Toi, à 16 ans, tu étais probablement en train de gratter quelques accords qui ressemblaient vaguement à Seven Nation Army. Petit Biscuit remplit l’Elysée Montmartre ce soir, et c’est simplement le début d’une réussite fulgurante pour le lycéen de 16 ans qui compte 12 millions de vues sur Youtube pour son titre phare “Sunset Lover”.
Petit Biscuit, de son vrai nom Mehdi Benjelloun, était de passage au Grand mix de Tourcoing ce mercredi 25 octobre pour une date qui affichait évidemment… complet. C’est ANH-K qui se chargeait de la 1ère partie, du label Enlace Records. Dj set honnête quoiqu’un peu désincarné pour un public qui n’attend que l’arrivée de son petit prodige biscuité.
Celui-ci est à l’image de l’acteur principal de la soirée: jeune. Quoi de plus normal pour un producteur qui a sorti son premier EP Petit Biscuit (Petit Biscuit Inc) en mai 2016 et développe ses beats ronds et attachants depuis 2014. Les plus underground auront pu l’apercevoir dans les soirées Club 40 du label Doux Divorce Records.
Passons à l’acte. A près de 21h30, dans une salle surchauffée, le (très) jeune homme s’installe sur scène où tous les instruments sont disposés en arc de cercle. Le message est clair : ce seront mes instruments qui seront mon moyen d’expression, par laquelle ma musique est accessible et prend vie.
Des mélodies entrainantes et accessibles démarrent et sont au coeur de l’univers de Petit Biscuit. Des samples envoutants et profonds sont relevés d’une guitare toujours mélodieuse, saupoudrés de kicks secs et efficaces. N’est ce pas une description parfaite de Jungle qui prend une dimension supérieure en live. Ajoutez à çà la l’intelligence du bonhomme qui “instrumentalise” certaines parties de ses chansons ( guitare, batterie électronique) et le public est conquis.
Le crescendo s’opère lorsque les premières notes de guitares de Sunset Lover surgissent. Là c’est carrément une forêt de portables qui se dresse devant les yeux de votre humble serviteur, le moment est immortalisé.
Nul besoin d’en rajouter, la salle est amoureuse du jeune homme. Si l’âge moyen de son public se rapproche du sien, il n’est pas au bout de ses peines.
C’est comme les Power Rangers, parfois on unit nos pouvoirs pour faire de plus grandes choses.