Du 1er au 3 novembre, le Pitchfork Music Festival revient investir la Grande Halle de la Villette pour trois jours de fête et de musique. Et puisqu’on sait que vous risquez de ne pas savoir où donner de la tête dans la programmation pléthorique du festival, on vous a concocté une petite sélection et une playlist pour vous faire découvrir les pépites à ne manquer. Sympa, non ?
Unknown Mortal Orchestra
Ruban Nielson est un magicien. La tête pensante d’Unknown Mortal Orchestra n’a pas d’égal lorsqu’il s’agit de dénicher des accords improbables, de faire danser son public sur des morceaux pourtant empreints de mélancolie ou de l’ensorceler par son timbre de voix si particulier. Et sur scène, le Néo-Zélandais se mue en un showman impressionnant qui use de sa guitare comme d’une baguette magique. En 2015, déjà, Unknown Mortal Orchestra figurait parmi dans notre palmarès des meilleurs concerts du festival, et on ne manquerait leur numéro de cette année pour rien au monde.
John Maus
Comment décrire l’oeuvre d’un artiste aussi complexe que John Maus sans céder aux sirènes de la caricature et des poncifs éculés ? L’idéal est encore de de s’y confronter pour laisser son oreille se faire sa propre impression sur une musique nourrie par des expérimentations et des théories musicales qui semblent bien absconses aux esprits profanes. Sur scène, le génial créateur de Screen Memories, véritable orfèvre de la musique pop obsédé par la sophistication baroque et le luxe des détails, s’abandonne à une prestation totale dont on se demande toujours comment il en ressort vivant. Vous venez pogoter avec nous ?
Cola Boyy
Cola Boyy est la sensation du moment. Quelques mois à peine après la sortie de son premier EP (signé chez Record Makers, un label français), Black Boogie Neon, le Californien s’est déjà fait une place au soleil dans le milieu de la musique disco, après être passé par le punk et la pop. Il faut dire que le projet a de quoi charmer. Un personnage hors du commun, un vrai sens de la mélodie, des rythmes accrocheurs et une voix étonnante : c’est en fait un véritable OVNI musical qui se posera sur la scène de la Grande Halle de la Villette. Gare à l’atterrissage !
Lewis OfMan
On vous a déjà parlé de Lewis OfMan dans les colonnes de La Vague Parallèle et figurez-vous qu’on est en train de récidiver. Depuis plusieurs mois maintenant, le jeune prodige parisien connaît une trajectoire ascendante et a trimballé son électro-pop onirique dans toutes les petites salles de la capitale, dans la foulée de la sortie d’un premier EP réussi. Alors forcément, on ne peut que se réjouir de le voir passer au niveau supérieur, et on a hâte de le voir évoluer sur la scène d’un grand festival.
The Voidz
Ryder The Eagle n’étant pas disponible, on se consolera en allant voir son équivalent américain mettre le feu à la Grande Halle de la Villette. La venue en France de la bande de Julian Casablancas est un événement aussi rare que spectaculaire, en témoigne sa dernière apparition incandescente au Casino de Paris à la fin de l’année 2014. Avec pour mission de défendre et de présenter Virtue, leur excellent nouvel album sorti il y a quelques mois, le concert de The Voidz se présente déjà comme l’un des moments incontournables du festival. On vous aura prévenus.
O – Olivier Marguerit
Parce qu’on adore ne rien faire comme tout le monde, on va vous dire de ne pas rater un concert le 31 octobre. En effet, l’excellent O (Olivier Marguerit au civil) se produira lors du Pitchfork Avant-Garde. Un concert comme une nouvelle page de son chapitre musical, lui qui vient de dévoiler Attention, un EP qui rebat les cartes de sa musique et annonce un nouvel album pour le début de l’année 2019. Un nouveau live, des nouvelles chansons et on en est certain, encore beaucoup d’émotions : bref, le genre de moment unique à ne pas louper.
Bagarre
Vous qui nous suivez, vous vous en doutiez un peu. On ne les a pas mis en début d’article pour ménager une espèce de suspens éphémère mais il était somme toute assez évident qu’on ne raterait pour rien au monde le passage de Bagarre. Le quintette le plus fou et ravageur de la scène musicale française viendra faire résonner (et raisonner tant leur textes sont bien plus malins que certains ne veulent le croire) leur Club 1 2 3 4 5 dans la Grande Halle de La Villette. Un terrain de jeu idéal pour un groupe qui défonce tout sur son passage. Une nouvelle fois, danser seul ne suffira pas, alors on compte sur toi !
Mac DeMarco
On va mettre toute impartialité de côté et on va laisser parler notre cœur : Mac DeMarco, on l’aime d’amour ! Comment pourrait-il en être autrement d’ailleurs, tant l’artiste canadien n’a qu’une ambition, celle de nous rendre heureux ? Toujours souriant, toujours en recherche de complicité avec un public de plus en plus nombreux à le suivre, le canadien nous apportera une dose de bonheur et de douceur bienvenue avec sous le coude un paquet de tubes comme Viceroy et Salad Days, mais aussi son dernier album This Old Dog, plus dépouillé, plus chanté et sans doute beaucoup plus humain. Bref, en un mot comme en cent, on a hâte de retrouver Mac !
Chromeo
Ô Canada ! Puisqu’on a commencé à parler de héros canadien, il était absolument impossible de passer à côté du duo le plus funky qui soit ! Chromeo, le duo de l’amour et de la fraternité entre les peuples, viendra nous faire danser. Quoi de plus naturel quand on regarde la discographie du duo, revenue en des terres plus funk et organiques, avec son dernier album Head Over Heels. Autant te le dire, pour les avoir vus lors de leur passage à l’Elysée Montmartre, tes pieds vont bouger, ton cœur va battre et ta bouche va sourire, ou alors ton cœur va sourire, tes pieds vont battre et ta bouche va bouger, on ne sait pas trop, tout ce qu’on sait c’est qu’on sera devant la scène pour voir ce duo qu’on adore.
Bon Iver
Le meilleur pour la fin ? (Précisons ici que c’est Charles qui parle). On ne pas pouvait parler de la programmation du Pitchfork Music Festival sans mettre en avant Justin Vernon aka Bon Iver. Depuis 10 ans, le garçon venu du Winsconsin fait vibrer les âmes de tous les amoureux du folk et par extension de tous les amoureux de la musique. L’un des songwritters les plus sensibles et subtiles de la musique moderne viendra donc nous offrir une musique touchée par la grâce et qui trouve toute sa grandeur dans des lives habités et puissants. On n’avait pas vu Bon Iver depuis leur sublime passage au Dour Festival en 2012, on commençait à trouver le temps long.
Crédit photo : © Ellie Pritts
Pratiquant assidu du headbang nonchalant en milieu festif. Je dégaine mon stylo entre deux mouvements de tête.