Les clips de la semaine #64
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Auteur·ice : Rédaction
22/03/2020

Les clips de la semaine #64

Les clips de la semaine, c’est votre rendez-vous du dimanche. Pour faire passer votre gueule de bois et pour adoucir votre week-end, on vous sélectionne les clips qui ont fait l’actu de ces derniers jours. Les clips de la semaine épisode 64, c’est maintenant !



JACKBOYS & Travis Scott – Out West (feat. Young Thug)

Avec JACKBOYS, le rappeur Travis Scott frappait un gros coup fin de l’année passée en conviant ses confrères Sheck Wes et Don Toliver pour construire un collectif bouillonnant, véritable reflet de tout ce que le rap US a de meilleur à nous offrir. À travers l’album éponyme de sept titres qui a accompagné la création du groupe, les trois artistes ont su s’entourer des meilleur·es, de Quavo à Rosalìa. Pour Out West, c’est le rappeur d‘Atlanta Young Thug qui s’invite pour incendier un banger flûté ultra efficace. Niveau clip, c’est White Trash Tyler qui s’y colle. Après avoir réalisé le mini-documentaire sur la grossesse (pas si) secrète de Kylie Jenner (compagne de Travis Scott), c’est ici une toute autre atmosphère qu’il met en images. Bijoux hors de prix, ambiance néonisée et enfumée, les strip-teaseuses font loi dans cette soirée survoltée qui vous poussera à élever d’un cran le niveau de vos home parties de confinement. En prime, on retrouve un cameo du légendaire musicien aux 27 Grammy Awards Quincy Jones qui déguste un sandwich et n’oublie pas de bien se laver les mains. Qui a dit que teuf et prévention n’allaient pas ensemble ?

Noah Cyrus – I Got So High That I Saw Jesus

Vous avez bien lu. Noah Cyrus dédie bel et bien son nouveau single au christianisme et aux vertus du chanvre, le tout sur de délicats riffs de guitare et une enrobante mélodie confortable. La balade puise sa force dans la finesse d’un texte métaphorique et léger qui nous rapporte à ce qui faisait la gloire de l’autrice-compositrice sentimentale à ses débuts. “Jesus représente la métaphore et l’idée que tout a un but et que tout finira par bien aller. Tout ira bien si on est guidé·e par la compassion et la communauté. Aujourd’hui, on a besoin de ces deux valeurs plus que jamais.” confie la chanteuse. Des messages pleins d’espoir qui trouvent écho dans les somptueux tableaux qui composent le clip du titre, baignés entre innocence et pureté.

Feng Suave – Maybe Another Time

Le retour de Feng Suave est officiel. Après la sortie surprenante de Toking, Dozing le 21 février dernier, le duo hollandais nous offre Maybe Another Time pour annoncer son EP Warping Youth à paraître le 26 juin. Maybe Another Time c’est du coton pour les oreilles. On ressentait déjà l’influence soul/jazz sur leurs précédentes sorties, mais avec ces deux derniers singles, il n’y a plus aucun doute. On retrouve l’esprit des crooners de l’époque. Comme ils le disent eux-mêmes à Billboard qui s’est chargé de la première du clip, le single détient un genre de « Bobby Vinton feel ». C’est doux et ça a beaucoup d’esprit. Ils s’approprient le style à tel point qu’on dirait presque qu’ils l’ont inventé. Si maintenant les clips sont souvent très mouvementés, Feng Suave nous emmène sur le calme de la Normandie avec ses plages et ses reliefs, ses fleurs et ses tendres couleurs. Une chanson exempte de refrain qui donnerait presque envie de tomber amoureux du premier venu, dès la première écoute.

Bolivard – Focus

Vous prendrez bien un peu de bonnes vibes pour commencer cette sélection des meilleurs clips de la semaine ? Vu l’époque, ce ne sera sans doute pas de refus. À l’heure où la peur et le stress sont partout, Bolivard propose une dose de légèreté et de positivité bienvenues avec son nouveau clip, Focus. Une animation pleine d’humour y retrace toutes les étapes de la vie en accéléré, au rythme d’une mélodie sifflée qui rentre instantanément dans la tête, pour une vidéo qui invite à se concentrer sur l’essentiel : le moment présent. La bande-son idéale d’un confinement détendu !

 

Audrey Nuna – Long Night

Nouvelle venue de la scène RnB, Audrey Nuna s’appuie sur ses origines coréennes et américaines pour dresser son univers atypique, mêlé entre l’esthétisme de Yaeji, les poussées vocales d’Ariana Grande et le flow d’IAMDDB. Mais la comparer à d’autres n’est qu’indicatif, tant la jeune artiste se suffit à elle-même pour imposer sa propre patte. Sur Long Night, elle nous emmène sur les souvenirs apaisants d’une ancienne relation disparue. Installez-vous confortablement, la rappeuse fonce à toute vitesse sur les souvenirs de ces longues nuits passées dans l’insouciance et l’allégresse. Des sentiments de quiétude qui ont laissé place à une certaine hargne, une nostalgie mal digérée que la chanteuse transpose sur des lignes vibrantes et parfois percutantes. Le clip joue sur un effet d’infrarouge qui dessine Audrey face au spectacle lumineux qu’offre la ville une fois la nuit tombée.

FINNEAS – Let’s Fall in Love for the Night

FINNEAS pose sa voix sur le clip de Let’s Fall in Love for the Night. Le jeune artiste nous revient avec une nouvelle vidéo pour son single sorti en 2018. Vêtu d’un costume blanc, il nous chante sa balade sur un toit de Los Angeles aux côtés de ses danseurs pour une vidéo réalisée par Sam Bennett. Le clip est en lien avec les vidéos de Shelter et I Lost a Friend autant dans l’esthétique que dans le format en plan séquence. Un exploit qui ne manquait pas de difficulté vu les différents mouvements de l’artiste en début de vidéo. Il passe d’une position assise jouant du ukulélé, à un retour debout sur le plan deux secondes plus tard, après avoir sûrement couru derrière le cameraman, pour enfin revenir sur ce même plan ukulélé en fin de chanson après une danse inspirée – sans avoir l’air essoufflé une seule seconde. Le clip va merveilleusement bien avec l’univers de la chanson. Inspirant et énergique à la fois.

Flèche Love – Acherontia Atropos

Face à la peur et la maladie, la musique adoucit les cœurs. Face à l’enfermement, la musique fait voyager les âmes. J’ai envie de partager avec vous, une petite goutte d’eau qui parle d’amour inconditionnel, une petite goutte en forme de chanson.” L’intensité du retour de Flèche Love nous a touché·es en plein cœur. Le nom mystérieux du morceau fait référence au sphinx tête de mort, sublime papillon évocateur d’idées mortuaires de par son motif thoracique. C’est sur cette métaphore pleine de poésie qu’Amina Cadelli a construit un titre percutant, vibrant, balancé entre la douceur brumeuse de son début et le flow plus acéré de la seconde moitié. L’intégralité des bénéfices et des droits d’auteur du morceau seront reversés à l’association BAAM/Bureau d’Aide Aux Migrants. Les migrant·es, comme les sans-domiciles, sont les grand·es oublié·es de cette crise sanitaire sans précédent, et l’association BAAM fait son possible pour leur porter secours.

The Marías – Jupiter

The Marías dépeint l’amour sur la planète tendresse avec son nouveau single Jupiter, la B-side de Hold it Together sorti le 6 mars dernier. Un mélange toujours réussi de tendresse et de sensualité (sud)-américaine. « I’m lovin’ everything you do.” On ne sait pas trop ce qu’il y a avec The Marías qui nous fait aimer tout ce qu’ils·elles font. C’est magnétique, c’est esthétique et c’est différent. Différent est un adjectif souvent utilisé pour définir des groupes mais nous pouvons vous assurer que le son de ce groupe ne ressemble à rien de ce que vous pouvez entendre en ce moment. Le groupe a son univers tout à fait unique et ça se ressent énormément visuellement. Ce clip est réalisé et monté par María, l’exceptionnelle chanteuse et leadeuse du groupe. Filmé en 8mm bien sûr, il a été shooté au milieu du désert complètement par hasard au moment de l’écriture de Hold it Together, ce qui lie énormément les deux singles. Un vinyle sera d’ailleurs disponible à partir du lundi 23 mars pour un peu de sensualité dans vos salons en cette période de confinement. Nous avons d’ailleurs hâte d’en découvrir l’esthétique.

HANA – Anxious Alien

Perdu quelque part au croisement d’un futurisme hyper-technologique et d’une dystopie inquiétante, le nouveau clip de l’autrice-compositrice-interprète américaine HANA ne vous laissera pas insensibles. Le mélange entre le rock brutal de l’instrumental et la pop plus légère de sa voix vient, avec justesse, se poser sur les images léchées du clip pour offrir une dualité intéressante. La noirceur et la froideur des machines, la vie et la chaleur de l’artiste. La lubricité de son regard, l’extravagance de ses costumes, rien n’est laissé au hasard : HANA crève l’écran et subjugue dans cet hymne effréné, ode aux réseaux sociaux qui peuvent “autant apporter confiance en soi qu’être un catalyseur de dépression profonde”.

TERRIER – Traversée Punk 

S’il persiste un sentiment commun ces derniers jours, c’est bien l’envie irrépressible d’évasion, de quitter notre cocon actuel afin de recouvrir certaines sensations perdues ou d’en découvrir de nouvelles. Après une première bouée jetée à la mer avec son single Tourniquet, TERRIER nous revient enfin avec son second, Traversée Punk, morceau toujours aussi lancinant et non moins dénué d’émotions. Ainsi, c’est sans réfléchir que l’on monte à ses côtés au bord de sa Fiat Panda, afin d’offrir la possibilité à notre esprit déboussolé par le contexte actuel de se couper l’espace de quelques minutes d’un quotidien devenu déjà trop pesant. On longe alors les routes cabossées d’une campagne anglaise et ce, toujours dans une esthétique qui lui est propre, grandement inspirée du cinéma d’une ère passée. Réalisé par Julien Peultier (Last Train), ce clip réuni tous les éléments susceptibles de justifier notre admiration pour l’artiste vendéen qui, vague à l’âme, se dévoile un peu plus, décomplexé et toujours aussi sincère qu’à l’accoutumée.

Amarula Café Club – Od’e

Vous connaissez la règle : pas de lyrics vidéo parmi les clips de la semaine, sauf… Sauf lorsqu’il s’agit d’un gros coup de cœur. Ça tombe bien, c’est le cas avec Od’e, le nouveau morceau d’Amarula Café Club. Métissé et entraînant, le titre revendique fièrement ses origines avec ses rythmes chaloupés et sa voix si singulière, dont on se plaît à reprendre le refrain, simple et efficace. Pour ne rien gâcher, la musique est tout de même assortie d’une jolie vidéo, douce et apaisante. Pas un clip à strictement parler, donc, mais quelques minutes de bonheur que l’on ne se refusera pas par les temps qui courent.