L'histoire de notre addiction tardive au Micro Festival, et ce qu'on veut y voir cette année

L’histoire de notre addiction tardive au Micro Festival, et ce qu’on veut y voir cette année

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Auteur·ice : Caroline Bertolini

03/08/2023

L’histoire de notre addiction tardive au Micro Festival, et ce qu’on veut y voir cette année

| Photo : Caroline Bertolini

Alala, le Micro Festival. On doit vous avouer que nous étions en retard pour en reconnaitre la puissance et nous en sommes les premier·ères désolé·es. Remarquez, la personne qui écrit ces lignes avait été trois fois à Liège dans sa vie avant de faire la rencontre de ladite pépite du paysage festivalier belge. Considérons que nous étions donc tardif·ves à la fête de l’émergence et à l’émergence de la fête, d’accord, et racontons l’histoire de comment nous sommes tombé·es dans les bras de cet événement Ardent à petite échelle, tout ce dont nos yeux et oreilles de mélomanes dénicheur·euses de nouveaux sons raffolent.

C’était en 2021, la première fois que nos pieds foulaient ces quelques mètres carrés. On vous le racontait d’ailleurs (voir ci-dessous) avec un titre super objectif et un article argumenté, très peu consensuel comme à notre habitude. On y découvrait Bolis Pupul avec aucune idée de qui était ce type qui mixait timidement au milieu de la foule et on se sentait super alternatif·ves et spéciaux·ales. Mais aussi The Brums, ECHT!, Hun Hun, L’Eclair, Yin Yin, beaucoup (d’hommes) talentueux – gout de trop peu au niveau des projets portés par des femmes et personnes minorisées de genre. Néanmoins, on ne savait pas qu’après quelques clichés analogiques des plus improvisés avec un point and shoot claqué et une accréditation prise à la dernière minute, ce festival deviendrait notre rendez-vous estival du kif.

Méga love pour le Micro Festival : escapades en niche liégeoise

Remontons à l’année dernière, 2022 donc, si vous ne suivez pas. Tous les groupes de nu-jazz étant déjà passés, selon la règle à laquelle le Micro Festival tient beaucoup de ne programmer les artistes qu’une seule fois, il fallait se focus sur autre chose. “Les guitares” comme on dit maintenant. On vous en fournissait d’ailleurs un aperçu ci-dessous (toujours super neutre bien sûr). On manquait de se casser la mâchoire sur Taqbir, on balançait nos cheveux en totale imitation du batteur de Gros Coeur, on voyait Scalping, Italia 90, les grands Psychotic Monks (de la façon la plus neutre : merci d’exister), de Ambassade, Dame Area, Tramhaus, Baby’s Berserk, Kau Trio, Eosine (à répéter avec une intonation différente 25 fois si vous avez la ref), Coline Cornelis, DTM Funk, Bon Public… pas le temps de niaiser.

Pourquoi le Micro Festival est le meilleur festival belge de musique alternative

Il a donc fallu une édition au festival pour nous prouver que nous étions snobs de ne pas nous bouger jusque Liège depuis toutes ces années. Décision prise, on y retourna dès que faire ce pourra. Nous sommes maintenant en 2023, en manque d’éloges à donner, il faut croire. Nous sommes en 2023 et ce moment de l’été est arrivé à nouveau. Mais pourquoi serons-nous une fois de plus de la partie ? – parce que bon, on est convaincu·es mais pas crédules, vous comprenez. Il faut d’abord dire que notre état d’esprit n’est pas le seul à avoir changé, le festival s’est lui-même remis en question et évolue, et nous y trouvons désormais plus de projets portés par des femmes et personnes minorisées de genre, ainsi qu’un travail timide sur le côté safe(r) du festival mais qui s’améliore de plus en plus.

Quant à la musique, car c’est elle qui nous conduit jusque-là, elle est toujours là on vous assure. Mais comme les coups de cœur c’est démodé et qu’on sait que vous n’allez de toute façon pas nous consulter avant d’y aller, on va juste vous citer nos favori·tes très vite et vous lâcher la super playlist de l’organisation. Faudra aller sur notre Instagram pour découvrir le futur des formats des coups de cœur, le guide Instagram – pompeux, on sait. La team de La Vague Parallèle vous souhaite un bon Micro Festival !