Les clips de la semaine #8
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Auteur·ice : Charles Gallet
03/02/2019

Les clips de la semaine #8

Le mois de janvier s’est terminé il y a deux jours, mais il reste forcément ancré dans nos esprits. Alors que certains d’entre nous ont mis fin avec perte et fracas à leur dry january, le monde de la musique ne s’est pas arrêté de tourner. Vous avez compris le jeu de mot ? On en est assez fier à vrai dire. Surtout quand on jette un coup d’œil à notre sélection des vidéos de la semaine qui, sans vraiment le vouloir au départ, associe à la perfection exploration musicale et recherche d’un véritable univers visuel. C’est donc parti pour les clips de la semaine !

 

Villevieille – Mes Rêves

Cette semaine le projet Villevieille s’est révélé au monde avec son premier titre Mes Rêves. Univers étrange, on est de plus en plus fasciné à l’écoute et à la découverte de ce projet, entre cet univers musical fort, ces mots qui frappent et cette façon de les amplifier par ce phrasé parlé-chanté et cette diction absolument dingue qui nous emmène ailleurs. Auteur notamment pour Vanessa Paradis, Villevieille s’est associé à Dan Levy pour ce premier titre. Il a réalisé lui-même cette première vidéo à Tokyo, renforçant son titre par un univers visuel puissant et léché. Un coup d’essai parfait pour se présenter à nous en somme.

Billie Eilish – Bury a Friend

D’univers visuel, il en est aussi fortement question avec ce nouveau clip complètement fou de Billie Eilish. Et le talent n’attend pas le nombre des années puisqu’à tout juste 18 ans la jeune femme s’apprête à s’asseoir sur le toit du monde avec son premier album prévu pour mars When we all fall asleep, where do we go ?. Et pour être tout à fait honnête, on ne sait pas où Billie s’en va dans son sommeil, mais on aimerait clairement pas la rejoindre. Pour Bury A Friend, elle continue de développer ce monde, quasiment horrifique, hautement inquiétant et esthétiquement sublime qui nous conte des histoires par le titre mais aussi par l’image. On se trouve ainsi transporté dans cet espace inquiétant qu’on ne peut quitter des yeux, tandis que la chanson infecte nos oreilles pour notre plus grand bonheur. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de Billie Eilish cette année et elle sera dans 15 jours présente à Paris pour un concert dans une Cigale déjà bien trop petite pour elle.

Balthazar – Wrong Vibrations

Les Belges de chez Balthazar viennent de sortir un nouvel album, Fever. On n’est pas passé à côté et on vous en parlera très bientôt sur le site. En attendant, ils continuent d’en faire la promotion en dévoilant un second single Wrong Vibrations. On y voit le duo mis en scène dans une vidéo qui tourne au ralenti mais qui ne cesse de faire monter la tension. Un style qui colle bien à ce titre qui sonne une nouvelle fois comme un petit tube pour les garçons de Courtrai. Construction musicale classieuse, batterie et basse en avant tandis que les deux voix se répondent et se mélangent : c’est un petit tube de plus à mettre au crédit de Balthazar et à ranger dans leur collection déjà bien garnie.

 

Hyacinthe – Ultratechnique

Le style Gabber infiltre de plus en plus l’univers musical grand public. Si certains y voient un genre un peu facile, nous on est plutôt d’avis de le défendre tant il révèle souvent des trésors de puissance et de subtilité quand il est utilisé à bon escient. C’est le cas une nouvelle fois avec Hyacinthe. Le jeune parisien emmène son imaginaire dans ces boites de nuits périphériques, celles où on se noie dans l’invisibilité de la foule pour niquer son quotidien et tenter d’y échapper en cognant son coeur et son corps dans l’anonymat d’une soirée qu’on voudrait sans fin. En résulte Ultratechnique, un hymne fort et fédérateur qui raconte son auteur autant que sa génération. Le garçon a repris la route, la scène étant son terrain de jeu favoris et passera le 6 juin par la Maroquinerie.

 

The Limiñanas – Trois Blancs

Parmi nos grands coups de coeur de l’année 2018, The Limiñanas tient le haut du panier puisqu’ils ont réveillé en nous cet amour un peu perdu du rock qui sonne juste et bien. Et plus d’un an après, Shadow People continue de tourner avec aisance dans nos oreilles et sur nos platines tant les nombreuses écoutes n’ont pas réussie à diminuer l’amour qu’on lui porte. Le duo a bien décidé de continuer 2019 comme ils avaient fini 2018 : en force. Alors que, comme ils nous l’avaient confié en interview, de nombreux projets sont à venir, le duo offre aujourd’hui un clip animé à son titre Trois Blancs. Une vidéo comme un dernier adieu pour cet album complètement fou ? En tout cas les au-revoir seront, on en est sûr, de courte durée tant on est persuadé de les retrouver très prochainement.

 

Palace – No Other

Puisqu’on est dans l’univers du clip animé, on va continuer dans cette veine avec la vidéo du trio londonien Palace pour leur dernier single No Other. Un clip qui colle à la chanson. Le titre aérien, brumeux et rêveur nous conte l’histoire d’une relation amoureuse pure qui aide celui qui la vit à se libérer de ses doutes et à ouvrir son monde. Le tout est fait avec une candeur et une pudeur qui colle parfaitement aux images rêveuses, douces et tendres qui s’échappent du clip. Le groupe a enregistré récemment un petit paquet de chansons et les a mises dans sa baluche pour reprendre la route en Angleterre. On guettera avec plaisir un éventuel passage à Paris.

 

King Gizzard & The Lizard Wizard – Cyboogie

Bienvenue à bord du vaisseau spatial de King Gizzard And The Lizard Wizard qui nous embarque à destination de leur (on l’espère) prochain album et ce, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Accrochez-vous car vous allez accompagner l’australien Stu Mackenzie pendant près de 6 minutes sur une chanson qui vous hypnotisera à coup sûr grâce à son refrain entêtant. Pour la petite anecdote, notre cyborg préféré répète cyboogie près de 41 fois – oui, oui on a compté – de quoi se rapprocher de leur record qui se tient à 52 fois pour Rattlesnake. Un clip à l’allure VHS réalisé par l’illustre Jason Galea et un morceau qui tient déjà de belles promesses… Aux amoureux de synthés, foncez !

 

 

Norma – Female Jungle

Si vous êtes un.e inconditionnel.le de La Vague Parallèle, ce visage vous sera sans doute familier et pour cause : Norma s’est imposée depuis longtemps dans nos radars à la faveur d’un premier EP réussi et surtout d’un premier album génial dont on vous parlait il y a quelques jours.  Dans la grande lignée des artistes qu’elle adore, de Fiona Apple à Mitski en passant par les icônes du RnB des années 90, la Toulousaine s’est construit un univers riche et incarné, qui ne laisse rien au hasard et dont elle est l’héroïne charismatique. Son nouveau clip, Female Jungle, est un huis-clos intime et délicat qui la met en scène dansant seule sur la scène d’un théâtre, à mi-chemin entre la jeune fille qui danse devant son miroir et la femme talentueuse et déterminée qu’elle est devenue.

 

 

H-Burns- Crazy Ones

Pour le prochain titre, on a décidé d’aller faire un tour au pays des dingos avec H-Burns. Le rockeur français dévoilera son prochain album le 29 mars et nous offre Crazy Ones un titre lumineux qui nous emmène directement en voyage vers le pays de l’oncle Sam. Mais pas forcément dans la partie la plus accueillante. En résulte un clip drôlatique où le rockeur se retrouve prisonnier d’une bonne bande de rednecks, obligé de les divertir avec sa musique sous peine de se prendre un bon coup de fusil dans la tronche. Une bonne dose d’humour pour un titre entrainant et entêtant. On a vu pire comme manière de présenter un album.

 

Self Esteem – The Best

On continue notre voyage musical et visuel avec The Best, le dernier titre de Self Esteem. C’est donc dans les contrées de la pop dansante que nous nous retrouvons avec ce titre à l’efficacité immédiate. Le clip a été réalisé au PROUDICK (oui ça ne s’invente pas…), une exposition collaborative de Lindsey Mendick et Paloma Proudfoot. En résulte une vidéo à l’image de la musique, lumineuse et toujours en mouvement, avec une caméra qui tourne et qui suit la chanteuse dans ses pérégrinations . Et si le clip colle si bien à l’image c’est sans doute parce que Self Esteem avait envoyé le titre aux deux artistes auparavant, les influençant ainsi dans la création de leur travail et de leur installation.

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