Les clips du mois, c’est votre rendez-vous mensuel qui vous présente les sorties vidéos de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque mois le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ce mois-ci.
Le plus glissant : Flavien Berger – Feux follets
| Sélectionné par Flavio
Quel bonheur de découvrir petit à petit Dans cent ans, la prochaine offrande de Flavien Berger. Après deux premiers singles d’une efficacité et d’une poésie folles, le troisième partagé ce mois-ci, Feux Follets, se dévoile à travers un visuel captivant réalisé par Vimala Pons. L’artiste y récite son texte kaléidoscopique pendant que son corps est traîné dans des mondes divers et variés. Hypnotique. Un making-of du clip a été partagé sur son Instagram, si vous souhaitez démystifier ce joli tour de magie. Bonne nouvelle : une interview du prince pop d’un nouveau genre arrive bientôt sur La Vague Parallèle !
Le plus pro-retraite à 60 ans : Tramhaus – The Goat
| Sélectionné par Mathias
Doit-on vraiment perdre sa vie à la gagner ? Tramhaus, notre groupe de post-punk préféré des Pays-Bas, nous encourage à tout plaquer pour rejoindre un groupe d’amateurs de voitures télécommandées ; tout en critiquant cette mentalité libérale de toujours chercher à être the GOAT. Sur ces bons riffs entêtants de post-punk, les Hollandais nous dépeignent une vie répétitive et aliénante. Même si les patrons viendront toujours nous hanter, le travail c’est la santé ; ne rien faire c’est la conserver !
Le plus cinématographique: Unknown Mortal Orchestra – Layla
| Sélectionné par Hugo
Avec Layla, le groupe oscillant entre la Nouvelle-Zélande et Hawaii nous invite dans sa nouvelle et mystérieuse aventure musicale : V. Un double album déjà somptueux prévu pour ce 17 mars prochain. Plus que quelques jours à tenir donc avant de pouvoir profiter pleinement de cet univers doux et pourtant si incandescent découvert avec le mythique So Good At Being in Trouble. Créé entre Palm Springs et ses autoroutes arides et la côte luxuriante de Hilo, à Hawaï, Ruban Nielson veut créer une musique et un art transcendant les notions d’influences culturelles, tout en réinjectant du plaisir dans le processus de création musicale. Avec V, Nielson s’amuse et fait la musique qu’il a toujours voulu faire, propulsant ainsi le groupe vers de nouveaux sommets créatifs. À l’image du clip de Layla, réalisé par le duo de réalisateurs brésilien Vira-Lata, ce nouvel album s’annonce gorgé de couleurs et de questionnements personnels. Un disque qui respire indéniablement l’été, le ciel bleu et les couchers de soleil en bord de plage.
Le plus vintage : Yaya Bey – exodus the north star
| Sélectionné par Caroline
Douceur rétro de février incoming : c’est le nouvel EP de Yaya Bey, exodus the north star et son single éponyme. Comme vous le savez, toutes les excuses sont bonnes pour s’injecter une tiny dose de love en cette période de froideur intense. Yaya soigne donc notre dépression saisonnière grâce à un mélange de jazz, soul et r’n’b, présentés de la façon la plus vintage possible, c’est-à-dire filmé au Super 8, bien sûr. Un visuel à la tendresse et au romantisme extrêmes, empli de nombreux câlins – pour une réalisation sensuelle, menée par la new-yorkaise elle-même. On vous conseille donc vivement de caresser cet EP, lentement, au chaud, dans une ambiance tamisée, seul·e ou à deux (ou plus).
Le plus British : Kae Tempest – Nice Idea
| Sélectionné par Augustin
Va-t-on avoir droit à un retour de la drum’n’bass dans les sphères mainstream ? C’est une question qu’on est en droit de se poser quand on observe certaines sorties récentes issues de nos voisins d’outre manche. Pour vous en convaincre, qui de mieux que notre bien aimé·e Kae Tempest et son acolyte de toujours, l’indispensable Dan Carey, avec ce Nice Idea qui fleure bon la grisaille britannique.
Le plus orageux : Martin Luminet – SILENCE
| Sélectionné par Joséphine
Hurler en silence. À travers cette antithèse d’un sentiment profond et générationnel, Martin Luminet réveille les consciences avec un texte coup de poing dans un décor qui révolte tout autant par ses injustices et contradictions que par l’asphyxie de toute réaction. À l’écran, c’est aussi dans ses flashs que SILENCE donne irrésistiblement envie de tout casser.
Le plus attendu : Ateyaba – ALC
| Sélectionné par Charly
Il fallait au moins une des sept merveilles du monde pour marquer ce retour inespéré. Et puisqu’il s’agit de celui du plus mystérieux des rappeurs, c’est au milieu des secrètes Pyramides de Gizeh qu’Ateyaba a décidé de soigner une réapparition plus attendue que le messie. Ça donne ALC : un gros clip et un son plus pesant que le nez tombé du Sphinx. La légende Antique dit même que ce son a été produit et clippé en 2017, consolidant le mythe d’un Ateyaba trop en avance sur son temps. Espérons que 2023 soit l’époque adéquate pour accueillir son prochain projet.
Le plus surréaliste : Les Louanges ft. Ichon – Sur la mélodie
| Sélectionné par Giulia
Décalée et esthétique, telle est la collaboration surréaliste entre Les Louanges et Ichon. Le clip que les deux artistes nous présentent illustre l’absurdité de la vie qui passe trop vite. Réalisé presque comme un diptyque de cartoon, le clip est signé Jeanne Sigwalt et Oscarito Castro. Dansant et vivant, ce morceau est le point de rencontre entre deux univers, d’un côté la mélancolie décomplexée du jeune artiste canadien et de l’autre musicalité et l’efficacité d’Ichon. On est très rapidement conquis par le morceau et par son rythme enjaillant. Alors, qu’attendez-vous ? « Il n’est jamais trop tard dans la vie » pour foncer et écouter ce titre, le temps passe trop vite !
Le plus onirique : Oracle Sisters – Hot Summer
| Sélectionné par Coralie Lacôte
Inspirée par le court-métrage The Red Dream de Marguerite Perrotte, Jade de Brito Lopes réalise ici un clip en 16 mm, aussi vintage que surréaliste. Proposant de laisser quelques minutes notre identité humaine, elle nous plonge dans un monde où les animaux peuvent à leur tour faire du vélo, danser un slow et même jouer un solo de saxo. Il n’y a pas à dire, si cette ballade folk nous faisait déjà voyager, son clip finit de nous transporter hors de la réalité. De quoi adoucir nos tympans, nous mettre du baume au cœur et attiser notre envie de découvrir la suite de l’album dont la sortie est prévue le 7 avril.
C’est comme les Power Rangers, parfois on unit nos pouvoirs pour faire de plus grandes choses.