| Photos : Loverman
Aussi envoûtant qu’impressionnant, Loverman fait partie de ces auteur·ices compositeur·ices qui ne cessent de marquer les esprits depuis le début de l’année. Avec la sortie récente de Candyman, quatrième single à voir le jour, Loverman frappe fort et nous emmène toujours plus loin dans son univers poétique où le clair-obscur semble régner en maître.
Aux antipodes de son ancien groupe de rock bien déjanté (Shht), Loverman va à l’essentiel et part en quête de sobriété musicale aux côtés de PIAS. Quelques accords de guitare acoustique et un storytelling digne d’un Léonard Cohen sur une voix aussi chaude que réconfortante : il ne nous en fallait pas plus pour tomber sous le charme du nouveau projet de James de Graef.
À la manière d’un charmeur de serpent, Loverman arrive à nous attraper et à nous captiver. Qu’il s’agisse de quelques frissons sur Into The Night – où on a pu le découvrir en créature nocturne déambulant sur les toits bruxellois – ou d’un inévitable déhanchement du corps sur Differences Aside, le jeune Belge ne cesse de surprendre. Vous nous connaissez maintenant, on adore ça (et Tamino aussi apparemment).
Difficile de ne pas s’imaginer dans un décor de film à la Paris, Texas quand on écoute Candyman, dernier single en date du singer-songwriter. Imagé et émouvant, Candyman est un véritable hymne autant qu’un réquisitoire, explique de Graef, un synonyme du feu de la vie qui brûle en chacun de nous.
Candyman peut signifier beaucoup de choses ; il est le le feu qui apporte de la joie à la fête. Il marche dans l’amour, sans réellement savoir ce que ça peut signifier. Votre Candyman est un vagabond. Vous pourriez l’apercevoir, le voir vaciller, s’enflammer. Votre Candyman n’a pas peur de montrer sa force vitale, son amour de la vie. Plus que la plupart d’entre nous, il sait ce qu’il attend de la vie. Et nous pouvons rester là, à le regarder, à apprendre de lui et à le regarder brûler, s’amuser.
Avec ses quelques ballades toutes plus hypnotiques les unes que les autres, Loverman attire l’œil et séduit. Avec Nick Cave, entre autres, comme inspiration artistique, comment ne pas séduire nous demandez-vous ? Si seule une poignée (chanceuse) de personnes est au courant de ce que nous réserve Loverman pour la suite de l’aventure, une chose est sûre : ça s’annonce déjà grandiose.
En bonus : la vidéo réalisée par Daisy Ray dans le désert de Tabernas en Espagne, l’endroit le plus sec d’Europe. Pour vos yeux et vos oreilles.
Toujours au premier rang d’un concert par amour mais surtout parce que je suis le plus petit. Je fais de la mélancolie mon principal outil.
