Les lives du Point Éphémère : en mai y’a pas de mais
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Auteur·ice : Charles Gallet
03/07/2019

Les lives du Point Éphémère : en mai y’a pas de mais

RATBOY

On commence l’exploration de notre mois de mai avec Rat Boy venu présenter son nouvel album Internationaly Unkown. S’il a la petite vingtaine, le garçon nous aura pourtant offert un concert qui rend hommage au meilleur de la scène 90’s.

En résulte une musique régressive et jouissive interprété par Jordan et sa bande qui n’auront pas lésiné sur l’énergie, l’humour et les grosses guitares, tout en passant une bonne partie du set à demander au public de faire péter le compteur de décibels, histoire de voir ce qui allait se passer. Un moyen parfait pour se mettre le public dans la poche en somme mais en avait-il vraiment besoin ? La musique de Rat Boy est si réjouissante qu’elle arriverait à dérider n’importe quelle personne présente à l’un de ses concerts. Facile en même temps avec des titres aussi dingues et puissants que Don’t Hesitate, I Wanna Skate ou Chip On My Shoulder, le garçon passe à la moulinette le rock, le punk et le hip hop pour offrir un mélange taillé pour la scène.

Bref en une petite heure le garçon nous aura prouvé que parfois, la nostalgie peut transformer un genre qu’on voyait suranné en quelque chose de frais et de sympathique. Well done Ratboy!

 

CONTREFAÇON/ CORPS

Il existe certains concerts où l’on pourra dire “ce soir-là j’y étais“. Ce soir-là en fera sûrement partie parce que Contrefaçon aura démonté un Point Éphémère chauffé à blanc par la musique du collectif parisien. Malins, les garçons avaient offert l’ouverture de leur show aux mystérieux CORPS. Le duo nous aura une nouvelle fois impressionnés par sa maîtrise de la tension, la poésie de ses paroles et cette manière d’occuper la scène entre charisme naturel et théâtralité bienvenue. Et puis soyons honnêtes : des titres comme Sur L’Autoroute ou À CORPS ne peuvent qu’emporter l’adhésion, entre violence rentrée et rythme hypnotique qui mène jusqu’à la transe. Une bien belle manière d’ouvrir la soirée pour les héros du jour.

On avait tout entendu de Contrefaçon mais on ne s’attendait clairement pas à ce déferlement. Bien aidés par un écran derrière eux qui diffusait les vidéos réalisées par le collectif, ils nous ont offert un show aussi brutal que fascinant. Venus en grande partie présenter leur premier album à paraître à la rentrée, les garçons ont transformé le Point Éphémère (déjà trop petit pour eux) en un sauna fait de sueur, de danse et de tension, bien aidés par des titres comme R Max ou Deter ainsi qu’une poignée de nouveaux titres qui n’auront fait qu’augmenter l’attente de la sortie de leur album. Bref comme on dit souvent, les absents ont toujours tort et nous on pourra dire qu’on y était.

 

DRUGDEALER/ ROBBING MILLIONS

On a poursuivi notre ballade sonore live du mois de mai au Point Éphémère en s’y rendant sans hésitation le 16 mai dernier qui affichait complet à la venue des Californiens de Drugdealer. On ne peut s’empêcher de parler de cette fameuse soirée sans évoquer l’ouverture effectuée par les Belges de Robbing Millions, groupe produit par Shags Chamberlain, bassiste de Drugdealer, qui ont fait leur petit bout de chemin depuis la sortie de leur premier album, Robbing MillionsQuelques changements dans le groupe plus tard, on a retrouvé Lucien Fraipont et ses musiciens de retour sur la scène parisienne pour une mise en bouche indie pop psychédélique comme on l’aime !

S’en est suivi le fameux concert de Drugdealer tant attendu par le public de ce Point Éphémère plein à craquer ce soir-là, qui ne pouvait attendre une minute de plus avant de pouvoir enfin découvrir leur dernier album en date, Raw Honey, sorti le 19 avril dernier chez Mexican Summer. On a donc retrouvé Michael Collins et sa troupe, sans oublier son acolyte Sasha Desree au chant sur bon nombre de morceaux. Se sont enchaînés des titres issus de ce nouvel album ainsi que les classiques Suddenly ou encore The End Of Comedy. Un live à la hauteur de nos attentes, joué en toute simplicité, décomplexé et sans artifices, qui nous a fait nous sentir un peu hippies tout droit sortis des 70s. Un pur bonheur !

Hervé

26 mai, la salle est comble, Hervé fait son premier concert au Point Éphémère. Cet ancien membre du duo Postaal, groupe électro, a choisi de se lancer en solo. Si vous ne le connaissez pas encore, retenez bien son nom, car ce n’est pas la dernière fois que vous allez en entendre parler. Sa musique pleine de poésie nous bouleverse et nous transporte dans une autre dimension. Hervé vient de sortir son  Mélancolie FC, un EP de six titres mélangeant les styles grâce à ses notes électro et son piano, instrument central de ses interprétations. Sa voix alterne entre chuchotement et respiration saccadée. Magnifique chassé-croisé entre la pop touch et la chanson, c’est un pari réussi pour cet artiste multi-facettes qui nous a tout simplement touchés par sa douceur et ses mots justes. Ovation pour cet nouvel artiste au crâne rasé, qui va bouleverser la scène française.

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