Les clips de la semaine #41
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Auteur·ice : Paul Mougeot
29/09/2019

Les clips de la semaine #41

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche. Pour faire passer votre gueule de bois et pour adoucir votre week-end, on vous sélectionne les clips qui ont fait l’actu de ces derniers jours. Les clips de la semaine épisode 41, c’est maintenant.

ORDER89 – EDWARD

Attention, talent ! Pas encore disponible sur Spotify ou Deezer, c’est au compte-gouttes sur Soundcloud ou YouTube qu’il faut pour l’instant guetter les efforts d’ORDER89. Si la traque est fastidieuse, le jeu en vaut la chandelle, tant les trois lascars véhiculent un sentiment d’urgence libérateur. A mi-chemin entre Grand Blanc et Joy Division, leur musique est un uppercut direct et sans fioritures. Leur nouveau clip Edward, tourné en noir et blanc, ne fait pas exception. Des rythmes acide, des leads de synthés analogiques sulfureux et une voix puissante nous emmènent quelques décennies en arrière. Découverts dans le sous-sol de l’International, voici un groupe qu’on vous recommande vivement en live.

 

Pablo Alfaya – Sad Night, Dancing

Digne héritier de nobles influences qu’il revendique fièrement, des Beach Boys à David Bowie, Pablo Alfaya a plus d’une corde à son arc. Quelques semaines après la sortie de la géniale Ocean, on retrouve cette fois le jeune homme dans une vidéo d’animation sous forme d’un collage réalisé par Permanent Makers. Bercée par une douce rengaine qui sent bon la musique psychédélique des 70s, Sad Night, Dancing est une porte ouverte dans un univers empli de de souvenirs, de références et de paysages, dans lequel on se glisse avec plaisir, pour mieux saisir les subtilités de la musique de Pablo Alfaya.

 

MorMor – Some Place Else

Pour MorMor, tout est allé très vite. En quelques morceaux à peine, le gamin de Toronto s’est mis la grande famille de la pop indé dans la poche à la faveur d’un univers à la fois complexe et familier, et surtout, d’une voix d’une tendresse infinie. À peine un an après sa révélation au grand public, le jeune homme revient avec une petite pépite extraite de son dernier EP. Some Place Else est une plongée en noir et blanc dans un monde où le temps a suspendu son vol, une aventure onirique et inquiétante seulement interrompue par les soubresauts d’une réalité trop dure pour être affrontée.

 

Luis Clavis – Bulles de nuit

Cette semaine, notre sélection fait la part belle aux découvertes surprenantes et aux belles promesses, et Luis Clavis est définitivement l’une d’elles. Échappé des excellents Valaire, le Québécois signe avec Bulles de nuit un titre qui reprend les codes de cette pop synthétique très en vogue, tout en lui donnant une tournure pleine d’auto-dérision. Au programme, une immersion réalisée par Soleil Denault dans le quotidien confortable d’un jeune homme Blanc, privilégié, enfermé dans une cage dorée. Ne vous y trompez pas : l’expérience est bien moins ennuyeuse qu’elle n’y paraît.

 

Aghiad – Le petit fantôme

Lorsqu’on parle de pop DIY aux influences orientales, on pense immédiatement à Johan Papaconstantino. Une fois débarrassés de cette comparaison trop évidente pour être pertinente, on préfère vous prévenir : il faudra désormais composer avec Aghiad. Le jeune homme débarque cette semaine avec Le petit fantôme, une ballade douce-amère aux accents arabisants, qui témoigne autant de son amour pour les mélodies pleines de spleen que pour le kitsch des clips des années 80. Un premier essai émouvant et accrocheur, dont on attend la suite avec impatience.

 

Alex Ebert – Her Love

Son nom vous est peut-être inconnu, mais Alex Ebert n’est pas un novice pour autant. Depuis plus de 20 ans, il a connu le succès partout et a même fait des mélodies riches et savoureuses sa spécialité, officiant notamment avec Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. Cette fois, c’est sous son nom que le Californien dévoile Her Love, un home movie lumineux et touchant qui suit les pas d’une jeune femme à travers le monde, avec pour boussole une voix chaude et un talent indéniable pour les sonorités qui restent dans la tête.

 

Magon – It’s Love

Sans transition, on passe de la lumière à l’ombre et du soleil à la fumée. C’est dans ce décor mystérieux qu’on vous présente Magon, quatuor parisien qui a choisi le rock psyché comme mode d’expression privilégié. Au programme de leur nouveau clip, It’s Love : forcément beaucoup d’amour, une bonne dose d’humour, mais aussi une direction artistique très affirmée, soignée par Marie-Laure Blancho (La Sale Affaire) et le groupe lui-même. De quoi nous donner envie de poncer son premier album, Out In The Dark, qui sortira le 11 octobre prochain.

 

Fils Cara – Nanna

Pour Fils Cara, tout est allé très vite. Avec tout juste un titre au compteur, la nouvelle pépite de microqlima s’est offert le luxe de jouer sur les scènes de Rock en Seine et We Love Green cet été en guise d’échauffement avant sa première date en tant que tête d’affiche à la Boule Noire en novembre prochain. En attendant, le jeune rappeur vient de dévoiler son premier clip pour Nanna, sous la forme d’un tableau numérique magnifique, orné d’or et de références fouillées, qu’on vous conseille de visionner sur votre téléphone.

GALO DC – A L’Ouest

C’est peu dire que la pop efficace et enjouée de GALO DC ne rate jamais sa cible et frappe le plus souvent en plein coeur. A L’Ouest, c’est pourtant le titre de leur dernier clip, qui accompagne la sortie d’un nouvel EP, Les Orgues. C’est aussi une histoire d’amour sensuelle et hallucinée, qui trouve son point d’attache dans une ville aux contours flous, distordus par les notes d’une guitare piquante et les envolées d’une voix haut perchée. Laissez-vous vous y perdre, vous êtes entre de bonnes mains.

 

Marble Arch – Today

On se quitte cette fois-ci sur une note planante et rêveuse. Au croisement d’influences shoegaze et dream pop dans lesquelles il ne s’enferme jamais, le quintette parisien Marble Arch nous a enchantés cette semaine avec son nouveau clip. Jeanne Lula Chauveau a offert à Today un superbe écrin vidéo à la patine travaillée et au rythme soigné, qui promène son spectateur d’émotion en émotion. Pour prolonger l’aventure, rendez-vous le 4 octobre à la Boule Noire pour le prochain concert parisien de Marble Arch.

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