Martin Luminet nous fait vibrer avec Hardcœur, un podcast vidéo éclatant de sincérité
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Auteur·ice : Joséphine Petit
26/10/2020

Martin Luminet nous fait vibrer avec Hardcœur, un podcast vidéo éclatant de sincérité

Pour réveiller les cœurs endormis, nous sommes partis à la recherche d’un peu de poésie à savourer au creux de la nuit. Martin Luminet, à la musique et aux textes saisissants, nous transporte aujourd’hui avec Hardcœur, un podcast vidéo résonnant de sensibilité et réalisé par ses soins.

À travers des monologues, réflexions émouvantes et poignantes sur des thèmes piochés au hasard mais minutieusement sélectionnés, Martin Luminet invite les artistes de son choix à l’introspection. La sincérité qui se dégage de ces pensées enregistrées est telle que l’on se sent glisser dans l’intimité des intéressés. C’est par ailleurs sa façon de dresser subjectivement le portrait de l’artiste à chaque début d’épisode, en nous narrant son propre rapport à la personne, qui rend l’exercice éclatant d’authenticité.

TERRIER ouvre le bal dans le premier épisode de cette saga, au sujet des “parent(s)” et confie, dans un formidable souffle de vulnérabilité assurée : « je pense qu’aujourd’hui je ne pourrais pas être parent car je n’ai pas les épaules pour, et je n’ai pas connu assez de trucs ». Thérèse se retrouve quant à elle face à de nouvelles perspectives sur le thème de “défaire l’amour”, et l’on ne peut qu’apprécier ses contemplations touchantes sur ses relations avec les autres, ou bien avec elle-même. Enfin, pour le troisième et dernier épisode en liste pour le moment, c’est Mademoiselle K qui pioche le terme “sexe(s)” et se prête au jeu à son tour. Il y a quelque chose de captivant à redécouvrir ces artistes sous un jour nouveau, sous une forme d’expression différente, et dans un contexte inattendu.

Côté vidéo, la réalisation déborde de justesse et séduit par son cadrage réduit, qui s’ouvre toujours sur un noir et blanc vibrant. Les images y défilent à la manière de souvenirs de vacances, avec de nombreux plans resserrés sur des visages et des expressions, détails capturés en plein vol.

Lorsque Martin Luminet caractérise ses morceaux de “chansons violemment sensibles”, on ne peut qu’acquiescer en buvant les mots de sa série Quand nos cheveux auront poussé, révélée au printemps dernier. Aujourd’hui, il redéfinit les cadres, repense l’art dans son entièreté et nous prouve qu’il est possible d’aborder les choses de manière non seulement différente, mais surtout plus honnête et sensible, lui qui nous parle délicatement de “(p)réparer l’avenir”.

En attendant le prochain épisode de Hardcœur, on choisira de nourrir nos yeux de la délicatesse de ces trois portraits touchants. Et si l’artiste n’a pas dévoilé de titres dernièrement, nous ne pouvons que patienter sagement mais bien fermement, car on a laissé nos oreilles traîner un peu partout, et il semblerait que sa poésie soit contagieuse à tous les arts.

 

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