On vous l’annonçait la semaine passée, la sortie du nouveau Moaning Cities était imminente. Ils l’avaient d’ailleurs fait découvrir en exclu chez plusieurs disquaires. Moins de deux ans après la sortie de leur premier album Pathways Through The Sail (2014), le collectif belge Moaning Cities revient aujourd’hui avec D. Klein. Ce nouvel album reprend, partiellement, les ingrédients qui ont permis au groupe de s’offrir une place sur la scène rock belge et européenne. Forts de ce premier opus, ces Bruxellois avaient fait leur bout de chemin, écumant scènes et festivals belges, français, suisses ou encore allemands.
Si l’adage prétend qu’on prend les mêmes et on recommence, c’est le contre-pied que le groupe a choisi, modifiant sa line-up pour composer ce second album, passant de cinq à quatre membres. Mixte et varié, on retrouve dans ce nouveau quartet Juliette Meunier à la basse et Mélissa Morales à la batterie. C’est le frère de cette dernière, Valérian qui assure le chant et la guitare. Enfin, cerise sur le gâteau, Tim Sinagra continue de nous faire aimer le sitar. Mi-classique, mi-ovni, c’est de cet instrument que le groupe tire le principal de son originalité.
D’influence rock psyché avec d’intelligentes bribes orientales conduites par le sitariste, ce groupe avait su séduire les amateurs de rock crasseux et débridé qui sommeillent en nous. Mais qui dit nouvelle composition de groupe, dit nouvelle ligne directrice pour cet opus. Si on peut sans conteste retrouver l’âme qui nous avait séduits dans l’envoûtant Pathways Through The Sail, on est forcés de constater que D. Klein plonge dans un rock plus gras, plus concret, effaçant certaines sonorités musicales asiatiques qui nous avaient tant convaincus ! On retrouve néanmoins les résonances qu’on avait adorées dans certains titres : Yell-Oh-Bahn et Daggers en font partie. C’est en revanche Insomnia et Solitary Hawk qui circulaient sur la toile depuis l’annonce de ce nouvel album.
En bref, on adhère à ce second opus faisant totalement abstraction du premier et des espoirs qu’il avait fait naître en nous. Moins oriental et planant mais plus rock et électrisant, nul doute que Moaning Cities saura conquérir un nouveau public avec cette seconde compilation de titres. Et s’il y a bien une chose dont on ne se lasse pas c’est cette volonté intangible de bien faire mais surtout de le faire autrement !
Doux rêveur à l’accent ravageur. Se laisse vibrer tant sur des rythmes endiablés que sur des mélodies mélancoliques, et en français, s’il-vous-plaît.