Les clips de la semaine #42
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Auteur·ice : Paul Mougeot
06/10/2019

Les clips de la semaine #42

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche. Pour faire passer votre gueule de bois et pour adoucir votre week-end, on vous sélectionne les clips qui ont fait l’actu de ces derniers jours. Les clips de la semaine épisode 42, c’est maintenant.

BE4T SLICER – 09h57

Vous êtes encore au lit et vous hésitez à vous replonger dans vos rêves ? On a pensé à vous ! Nourris par des influences jazz, hip-hop, funk ou dubstep très différentes et pourtant parfaitement complémentaires, les Lillois de BE4T SLICER manient l’art du collage à la perfection. Qu’il s’agisse du travail de l’image ou de la finesse de la composition, les quatre Lillois proposent avec 09h57 une incursion onirique dans un univers planant, qui fourmille de belles images et de références léchées.

 

Paupière – Humble Entente

Hubert Lenoir, Luis Clavis… Ces dernières semaines, notre sélection des meilleurs clips de la semaine a régulièrement pris l’accent québécois, et la tendance n’est sans doute pas près de s’arrêter tant la Belle Province vibre au rythme d’une multitude de projets musicaux plus intéressants les uns que les autres. Pour cet épisode #42, on a décidé de s’attarder sur le dernier clip de Paupière. Pas besoin de choisir entre le bien et le mal : Humble Entente s’adonne à la fois aux rituels sataniques et à une pop enchanteresse. De quoi satisfaire les désirs les plus complexes et les oreilles les plus exigeantes.

Bagarre – Au revoir à vous

Vous connaissez déjà notre amour pour Bagarre, et vous avouer qu’ils nous ont manqué ne relèverait que d’un doux euphémisme. C’est donc peu dire qu’on se réjouit du retour du combo le plus barré de l’Hexagone. Et la bonne nouvelle, c’est que les retrouvailles s’annoncent musclées ! Dans la droite lignée de cette musique jouissive et explosive qui n’appartient qu’à eux, les cinq lascars font danser la fin du monde avec Au revoir à vous, un clip dont l’ironie et les beats irrésistibles envoient uppercut sur uppercut. Même pas mal.

 

AJA – Rien ne se

Si vous nous lisez, vous connaissez déjà AJA. Au printemps, son tout premier clip avait attiré notre attention. Dune Solitaire nous avait alors donné l’envie de nous plonger dans sa pop rêveuse et son premier EP avait confirmé tout le bien qu’on pensait d’elle. La jeune femme passe cette fois du soleil brûlant du Sahara à la nuit noire de la forêt de Fontainebleau : les arbres qui bruissent doucement sous les notes de clavier éthérées, le jour qui décline et finit par disparaître au rythme d’une voix aérienne…  Rien ne se est une petite pépite bercée de cette mélancolie de début d’automne qu’on aime tant.

 

Mélodie Lauret – Minuit quelque part

Pour Mélodie Lauret aussi, la nuit est une source d’inspiration inépuisable. Après 23h28, la jeune musicienne et comédienne adoubée par Chaton poursuit son épopée nocturne avec Minuit quelque part, un nouveau clip réalisé par Guillaume Genetet. On y suit la jeune femme dans l’intimité d’une soirée passée entre amis, émaillée de rires et de jeux, de discussions légères et de pensées bien plus profondes. Une jolie manière de découvrir une artiste promise à un avenir radieux.

 

Skegss – Save It For The Weekend

Got On My Skateboard nous avait fait découvrir l’humour de Skegss. On retrouve cette fois les trois attachants compères affalés sur leur canapé, à regarder un clip de « The Skegss » en tuant le temps avant le week-end. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas l’air emballés par ce qu’ils voient et entendent. « Surely this will end soon ». Dans un mélange de lo-fi, de soleil et de second degré, les Australiens pondent à nouveau un hymne joyeux et efficace.

 

Kas:st – Hell On Earth

La rencontre avec l’univers d’un artiste est parfois frontale, aussi violente qu’une claque reçue en plein visage. Cette semaine, le duo français Kas:st a fait une arrivée fracassante dans nos oreilles et dans nos têtes avec l’incroyable Hell On Earth, véritable bombe techno qui dépeint avec une justesse presque douloureuse le quotidien d’une jeunesse délaissée et désœuvrée, dont la fête est le dernier refuge. Parce qu’une image vaut mieux que mille mots, on vous laisse en juger par vous-mêmes.

 

Thylacine – Anatolia

Décidément, la scène électronique française se porte bien. Habitué, comme Molécule, du grand air et des productions qui transportent au sens propre comme au sens figuré, Thylacine s’est offert un nouveau voyage. Après son aventure dans le Transsibérien et son road-trip en Argentine, le producteur français a cette fois choisi l’Anatolie comme cadre de son nouveau morceau. Entre paysages magnifiques et soirées underground, Anatolia est une excursion vibrante dans un pays qui vit également au rythme de la musique électronique.

 

Greentea Peng – Mr. Sun (miss da sun)

Outre-Manche, la scène musicale se porte tout aussi bien, merci pour elle. Greentea Peng en est d’ailleurs l’une des nouvelles perles, et peut-être l’une des plus brillantes. Quelques mois après sa session COLORS, la jeune artiste originaire du Sud de Londres nous embarque dans un univers à l’esthétique soigneusement travaillée avec Mr Sun (miss da sun). Tiraillé entre spiritualité et froide réalité, le titre et son clip révèlent en tout cas tout le talent de Greentea Peng pour les mélodies accrocheuses, portées par une voix de velours.

 

Kurt Vile featuring The Sadies – Baby’s Arms

C’est déjà la fin, et on se quitte avec une petite merveille, pleine de douceur et d’émotion. Près d’un an après la sortie de son dernier album, Bottle It In, Kurt Vile lève le voile sur un documentaire tourné à ce moment-là dans les Catskill Mountains, au cœur de l’état de New-York. On y retrouve notamment cette nouvelle version de la sublime Baby’s Arms, interprétée sous une lumière tamisée avec les Canadiens de The Sadies. Préparez-vous un thé, blottissez-vous sous la couette, et laissez-vous porter à travers la grisaille…