Nilüfer Yanya de retour avec un album sous le bras et un premier single entêtant
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Auteur·ice : Flavio Sillitti
11/11/2021

Nilüfer Yanya de retour avec un album sous le bras et un premier single entêtant

Si elle fracassait l’année 2019 avec son premier album Miss Universe, la musique singulière de Nilüfer Yanya s’apprête à revenir faire des ravages. Jonction parfaite entre les registres neo soul et indie rock, les morceaux de la Londonienne jouissent d’un je-ne-sais-quoi exaltant, portés par la tension de guitares électriques vrombissantes et du phrasé mâché de la chanteuse. Un procédé qui se retrouve sur le premier single de Painless, prochain album de l’artiste prévu pour mars 2022. Intitulé stabilise, le titre se pare d’une délicieuse couche de drum’n’bass et s’offre les refrains signature de Yanya.

Teasé comme plus intime et personnel, ce prochain opus de la chanteuse a un sacré niveau à rattraper après la fulgurance de son prédécesseur. Mais à en croire ce premier extrait, la visionnaire n’a rien perdu de sa créativité et de son penchant pour les compositions électriques et marquantes. Dans les grandes lignes, la construction de ce nouveau morceau ressemble à ce qu’elle nous a déjà délivré par le passé. Mais c’était sans compter sur ces percussions effrénées, en filigrane tout le long, qui confèrent à l’univers de Nilüfer Yanya un esprit drum’n’bass surprenant et bienvenu.

 

Le clip est signé par sa sœur Molly Daniel, réalisatrice londonienne à l’œuvre sur plusieurs des clips précédents. À travers des séquences à la photographie léchée, guidée par une attention particulière pour la géométrie, on suit la journée type de Nilüfer Yanya, de son jogging matinal jusqu’à son embrasement scénique lors de l’un de ses shows. Une routine qui marque également la solitude qui ponctue ses journées : pas forcément négative, celle-ci est étudiée ici par l’artiste comme une fatalité à laquelle se conformer pour mieux évoluer.

La vidéo reflète le thème majeur de la chanson, à savoir que personne ne viendra jamais vous sauver. Il s’agit d’une réalité profonde de la vie, nous sommes les seuls à pouvoir nous sauver ou nous perdre. Rien n’est là pour le faire à notre place – un constat à la fois déprimant et rassurant, selon la façon dont on l’aborde.

Élément central du clip, mais également de la pochette du projet complet, la ville dans tout ce qu’elle a de plus gris et bétonné. Une façon pour la chanteuse de rendre hommage aux faubourgs urbains de Chelsea qui l’ont vue grandir, mais également de souligner le rôle clé des villes qui nous abritent dans nos constructions personnelles. “J’ai vraiment pensé à l’environnement dans lequel on évolue et à quel point il influence ou change votre perception des choses. Une grande partie de la ville n’est que du gris et du béton, il n’y a pas d’échappatoire.”

Toujours aussi juste dans sa façon de poétiser ses propos (“In a couple days I’m gonna lose this/In a couple places getting bruises/Just to heal my body”), l’artiste livre ici un insight passionnant sur l’indépendance et le rapport à soi. Un retour réussi pour Nilüfer Yanya qui lance le décompte de quelques mois avant un second album largement attendu au tournant. Notez le 04 mars 2022 d’une pierre blanche dans vos calendriers.


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