L’intense Silence d’Eugénie dans un environnement graphique poignant
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Auteur·ice : Caroline Bertolini
06/10/2021

L’intense Silence d’Eugénie dans un environnement graphique poignant

Eugénie, nouvelle figure française du paysage musical, commençait à piquer la curiosité depuis la sortie de ses singles Blue et Princess plus tôt dans l’année. Après avoir été remarquée en tant que TikTokeuse qui reprend des chansons en anglais pour les transformer dans sa langue maternelle, il était temps de revenir avec ses propres chansons, après son silence de 3 ans. Et en parlant de Silence, Eugénie s’arme d’un nouveau single au titre éponyme et sa session live poignante et créative. Ce titre a attendu 5 ans pour sortir de l’ombre et le moment est venu d’en prendre soin.

Après ses deux premiers singles plutôt dark pop aux rythmes soutenus, il est temps pour la jeune artiste de se dévoiler et de parler de ses sentiments les plus intimes. Si Princess avait brillé par ses paroles féministes et engagées sur l’importance de la laisser briller dans l’industrie et se sentir légitime de le faire en tant que femme, c’est un tout autre sujet qui est abordé ici. Le sujet de la relation avec sa mère – une relation qui malgré les stéréotypes n’est pas toujours rose. C’est d’ailleurs pourquoi la créativité l’emmène dans le studio maternel où sa mère esquisse de nombreuses toiles qu’on voit accrochées partout sur les murs.

 

On peut y retrouver une Eugénie vulnérable qui use d’un dispositif ingénieux du “presque acapella” en s’aidant de peu, voire pas d’instruments, avec pour seul accompagnement l’effet sur sa voix qui remplit la pièce aisément. Le contraste entre le côté pur et brut de l’art visuel et le côté “machine” du vocodeur permet aux paroles de se propager dans un environnement aux mille pigments. Le rouge de ses cheveux y paraît alors flamboyant quand elle prononce les mots : “I can’t close my eyes on the way that you walk, the way that you talk to me“. Le pouvoir thérapeutique de la musique s’y fait sentir, capable de guérir les blessures les plus profondes par l’expression pour soi et seulement pour soi. On attend la suite avec impatience tout en célébrant le Silence maîtrisé qui nous est offert en ce mercredi 6 octobre.


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