« Much more than rock’n’roll » au Verdur Rock
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Auteur·ice : Mathilde Delloye
06/07/2016

« Much more than rock’n’roll » au Verdur Rock

Le 25 juin dernier, on s’est rendu au festival Verdur Rock qui s’est à nouveau donné l’objectif pour cette 32ème édition de faire vibrer la Citadelle de Namur. Pari réussi pour l’ASBL “Z!” qui se charge de l’organisation! Se voulant tourné vers l’avenir, le Verdur propose une programmation alternative, rock et indépendante (que demande le peuple?) composée sans aucun doute des groupes qui seront au cœur de l’actualité musicale de demain.

Miser sur l’éducation de la jeunesse, éviter le formatage, investir sur le long terme tout en restant cohérent par rapport à son identité, le festival opte pour une approche différente voire osée, loin des grands événements musicaux et des têtes d’affiches internationales. Hé là-bas! Pas de conclusion hâtive, ce choix n’enlève rien à la qualité du line-up! Allez viens, on t’emmène avec nous dans cette journée riche en découvertes!

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Jeremy Walch

Un des points clés du festival? Son concours  Tremplin offrant l’opportunité à de jeunes groupes belges (Précédemment : Robbing Million, Alaska Gold Rush, In Lakesh et bien d’autres) de jouer au sein d’une infrastructure professionnelle. Alors que les groupes en lice s’activent déjà dans les backstages, nous arrivons tranquillement sur le site du festival. Premier constat après avoir escaladé les hauteurs de la citadelle de Namur (bon ok, on était en voiture) : “Ah ouais quand même” ! On ne va pas vous faire un cours d’architecture et d’histoire mais le cadre est tout simplement idyllique.

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Bimbo Delice

Aux alentours de midi, c’est la formation Jeremy Walch qui a la chance (ou pas) d’ouvrir le festival et en l’occurrence, le concours Tremplin. Malgré les aléas de la météo belge qui n’a eu aucune pitié pour nous,  les gars parviennent d’emblée à réchauffer la température. Désolé, on vous spoile déjà la fin mais ce sont eux qui gagneront le premier prix, suivis par les très cool Bimbo DeliceOn a également été très agréablement surpris par leurs collègues finalistes : l’énergie pop et enjouée de Metropolitan Gallery, le show et la présence scénique des Rising Sparks (dont l’interview ne saurait tarder) ainsi que les Bruxellois Liquid Zenith qui ont apporté leur touche folk et psyché sur la scène du Théâtre.

In Lakesh, lauréats de l’édition précédente qui ont d’ailleurs fait leur petit bonhomme de chemin depuis, sont ensuite remontés sur scène afin de clôturer cette première partie de journée. Au son de Babel Of Voices, ils nous transportent dans leur univers indie-folk porté par leurs deux EPs Albatros et Coma, sorti en mars dernier. En définitive : Que du beau monde qui nous conforte dans l’idée que du talent, il y en a en Belgique!

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In Lakesh

Le temps d’aller manger un bout et de boire quelques bières, nous sommes de retour sur les marches de l’amphithéâtre alors que Peter Kernel entame tout juste le début de son set. Si la formation d’origine canadienne/suisse semble avoir ses adeptes au sein du public, on n’a, de notre côté, pas vraiment accroché (voire pas du tout en fait) avec l’univers art-punk très particulier et la voix stridente de Barbara Lehnhoff.

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Victoria+Jean

Mais on garde la pêche car oui, le programme annonce l’arrivée imminente de Victoria+Jean qui viennent tout juste de sortir leur album Divine Love pour lequel on a eu un réel coup de cœur, en particulier pour les titres Holly et Firecracker. On vous avait déjà fait l’éloge de leur musique dans notre article à propos de ce qu’il ne fallait pas louper lors du festival. Que rajouter de plus? Une énergie percutante, des riffs massifs, une voix intense… Nous sommes conquis! Direction ensuite le point presse pour interviewer le duo qui nous y rejoint quelques instants après. On ne vous en dit pas plus, vous découvrirez tout ça prochainement…

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Bagarre

A peine le temps de remballer nos carnets de notes et nos enregistreurs que nous entendons au loin l’engouement du public. Il est 20h30 et Bagarre vient de monter sur scène. L’ambiance est survoltée et la foule, qui a entre temps doublé, chante et danse sur le son house et techno du collectif qu’on a eu la chance de rencontrer avant leur passage aux Nuits 2016. (interview → ici). On sent d’emblée que la soirée s’annonce prometteuse, et sur ce point là, on ne sera clairement pas déçu! Après quelques morceaux, on décide de se rendre jusqu’à la deuxième scène du Verdur Rock, la scène Belvédère qui est, cette fois-ci, en intérieur. Pour quelle raison? Car il se trouve que les Liégeois The Scrap Dealers ont pris possession des lieux et qu’on ne veut absolument pas rater la fin de leur concert! On entre alors dans un environnement beaucoup plus intimiste dans lequel les Scrap nous présente leur premier album After Thousand Blows aux teintes rock et psyché, le tout dans un climat pour le moins étrange, ce qui n’est pas pour nous déplaire!

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Grand Blanc

Le groupe joue ses derniers accords, les lumières s’éteignent, on quitte la salle direction le live du groupe français Grand Blanc (interview → ici) qui figure parmi ces formations pleines de promesses, aux côtés notamment des Last Train qui feront trembler une heure plus tard les murs du Belvédère avec leurs titres Cold Fever, Jane ou encore Fire.  Avec son premier album intitulé Mémoires vives, Grand Blanc s’empare de la scène pour nous livrer une prestation hors du temps, tel un ovni débarquant de nulle part. « J’traîne un sourire bancal, tâché, sur ma banquise dans les flots du canal, ton silence qui s’enlise». On peine à détacher notre regard de la stupéfiante Camille, debout derrière son clavier, qui d’un ton un brin nonchalant et détaché, nous fait avaler son flot de paroles, jonglant entre poésie et échos lointains.

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The Sore Losers

Après avoir été anesthésiés par les Messins, on n’est pas contre un peu de bon rock’n’roll pur et dur! Requête à laquelle les Sore Losers s’empressent de répondre. Les gars pèsent plutôt dans le milieu puisqu’ils ont déjà joué au célèbre festival Rock Werchter et affichaient récemment complet à l’Ancienne Belgique. Et on comprend pourquoi! On termine ainsi cette soirée sur les riffs de Cherry Cherry avec une seule hâte, celle de découvrir ce que nous réserve la prochaine édition!

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