Les clips de la semaine #63
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Auteur·ice : Rédaction
15/03/2020

Les clips de la semaine #63

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche. Pour faire passer votre gueule de bois et pour adoucir votre week-end, on vous sélectionne les clips qui ont fait l’actu de ces derniers jours. Les clips de la semaine épisode 63, c’est maintenant !



LENPARROT – Freddie

On commence cette sélection hebdomadaire en douceur. À chacune de ses sorties, le Nantais LENPARROT fait battre nos coeurs à la chamade. Et cette semaine, il n’a pas fait exception à la règle avec Freddie, sa toute dernière merveille. Premier extrait de son nouvel album, Another Short Album About Love, le titre est une rêverie douce et profonde, portée par un piano obsédant et surtout, par une voix dont on ne se lasse pas. Côté image, c’est Marc Cortès qui donne vie à cette nouvelle aventure dans une vidéo étrange, baignée d’une lumière dorée, partagée entre rêve et réalité, dans laquelle on vous laisse vous plonger.

DaniLeigh – Levi High (feat. DaBaby)

L’avenir rap américain se la joue Bonnie and Clyde. Dans un nouveau clip survolté, la pépite floridienne DaniLeigh balance un nouveau single qui déconstruit les clichés de genre liés au rap US. Sur une prod incandescente, elle s’en donne à coeur joie au fil de punchlines plus percutantes les unes que les autres. Accompagnée de la sensation rap du moment DaBaby, c’est un vrai banger qu’elle produit ici, prête à faire trembler les enceintes des festivals d’été. Les deux artistes se connaissent bien, c’est d’ailleurs elle qui avait choréographié le célèbre clip Bop du rappeur. Pour lui rendre la pareille, c’est tout en force qu’il dédie un couplet bouillonnant à cet hymne au banditisme. Les deux étoiles montantes de la scène rap crèvent l’écran dans ce court-métrage léché, réalisé par la Canadienne Kat Webber et qui se clôture par une séquence pour le moins déjantée. Apprenez déjà ses refrains, Danielle Leigh Curiel (de son vrai nom) est une véritable machine à classiques.

Malory – 37.2° Le Matin (feat. Claire Laffut)

Après un duo avec la saisissante Yseult le mois dernier, Malory continue de nous dévoiler sa mixtape petit à petit. Cette semaine, c’est aux côtés de Claire Laffut qu’il apparait pour 37.2° Le Matin. Comme l’indique le titre, on retrouve les thèmes préférés du néo crooner : l’été, la romance et la chaleur, le tout en moins de deux minutes. L’impression de vacances est renforcée par des images au caméscope mettant en scène les deux artistes dans une chambre d’hôtel, comme des souvenirs de voyage. De quoi faire monter la température, doucement mais sûrement, en vue du concert parisien de Malory le 22 mai au 1999.

Bishop Nehru – Too Lost

Comme ça, l’air de rien, Bishop Nehru fait son petit bonhomme de chemin dans ce milieu de requins qu’est la scène hip-hop new-yorkaise. Il faut dire que, pour le coup, le jeune Markel Scott s’est offert un argument de poids en la personne de ce cher Dj Premier, aka le patron du beatmaking, qui nous offre ici une production jazzy des plus délicieuses sans tomber dans la facilité. Mais attribuer tout le mérite à Premier serait une injustice innommable tant le principal intéressé en profite pour livrer une performance maîtrisée et inspirée, idéale pour accompagner nos longs voyages en train par temps gris. Bref, Bishop Nehru n’a clairement pas fini de nous surprendre et semble décidé à nous livrer du contenu qualitatif avec une constance qui force le respect. Alors, on se cale dans le fond de son fauteuil, on se détend et on profite du voyage.

Yaeji – WAKING UP DOWN

La productrice coréo-américaine la plus en vogue du moment nous revient pour partager une ode à la flemme. Loin des beats chaloupés plus techno de ses tubes Raingurl ou One More, elle commence ce nouveau voyage musical sur des lignes monotones reflétant la paresse qui peut nous habiter certains matins. Waking Up Down paraîtra le 2 avril prochain sur What We Drew 우리가 그려왔던, la nouvelle mixtape de la musicienne qui s’annonce déjà délicieuse. Dessiné par l’artiste Annie Zhao, le court métrage animé qui accompagne le titre est indéniablement votre dose hebdomadaire recommandée de good vibes. On y suit l’histoire des versions anime de Yaeji et son chien qui, dans un élan de farniente intense, se décident à faire appel aux services d’un oiseau et d’un ver de terre coachs de vie pour les rebooster. À partir de là, les choses évoluent assez rapidement vers une fibre wtf irrésistible. Les rythmes suivent le thème et débutent timides pour évoluer au fil du morceau et clôturer sur une superposition variée de couches électro enivrantes.

FOALS – Wash Off

Le coup de génie de la semaine est signé FOALS. Laisser une pandémie ruiner la promotion de leur dernier album Everything Not Saved Will Be Lost ? C’est pas leur genre. S’ils ne sont pas les premiers à coupler leur musique à de la sensibilisation sanitaire (voyez par vous-même la queen Gaynor se laver les mains au rythme de son mythique I Will Survive), ils ont le mérite de l’utiliser ingénieusement pour promouvoir leur morceau Wash Off, nom bien pertinent au vu de l’état actuel des choses. En répétant le même extrait de 20 secondes, démontrant comment bien frotter ses mains, les Britanniques font passer un message clair : “Go wash it off“. Coronavifoals.

Bisoudefeu – Bouche Salée

L’alchimie de ces deux là, c’est quelque chose. Guillaume Lelièvre et Betty Patural sont tous deux animés par la même passion : l’amour de la musique. Après une rencontre impromptue dans le cadre d’un télé-crochet français, les deux visionnaires ont décidé d’allier leurs univers pour en créer un nouveau. Un projet qui résonne comme un élan d’art captivant, mêlant esthétisme et mélodie et embrassant communément toutes les facettes de l’un et l’autre artiste pour dresser une entité chaude comme un brasier, douce comme un baiser : Bisoudefeu. C’est à travers leur premier morceau Bouche Salée qu’iels nous présentent leurs couleurs, superposant leurs voix dans des envolées vocales aux accents androgynes. Décor épuré et léché hautement design, un esprit futuriste semble habiter le clip de ces deux mélomanes qui s’apprêtent à déverser toute la poésie de leur art dans nos playlists de quarantaine.

Alice Phoebe Lou – Witches

I’m one of those witches, babe just dont try to save me ’cause I dont want to be saved.” Issu de son remarquable dernier album Paper Castles vieux d’an an déjà, on se souvient avec émotions de son puissant morceau Skin Crawl et son esprit féministe tout simplement déroutant. Voilà qu’Alice Phoebe Lou réitère avec cet ode aux anti-héroïnes de Salem qui fait briller tout son gril power mais surtout toute la beauté de sa musique légère, éthérée, onirique. Mais pas seulement, car son universe voit ici relevé d’un bon coup de percussions vives et franches. Constitué comme un recueil d’archives de tournée, le visuel offre un condensé de bonne humeur qui célèbre la beauté de l’instant, du temps qui passe et qui se fige aussi, parfois.  En attendant son prochain album, laissez vous donc enchanter par cette nouvelle composition stellaire.

Phum Viphurit – Softly Spoken

Le roi de la neo soul thaïlandaise nous offre un clip pour son single Softly Spoken. Une chanson aussi douce à la vue qu’à l’ouïe. Phum Viphurit est peut être encore méconnu du public européen mais a pourtant un passage au Colors Studio à son actif avec Lover Boy, titre qui l’a fait connaître en 2018. Il sortait en septembre dernier son EP Bangkok Balter Club dont Softly Spoken est issu. Le jeune artiste est doué à tous les niveaux; autant dans ses paroles que dans sa production. De l’émotion et de la tendresse, il en véhicule beaucoup aux travers de ses chansons. Ici, le refrain entraînant “I wrote this riff for you, it’s true” nous emporte. Le clip timide mais mignon nous conte l’histoire d’une femme qui rencontre un homme, ce qui résulte en une danse naïve mais qui vous donnera le sourire instantanément. On n’aime pas le cheesy mais avec Phum c’est différent. En écoute intense depuis sa sortie.

Peach Pit – Black Licorice (feat. DaBaby)

Peach Pit annonce son album You And Your Friends pour le 3 avril prochain avec Black Licorice. Le troisième single en date après la sortie de Feelin’ Low (F*ckboy Blues) et Shampoo Bottles tout au long de l’année pour nous faire patienter. Le groupe indie nous régale toujours avec des noms de single farfelus mais avec des paroles toujours poignantes (spoiler alert : ça parle d’amour). Une intelligence sarcastique qui nous plaît énormément. Pour Black Licorice, les canadiens nous offrent un face cam du groupe dont seul le leader Neil Smith est tiré par une voiture dans un (presque) slow motion réalisé à merveilles. Un format vertical un peu différent de ce qu’on a l’habitude de voir, des matching costumes et une pastèque prête à exploser. Un film réalisé par Lester Lyons-Hookham qui a bien compris le second degré du groupe et l’utilise juste comme il faut. Nous terminerons par vous rappeler le passage de Peach Pit à l’Ancienne Belgique le 29 mai prochain pour un show déjà sold out. Voici de quoi vous mettre en haleine avec le refrain du morceau : “I’m just black Licorice and all the people that I know would rather leave me in the bowl”

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