Malaparte : voyage électronique au coeur du sensible avec Saycet
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Auteur·ice : Coralie Lacôte
30/09/2021

Malaparte : voyage électronique au coeur du sensible avec Saycet

Trois albums, des collaborations avec Juliette Armanet ou Yan Wagner, la bande originale de la série Netflix Révolution enregistrée avec un orchestre symphonique, ou encore celle du documentaire Le roi bâtard avec Laurent Garnier, Saycet n’a de cesse d’essaimer son génie musical et le prouve une fois encore avec son titre Malaparte.

Pour la sortie de ce nouveau morceau, annonçant celle de son quatrième album Layers le 8 octobre prochain, Saycet nous livre un clip poétique et résolument sensible, réalisé par Yannick Demaison et Alexis Magand. Sur une mélodie synthétique et épurée, les éléments électroniques s’agrègent et les images s’amoncèlent. Une pupille qui se rétrécit, une vague qui engloutit l’objectif, des veines humaines et volcaniques, les images se répondent et nous plongent dans une parenthèse immersive, un shoot de vie et d’onirisme. Du détail au plan large, les champs et les éléments s’agencent pour que se dessine une véritable cartographie du sensitif.

 

 

Comme un cœur soumis à l’adrénaline, le beat s’accélère petit à petit et le clip s’intensifie. Les images dès lors suivent le rythme, nous saisissent et nous font traverser une palette de sensations, allant de l’exaltation au vertige. Avec cette valse des corps, seul ou multiples, des éléments naturels ou synthétiques, Saycet met en exergue la poétique du sensible et de l’organique, confirmant par la même occasion la richesse de sa cinéphilie.

À travers ce nouveau clip, Saycet magnifie ce qui en nous résonne, se fractionne, ce qui est sensible, organique, ce qui mue au rythme des éléments, ce qui est résolument vivant.

Sur une paupière qui se ferme, le voyage se clôt, nous laissant aussi exaltés qu’impatient.e.s de découvrir la suite. Annoncé auparavant par l’EP Father à l’occasion duquel nous avions eu la joie de découvrir un remix d’Irène Dresel, mais aussi par le single Solaris dont le clin d’œil à Tarkovski confirme la sensibilité de l’instrumentiste, ce nouvel album promet d’être l’une des sorties les plus enthousiasmantes de l’automne.

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