Les clips du mois : mars
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Auteur·ice : Rédaction
09/04/2025

Les clips du mois : mars

| Photo : Camille Yembe par Kwabena-Sekyi-Appiah-nti

Les clips du mois, c’est votre rendez-vous mensuel qui vous présente les sorties vidéo de nos musiques préférées. Composées avec amour et minutie par les oreilles de notre rédaction, ces compilations s’attèlent à vous partager chaque mois le meilleur des Internets, faisant se côtoyer les grands noms du moment et les jeunes pousses de la musique. Découvrez les pépites qui nous ont fait chavirer le cœur et les rétines ce mois-ci. 


Le plus chagrin d’amour : Iliona – Ça n’existe pas

| Sélectionné par Tiphaine Mercier

Ça n’existe pas est un clip aussi simple que le sujet traité en est complexe. On assiste ici au seul morceau en piano-voix du tout premier album de l’artiste belge, What if I break up with u ?, sorti en mars dernier. Transportée par les notes de piano, Iliona nous fait part d’une douleur invisible mais bien présente : “Papa, Maman, j’ai fait une bêtise je crois, y a un trou dans mon ventre”. La métaphore d’un trou qui s’agrandit au fur et à mesure du clip, dont on cherche en permanence la provenance et qui ne cesse de grandir jusqu’à en prendre toute la place. On fait face au déni, l’incompréhension de ce qu’il nous arrive et le rejet de ce que notre corps peut ressentir. Aussi douloureux qu’intriguant, la mélancolie avec laquelle Iliona se livre nous bouleverse et nous fait basculer dans son univers.


Le plus créatif : Terrain Vague – L’Aventure

| Sélectionné par Coralie Lacôte

L’Aventure en ouverture de disque, peut-on imaginer meilleur présage ? Pour ce titre inaugural, le duo Terrain Vague s’offre un clip en stop-motion réalisé par Léo Bivas. Sous les étoiles, au pied des montagnes ou sur la plage, on embarque volontiers aux côtés de ces personnages en pâte à modeler pour un road-trip presque psyché. Les décors découpés et l’esthétique utilisée (r)éveillent notre part d’enfance, c’est inventif et réconfortant. Pour autant, malgré une technique très marquée le clip ne freine pas l’élan de rêverie que le morceau inspire. On vous invite donc grandement à vous plonger dans L’Aventure et sa suite, dont on vous parle très vite.


Le plus cool : DITTER – Way Too Cool For You

| Sélectionné par Joséphine Petit

Il est des retours qui font plaisir et celui de DITTER en fait indubitablement partie. Repéré·es il y a deux ans avec leurs lives électriques et Me, Money and Politics, un premier EP des plus prometteurs, il nous tardait d’apercevoir de quoi la suite aurait l’air. Loin de nous décevoir, Way Too Cool For You reprend les codes du trio dans les hymnes et l’énergie bondissante tout en allant toujours plus loin dans le cynisme, le tout accompagné d’un clip qui donne autant envie que le morceau de danser les yeux fermés. En manque de vitamine C et de confiance en vous ? On vous prescrit trois écoutes de Way Too Cool For You chaque matin jusqu’à nouvel ordre.


Le plus chevaleresque : Wisp – Sword

| Sélectionné par Chloé Merckx

De par ses guitare saturées et ses représentant·es phares, le shoegaze nous évoque généralement du mascara qui coule et des salles de concert qui empestent le cuir et la bière. Avec Sword, Nathalie R. Lu, plus connue sous le nom de Wisp est partie sur une toute autre DA un peu plus éthérée qui ravira les fans de Tristan et Yseult, offrant un aperçu à celles et ceux qui veulent le voir d’une romance heroic fantasy avec plus de fleurs que d’épées, et plus de drapé que de cottes de mailles. De par ses plans éclairés à la bougie et l’ambiance vaporeuse, Wisp est un titre qui évoque une relation secrète et les tourments qui en résultent dans le cœur de l’artiste.


Le plus onirique : Moussa – Mounya

| Sélectionné par Caroline Bertolini

S’il y a bien quelque chose qu’il nous fallait cette année, c’était un retour du maestro Moussa. Il y a 7 ans déjà, on découvrait son unique flow et son écriture acérée. Quelques projets, quelques belles histoires racontées qu’on souhaiterait pouvoir découvrir à nouveau pour la première fois. À l’affut de toute note qui viendrait d’un synthé sombre, et d’une parole nonchalante qui serait signée Moussa, on attendait patiemment, jusqu’à la sortie du génial Joue et de sa guitare électrisante et saturée sous un soleil brûlant. Pour le contraste, on se plonge maintenant dans l’univers sombre et onirique de Mounya. Le single s’habille d’étoiles pour conter le rêve de l’artiste au sujet de sa sœur, résultat direct d’une insomnie et de sa composition nocturne. “Ça commence et ça finit par un souffle”, dit-il.


Le plus magnétique : Nochka – je ne t’aime plus

| Sélectionné par Noa Perelsztejn

Pas besoin d’artifices quand les yeux font tout le travail. Dans je ne t’aime plus, Nochka capte sans un mot de trop. Un face-à-face intime, filmé avec pudeur, où chaque regard semble murmurer ce que les mots taisent. On est happé, doucement, par la sincérité brute de l’image. Pas de mise en scène clinquante : juste une voix céleste, un texte qui résonne, et des yeux qui disent tout. On ressent toute l’intimité d’une artiste qui, derrière chaque chanson, expose un peu de son âme. C’est désarmant, beau, simple. Et c’est ça qui reste. Son album Paris, capitale de la solitude est déjà sorti en novembre dernier, et on attend avec impatience les derniers morceaux qui viendront compléter cette œuvre musicale déjà forte.


Le plus tchatcheur : Aminé – Familiar

| Sélectionné par Marthe Rousseau

Le morceau idéal à envoyer à ton crush pour lui montrer à quel point iel te plaît, et que tu ne peux décidément plus t’en passer. Avec Familiar, Aminé te donnera envie de lever les bras au ciel et de danser nonchalamment sur un rooftop au soleil couchant. Un premier single – ô combien rafraîchissant – extrait de son prochain et troisième album 13 months of sunshine, disponible le 16 mai, soit 9 ans après la sortie de son titre qui l’a révélé au monde : Caroline et qui cumule aujourd’hui 800 millions d’écoutes sur Spotify.


Le plus itinérant : Camille Yembe – ENCORE

| Sélectionné par Arotiana Razafimanantsoa

Camille Yembe fait la fierté de la scène bruxelloise avec une entrée frappante dans la pop francophone. Saluée par Stromae suite à la sortie de son premier single Plastique, elle semble bien partie pour un parcours prometteur. Et ce n’est sans doute que le début car, comme elle l’affirme dans son nouveau titre Encore : “J’te l’ai peut-être pas dit mais j’en voulais encore. Plus de succès, des posters de moi qui font le décor.” Avec sa voix intense et électrique, Camille Yembe dégage une énergie qui nous donne envie de suivre sa trajectoire et c’est exactement l’effet que produit ce clip : une invitation à déambuler avec elle et à plonger dans son univers encore mystérieux mais qu’on a hâte d’explorer davantage.


Le plus psyché : Babe Rainbow – Aquarium Cowgirl

| Sélectionné par Julie Ihler

Les Australiens Babe Rainbow dévoilent le clip de Aquarium Cowgirl, extrait de leur album Slipper Imp and Shakaerator, sorti le 4 avril sur p(doom) Records, le nouveau label de King Gizzard & The Lizard Wizard. Cette chanson, décrite par Angus Dowling, chanteur du groupe, comme une sorte de « chanson attrape-rêves », est une ode à son éveil spirituel. Tourné au Rainbow Temple de Rosebank — le groupe se produit notamment sur un grand symbole du yin et du yang qui représente l’harmonie des contraires — le clip, réalisé par Sam Kristofski, capture l’énergie onirique du morceau. L’album offre une pop psychédélique aux frontières des genres, mêlant groove de synthés funk des années 80, folk et riffs imprégnés de la puissance hippie. Un concentré de musique joyeuse, solaire… l’ensoleillement parfait !

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