On a discuté avec Petit Biscuit (et promis, on n’a pas parlé de Sunset Lover)
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Auteur·ice : Guillaume Scheunders
27/11/2020

On a discuté avec Petit Biscuit (et promis, on n’a pas parlé de Sunset Lover)

Trois ans après son acclamé Presence, Petit Biscuit revient avec Parachute. Un album court – seulement neuf titres – mais intense, dans lequel le jeune français a montré l’étendue de son univers. Un projet encore plus élaboré que le premier grâce à une expérience acquise au fil des années. Nous avons eu la chance de l’appeler pour discuter de ce nouvel album, de ses voyages, de sa vie en général… Et pour lui épargner de se répéter pour la cinquième année consécutive, on a évité le sujet Sunset LoverPour son plus grand plaisir.

La Vague Parallèle : Salut Petit Biscuit ! Tu as dévoilé ton nouvel album Parachute il y a quelques semaines. Tu es content des retombées de celui-ci ?

Petit Biscuit : Franchement, je suis assez content des retours. En fait, je me suis rendu compte qu’il y a un parti pris dans l’album. Les feedbacks sont moins lisses qu’avant. Il y a des gens qui aiment beaucoup, des gens qui aiment moins, certains qui trouvent que je me suis vraiment bien renouvelé, d’autres qui se demandent où est l’ancien Petit Biscuit. J’aime bien ce genre de réactions. C’est plus radical qu’avant, mais c’est ce que je veux, parce que d’un côté, ça veut dire que ma musique est moins lisse.

LVP : On sent effectivement que tu as voulu explorer. Par exemple sur Take Cover, il y a des codes d’une instru de rap, ce que tu n’avais pas avant.

PB : Carrément. Avant, je n’essayais même pas de toucher à certains styles, parce que je me disais que je n’étais pas assez légitime. Je me posais trop de questions, je commençais à décoller avec mon projet, puis des responsabilités sont arrivées. Et je me suis dit qu’en fait, ce sont des conneries. Il n’y a pas de question à se poser, tu tentes des trucs si tu as envie de les tenter et basta.

 

LVP : Même dans ta voix, on sent un changement.

PB : Oui ! Dans Take Cover, j’ai voulu me mettre à la place d’un enfant de guerre. Je n’ai pas pris un conflit en particulier, je me suis juste demandé ce que je me dirais dans ma tête si j’étais enfant de guerre. Sans essayer de trop creuser, car je ne suis pas un expert en conflits. Mais juste faire ressortir ce côté vulnérabilité, sensibilité. Puis en même temps, je pense que ce sont des personnes qui grandissent très vite. Donc avec une instru rap et en le racontant de manière rap, je trouvais ça ultra cohérent. Et autant c’est intéressant de raconter ce thème avec du rap, autant c’est intéressant pour le rap d’aborder ce genre de thème.

LVP : Tu trouves que ce n’est pas assez abordé dans le rap ?

PB : On en parle, après je ne suis pas un expert en rap. Mais de ce que je vois, notamment sur du rap US, c’est surtout beaucoup d’egotrip. Après, on attend tous les albums de Kendrick pour sortir un peu de l’egotrip (rires). Mais je ne dis pas que le rap n’est pas conscient. Il l’est, parfois beaucoup plus que mes textes. Moi, c’est de la description, c’est comme du Balzac. Je suis un observateur. Souvent, je regarde tout autour de moi sans jamais parler.

LVP : Le dernier morceau de l’album, Hang On, on dirait un featuring entre Petit Biscuit et Flume. Tu en penses quoi ?

PB : Oui, il y a des petites inspirations de Flume, notamment sur le drop. De toute façon, ce n’est plus un secret, c’est vrai qu’il m’inspire pas mal. Ce côté destructuré dans la musique, j’adore.

 

LVP : Quand on écoute des sons comme Burnin ou Parachute, ce n’est pas trop destructuré pourtant. C’est un style que tu aimerais plus creuser ?

PB : Carrément. Mais j’aime de tout en fait. Je vais prendre comme exemple The 1975. Ils balancent des chansons très pop et à côté, dans leur dernier album, ils balancent des grosses productions de garage ou des sons ultra chelous. Et en vrai, j’aime trop ça. Je ne peux pas faire des choses qui sont entre les deux, style des morceaux à moitié pop, à moitié autre chose. Soit je fais des grosses chansons pop et j’assume parce que je kiffe ça, soit je fais des grosses productions sales parce que j’aime aussi ça.

LVP : Tu penses avoir évolué musicalement avec cet album ?

PB : Grave ! Après, la musique est une évolution perpétuelle. Là, je kiffe vraiment Parachute, je suis trop fier de ce projet, mais si ça se trouve, dans trois ans je vais me demander ce que j’ai fait. C’est normal, ça fait partie du jeu. Il vaut mieux être trop exigeant avec soi-même que pas assez, même si ça peut te gâcher la vie.

LVP : Tu es parti aux USA et en Islande pour écrire cet album, ça t’a apporté quoi ?

PB : Ces deux voyages étaient super. C’était mon choix, pour une fois. Car la tournée, je ne choisis pas forcément où je vais. Il y a des lieux trop cool, mais il n’y a pas le goût de l’expérience, le goût du risque, etc. En tournée, tu es encadré comme il faut, c’est comme si tu allais à l’école. Pour le coup, là, en Islande, tu sens que t’es un peu livré à toi-même. Je suis parti avec mon vidéaste et mon photographe. On est allés dans le sud, où c’est fort touristique, puis on est montés dans le nord où les routes sont ultra sinueuses. On a eu un accident de voiture, on a failli tomber dans un ravin. C’était flippant de ouf. Il n’y avait personne, on s’est vraiment dit qu’on était livrés à nous-même.

LVP : C’est clairement une autre vie que la tournée !

PB : Oui, ça n’a rien à voir. J’ai toujours été bien encadré. En tournée, j’ai mon régisseur. Il y a des filtres, si les gens veulent me parler, ça passe par mon régisseur, etc. Il y a des gens autour de moi qui sont un peu des « grands frères » ou des « papas », donc qui s’occupent de moi. Mais là, j’ai bien kiffé être maître de mes choix.

C’était la première fois que je n’avais pas mon équipe sur le dos, il n’y avait personne qui me faisait chier, c’était exceptionnel.

 

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LVP : Le nom de l’album, Parachute, ça évoque quoi ?

PB : Je suis parti en Islande et aux États-Unis à la suite d’une réflexion que j’ai eue en rentrant de ma tournée mondiale en 2018. La tournée était vraiment trop bien, mais j’étais complètement épuisé. Je tombe souvent malade après les tournées. C’est toujours fatigant mais là vraiment, c’était la fois de trop. Je me suis dit qu’il était temps de prendre un vrai break. Donc j’ai fait ces deux voyages. Il y a un son dans l’album qui s’appelle Parachute et qui raconte un peu comment j’ai appréhendé la tournée. C’est mon histoire en fait : un ado qui devient populaire et qui fait face à beaucoup de pression. Ce son, j’ai décidé de l’appeler Parachute car à chaque fois je recherche des symboles. Par exemple Constellation, ça parle de la mort. Quand j’écris, je cherche vraiment la symbolique. Parachute, c’est le truc qui m’a permis de prendre de la hauteur, qui m’a sauvé et qui m’a évité le crash. Donc les parachutes, ce sont les deux voyages que j’ai faits, tout simplement. Ils ont été d’une utilité énorme. J’avais un alibi pendant quatre mois pour ne plus donner de nouvelles à personne. C’était la première fois que je n’avais pas mon équipe sur le dos, il n’y avait personne qui me faisait chier, c’était exceptionnel.

LVP : Du coup, c’était silence radio pendant quatre mois ?

PB : En vrai, ce n’était pas silence radio parce que les gens avaient des nouvelles de moi via YouTube car il y avait mon photographe et mon vidéaste avec moi. Ils faisaient des petites vidéos. Même ma famille suivait les vidéos pour voir comment j’allais (rires).

LVP : Tu as eu ta tournée en 2018, puis tes deux voyages pour souffler. Tu n’as plus tourné après ?

PB : Après, je suis rentré chez moi. En 2019, j’ai fait tout de même les Vieilles Charrues. Je n’avais pas eu cette dernière date où je m’étais dit « ok, c’est la dernière ». Du coup j’avais invité du monde, BigFlo & Oli, etc. C’était cool. Après, j’ai continué à bosser sur Parachute, que j’ai fini après le premier confinement. Pour une fois, j’ai pu vraiment prendre mon temps pour faire les choses. Le confinement, c’est horrible parce que le coronavirus, c’est la merde. On ne peut pas tourner, il y a des morts tous les jours, c’est horrible. Mais en même temps, il faut toujours trouver un peu de positif, et moi, ça m’a permis de prendre du temps. J’ai pu le sortir dès qu’il était terminé.

 

LVP : Sur cet album, on retrouve le nom de Diplo, derrière le morceau Pick Your Battles. C’était comment de bosser avec lui ?

PB : C’était cool ! C’est marrant parce qu’on pourrait penser que vu que c’est Diplo, ça doit être une galère, etc. Mais en fait c’est la collab la plus simple que j’ai jamais faite. Il y a eu zéro prise de tête. Souvent, contacter des mecs, c’est une galère. Là, c’est lui qui m’a contacté lorsque j’étais en Islande. Il m’a dit « je kiffe ce que tu fais, viens on essaye de bosser sur un truc ensemble ». Donc je suis allé à Los Angeles, dans son studio. On a accroché tous les deux sur une démo que j’avais faite avec un riff de guitare, celui qu’on entend dans le morceau. On a travaillé autour de ça. Ensuite on s’est envoyés des versions par mail, puis il est venu à Paris pour finir le son. On a un peu hésité entre mettre ma voix ou celle de la fille, Midian Mathers, sur la topline. Au début, Diplo était chaud de mettre ma voix, mais ce qui était cool avec la voix de cette fille, c’est qu’elle fait un peu Major Lazer. Et c’est un peu la patte de Diplo. En écoutant la musique avant, je me suis dit que ça faisait beaucoup Petit Biscuit et pas assez Diplo. En rajoutant cette voix, ça rajoutait un peu de son univers.

C’est Diplo. C’est le prince des toplines !

LVP : Midian Mathers, tu la connaissais avant ?

PB : Non, c’est Diplo. C’est le prince des toplines (rires) ! Il est parti dénicher un truc, j’ai fait « ah oui ok, c’est super ». Après, tu ne poses pas de questions, quand le mec trouve un truc, ça sonne tout de suite bien.

LVP : Tu as aussi collaboré avec Shallou pour cet album. Vous produisez des sonorités qui s’accordent assez bien, c’est ça qui vous a poussé à vous réunir pour I Leave Again ?

PB : C’est aussi parce qu’on se connait pas mal, on est potes depuis longtemps. Il avait fait ma première partie en mai 2017. J’étais parti un mois aux États-Unis, c’était ma toute première tournée là-bas. Du coup on est devenus potes, on s’est vus quelques fois et là quand j’étais à Los Angeles, je lui ai dit de passer à la maison pour faire du son. On a essayé des trucs mais on n’a rien fait de spécial. Six mois plus tard, j’ai fait une prod et je me suis tout de suite dit qu’il allait bien aimer. Je lui ai envoyé la prod et il a posé son couplet dessus. On avait pourtant galéré longtemps à s’envoyer des petites démos, etc. C’est là que tu te rends compte que les collabs, soit c’est vraiment efficace, ça ne prend pas trop longtemps à faire et il n’y a pas trop de prises de tête, soit quand il y a trop de prises de tête, c’est juste que ce n’est pas le bon morceau. Dans ce cas-ci, c’était une évidence.

LVP : On parlait d’un morceau plus rap, tu as eu un gros succès avec Demain, avec BigFlo & Oli. Comment c’était de transposer ta musique pour eux ?

PB : Ils étaient venus à mon Zénith de Toulouse, en 2017. Je leur faisais écouter des vieilles démos quand on était dans les loges. Et ils ont grave accroché sur l’instru de demain. À ce moment-là, j’étais un peu réticent. Pour moi, ce n’était pas assez évident. Alors que pour eux c’était hyper évident. Du coup, je leur ai filé la prod et ils ont fait le morceau. C’était cool ! C’est là que tu vois qu’ils se prennent pas du tout la tête. Ils écoutent, s’ils aiment bien, ils tentent et voilà. Humainement, ce sont des mecs trop cool. Parfois, on se voit, on prend des bières et on rigole bien. En fait, dès que tu les vois, t’es sûr de rigoler. Et ils ont une belle plume. On s’est posé la question pour Demain, si ça partait sur de l’écriture un peu consciente, etc. Puis on s’est dit « l’instru sonne Ibiza, on ne va pas écrire des trucs qui foutent le cafard » (rires) ! Ils ont écrit des trucs légers, zéro prise de tête et moi j’étais grave d’accord avec cette idée-là. Même si moi, ce que j’adore dans leurs textes, c’est vraiment la part plus consciente à la base.

 

LVP : Ça te fait quoi de te dire qu’à 21 ans, tu as déjà deux albums et une tournée mondiale derrière toi ?

PB : Rien de spécial (rires) ! Ça peut faire ultra snob de dire ça, mais en fait je me concentre tellement sur mes objectifs à venir que le passé, une fois qu’il est vécu, il est écrit. Pas que je l’ai oublié, mon passé me sert énormément. Je trouve ça trop cool mais je n’ai pas envie de me reposer là-dessus en me disant que maintenant je suis chill, j’ai un profil, financièrement ça va… Je m’en fous complètement. Ce qui m’intéresse c’est de me dire « tu oublies tout ce que tu as fait avant et tu fais comme si tu n’avais jamais composé de ta life ». Évidemment j’ai toute la technique que j’ai pu accumuler au fil des années, mais là j’ai recommencé à composer après Parachute et psychologiquement j’ai fait comme si je repartais à zéro.

Je suis loin d’être un surdoué, ils se trompent complètement.

LVP : Vu que tu as commencé la musique très tôt, beaucoup de médias t’ont étiqueté comme un « prodige ». Ça ne te met pas trop de pression d’être qualifié de la sorte ?

PB : C’est vrai, ils le disaient tout le temps. Mais moi je trouve que je ne suis pas du tout un prodige. Au contraire, il y a des gens qui ont une technique de fou à la guitare ou au piano, moi je n’ai pas ça. La technique que j’ai, c’est dans la production. Et au-delà de la technique, j’ai énormément de patience. Ce qui manque à certains producteurs, c’est un peu de patience, se dire « ok, prends ton temps ». Les gens aujourd’hui sont trop pressés. Ils veulent des résultats tout de suite. Mais je suis loin d’être un surdoué, ils se trompent complètement.

LVP : C’est pour ça que tu as pris ton temps pour créer cet album et mettre vraiment ce que tu voulais dedans.

PB : Carrément. Il n’y a que neuf sons, j’aurais pu en mettre plus mais je n’avais pas envie. Ces neuf titres étaient nickels, je ne me voyais pas sortir l’album autrement, tout était trop bien dans ma tête, bien rangé. Je trouve le tout très cohérent, que ce soit visuellement, musicalement…

LVP : À ton âge, ça ne te manque pas d’avoir une vie de famille ou de voir tes amis, par exemple pendant une tournée mondiale ?

PB : Quand je suis en tournée, si. Mais honnêtement, je n’ai ni le temps, ni l’énergie d’y penser. Je me suis rendu compte que quand je suis en tournée en France, avec le tourbus, c’est super chill. Mais quand tu es en tournée mondiale, que tu prends des avions tous les jours – ce qui me fait vraiment chier, écologiquement parlant -, t’es crevé, tu dors trois heures par nuit. Tu arrives en loge, tu dors, après tu joues et puis rebelotte. C’est trop bizarre comme rythme. Heureusement qu’il y a les gens qui sont là pour te rendre heureux pendant une heure et demie. C’est ta seule récompense : voir le sourire des gens et les faire kiffer.

LVP : Tu parles d’écologie, c’est une thématique qui te tient à cœur ?

PB : Oui, j’essaye de faire mon maximum. Je suis quelqu’un qui culpabilise. Je sais qu’à cause de mon métier, je suis obligé de prendre l’avion. Mais je demande beaucoup à mon équipe de tournée de limiter l’impact carbone. Même si je sais que ça ne va pas les arranger parce qu’économiquement, c’est compliqué. Mais c’est parce que si tout le monde faisait comme moi, ce serait la merde. Je prends beaucoup l’avion, parfois pour des choses débiles. J’ai déjà fait un aller-retour aux États-Unis pour faire trente minutes de promo, c’est débile. Donc je leur ai dit qu’il fallait arrêter les aberrations. Il faut faire une tournée intelligente. Même moi au quotidien, j’essaye de faire ce que je peux. Je n’achète plus de vêtements neufs, voire je n’achète plus de vêtements quasiment, je suis devenu vegan… J’ai parfois l’impression que des gens sont dans le déni, parfois je me dis que j’en fais trop, mais non en fait. Les prévisions sont horribles. Et c’est normal que les gens soient dans le déni, parce que c’est quelque chose qui fait peur en fait. Après, je ne suis même pas certain que si toute la population changeait à titre personnel, ça résoudrait vraiment le problème. Mais au moins, tu as une bonne conscience et tu te dis que tu n’es pas passif là-dedans. Tu peux être aussi actif.

LVP : Et puis c’est montrer un exemple aussi, en tant qu’artiste.

PB : C’est vrai ! Après, je ne fais pas trop le moralisateur sur les réseaux sociaux parce que je ne suis pas un expert sur le sujet. Même si je m’y connais suffisamment pour savoir ce qu’il faut faire. Peut-être qu’il faudrait que je le sois plus. Parfois, je m’auto-flagelle en me disant que je devrais partager plus de contenu un peu plus conscient. C’est super important. Et puis je crois que les gens ne me suivent pas uniquement pour la musique. Aujourd’hui, ils ont besoin de modèles. Je me dis « quand tu vois plein d’influenceurs, t’aimerais bien qu’ils partagent des contenus un peu conscients aussi donc toi aussi fais-le ».

LVP : Quand tu as commencé, est-ce que tu t’es dit que tu avais envie d’avoir cette vie-là ?

PB : Je n’imaginais pas du tout ça. Pas une seule seconde. Je n’ai jamais pensé une seule fois à faire une tournée. Pour moi, ma vie idéale c’était de constamment faire de la musique. Tout le temps. Après je me suis rendu compte que c’est un peu chiant en fait, qu’il faut aussi faire autre chose. Donc la tournée est venue agrémenter ça. Et au final, j’aime trop tourner, c’est bien plus humain que la composition, j’ai même besoin de cette dernière à titre personnel. Ça me fait du bien au moral.

LVP : Et comment tu vis la pause forcée que l’on vit actuellement ?

PB : Ça a un peu changé mes plans à venir. On le verra prochainement mais j’ai prévu d’autres choses. Après je prie toujours pour qu’on puisse tourner en été 2021. J’ai du mal à y croire, mais je prie. En attendant, je fais du son et j’essaye de réfléchir à des trucs originaux que je peux créer pour me réinventer. Par exemple, mes réseaux sociaux, je les vois fort comme quelque chose d’informatif, donc je me suis demandé s’il n’y avait pas des concepts à trouver. Je crois que je vais proposer un truc un peu particulier, dans le style livestream. Parce qu’en fait, mon album Parachute, j’ai l’impression que je ne vais quasiment pas pouvoir tourner avec. Donc je vais essayer de proposer un format concert un peu original.

LVP : C’est presque obligatoire aujourd’hui pour les artistes de se réinventer ?

PB : Oui. Après, financièrement, ce n’est pas une obligation. Moi, quand je réfléchis à pourquoi je suis fan de certains groupes de musique, je me demande pourquoi. Je ne suis pas fan simplement grâce à la musique. C’est tout un univers. On est fans parce que c’est excitant de suivre un artiste ou un groupe. Et j’ai envie de rendre mon projet aussi excitant que ça peut l’être pour d’autres groupes.


 

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