Dans Mosaïque, La Vague Parallèle explore les multiples aspects et facettes cachés de ses artistes favoris pour en dresser un portrait original, esquissé à petites touches. Aujourd’hui, cette interview n’aurait pas existé sans un peu de chance, d’abnégation et de travail. On est fiers et heureux de vous présenter la mosaïque d’Ezra Koenig, l’homme derrière Vampire Weekend.
Un morceau qui représente ton esthétique ?
Pour moi la première vraie chanson de Vampire Weekend a toujours été Oxford Comma. C’est elle qui a mis toute la machine en place.
Un morceau que tu écoutes en tournée ?
Je n’écoute pas vraiment de musique en tournée mais il y a cette artiste, Joanna Brook, qui a cette chanson qui s’appelle Going Through The Veil. C’est une plage au piano très longue et très relaxante et c’est le genre de chose que j’écoute quand je voyage.
Un morceau qui te rend heureux ?
Peut-être Scarlet Begonias par The Grateful Dead. Elle a vraiment une bonne vibe.
Un morceau plaisir coupable ?
J’essaie de ne pas me sentir coupable à propos des choses que j’aime. J’aime vraiment The Sign de Ace of Base, mais quand j’ai grandi, les gens aimaient s’en moquer et c’était vraiment pas cool donc je me sentais un peu coupable de vraiment l’aimer. C’est pourtant une bonne chanson de reggae suédoise.
Un artiste ou une chanson qui t’a donné envie de faire de la musique ?
Je me souviens être jeune et écouter Hey Ya de Outkast… Non attends, Rosa Parks par Outkast est la première de leur chanson que j’ai vraiment écouté. Il y avait quelque chose de très créatif et intéressant pour moi dans leur musique. Le fait que ça soit à la fois pop et hip-hop tout en étant très surprenant dans les instrumentalisations. C’est le genre de musique où tu imagines les gens en studio et ça m’excitait beaucoup sur le fait de le faire aussi.
Une chanson qui définit la vie (à ce moment précis) ?
Peut-être The Man in Me de Bob Dylan.
Un.e artiste avec laquelle tu aimerais travailler ?
En général quand je pense à un artiste avec qui je voudrais travailler, je pense souvent à un instrumentiste, quelqu’un avec qui je pourrais vraiment jouer. Récemment, j’ai écouté les premiers albums de Mahavishnu Orchestra, le batteur de ce groupe est incroyable, il s’appelle Billy Cobham et ça pourrait être intéressant de travailler avec lui.
Un morceau qui représente ta personnalité ?
Peut-être Everybody Knows de Leonard Cohen. Elle a ce genre de ton, un mélange de sérieux et d’humour et ce point de vue très pessimiste sur le monde auquel je me rattache beaucoup.
Un morceau parfait pour les vacances ?
Carly Simon – Why.
Elle a une vibe cool, un peu d’obscurité et un côté reggae pour danser.
Un morceau pour les vampires modernes de la ville ?
Black Sabbath – Warpigs.
Un morceau pour danser avec un.e étranger.e ?
Je vais reciter Bob Dylan avec I Want You. Ça me rappelle un souvenir de début de tournée, on a joué un show en Suède et il y avait une fête et je me rappelle avoir dansé avec une magnifique Suédoise et le DJ a joué I Want You et je trouvais ça si étrange. Mais c’est un joli souvenir : être jeune et danser sur Bob Dylan en Suède.
Futur maître du monde en formation.
En attendant, chevalier servant de la pop francophone.