquement américain, sans trop de montage, un bustier de super héroïne surplombé d’un phallus en guise de costume. Le single est devenu instantanément l’énorme banger qui rythmera notre été.

 

Molly Lewis – Miracle Fruit

Si vous ne connaissez pas encore Molly Lewis, il est temps de vous plonger dans sa discographie qui met à profit son talent le plus extraordinaire : siffler. Elle a notamment collaboré avec quelques pointures de la pop française contemporaine comme La Femme et Sébastien Tellier, rien que ça. Son unique signature de siffleuse professionnelle et ses compositions de l’ordre du rêve nous transportent instantanément dans son univers. Elle revient désormais nous hypnotiser avec Miracle Fruit, dont la pochette montre déjà une esthétique sensuelle des années 80. Quant au clip, on ne voudrait pas vous spoiler, mais il est possible d’y voir deux amants performant une danse presque kitsch, sous un paysage de vacances proche de la mer. A voir en live au Botanique le 28 octobre prochain !

 

Ashe – Shower With My Clothes On

Après avoir sorti l’intense Angry Woman, Ashe décide de se poser le temps d’une chanson. Shower With My Clothes On arbore une guitare acoustique qui se mélange parfaitement avec la voix de l’artiste. Un single aérien, introspectif qui dépeint la solitude et la confusion qu’elle peut ressentir. Le visuel est offert par les soins de Jason Lester qui a déjà collaboré avec Ashe dans le passé. C’est pourquoi on la retrouve à nouveau dans un décor rideau rouge de théâtre, ce qui emphase la mise en scène constante dont il est question dans les lyrics. On peut la voir poser façon photomaton devant ledit rideau, auprès de personnes qui semblent particulièrement s’amuser, la laissant complètement stoïque sur les paroles “I don’t know how to feel ». Big hug virtuel à Ashe.

 

Pip Millett – Slow

C’est à Pip Millett de nous offrir une pause jazz en ce dimanche. Sur un beat effréné vient se poser la voix velours de l’artiste qu’on avait découvert sur sa COLORS Session. Un mélange douceur-groove qu’il nous manquait dans les dernières sorties musicales. La vidéo en noir et blanc est filmée façon Malcolm & Marie, production Netflix qui a beaucoup fait parler d’elle pour son esthétisme, lui empruntant quelques procédés comme le design midcentury ou encore le split screen. On peut y entendre “I like it slow, I like want it slow. Just another kiss. Just a just another kiss and go ». Comme toujours, Pip Millett vise juste, tout droit dans nos petits coeurs de fragiles.

@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoiY3VzdG9tX21ldGFfY2hvaXNpcl9sYV9jb3VsZXVyX2RlX3NvdWxpZ25lbWVudCIsInNldHRpbmdzIjp7ImJlZm9yZSI6IiIsImFmdGVyIjoiIiwiZW5hYmxlX2h0bWwiOiJvZmYifX0=@