On a eu la chance d’assister à la sortie de résidence de Frenetik au Botanique
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Auteur·ice : Augustin Schlit
10/03/2021

On a eu la chance d’assister à la sortie de résidence de Frenetik au Botanique

Cette semaine, c’est Frenetik qui a profité de la baisse d’activité du Botanique pour y élire domicile le temps de quelques jours de résidence. Une fois encore, nous avons été conviés à assister à un de ces moments qui paraissent presque irréels et qui déclenchent toujours en nous ce même mélange d’excitation et de mélancolie.

Photos : Paul-Louis Godier

Ce n’est pas un secret, au sein de La Vague Parallèle, on a des gros fans du jeune espoir du label Jeunes Boss, dont l’auteur de ces lignes. C’est donc clairement l’excitation qui domine au moment de franchir les portes de l’Orangerie. L’atmosphère y est lourde, tout le monde se prépare au lancement du livestream et les minutes se décomptent avec rigueur. 5min. Le temps de signer le registre, de se faire répéter les consignes. 2min. On s’installe confortablement sur un des strapontins du premier rang. Quitte à ne pas pouvoir danser, au moins la vue sera bonne. 30sec.

19h tapantes, c’est tout en sobriété que Frenetik rejoint la scène. En effet, désormais bien connu pour être une force tranquille, le rappeur de 22 ans entame consciencieusement son concert sur une attitude dont on ne sait pas si elle est régie par le stress ou une concentration extrême. Sans doute un peu des deux… Qu’à cela ne tienne, Frenetik assure le show. Il habite la scène, déballe ses textes avec une aisance désarçonnante en prenant un peu plus la confiance après chaque son. Après 10 petites minutes de show, on commence enfin à entrevoir un Frenetik qui se sent à sa place sur scène, esquissant même quelques pas de danse façon Pop Smoke sur la très belle prod de Mode Furtif. Clairement, on est passés à la vitesse supérieur, et ce n’est pas l’interprétation toute en puissance du morceau Ragnar qui nous fera dire le contraire.

                                                    Photos : Paul-Louis Godier

Petit bonus, Frenetik a décidé de profiter de ce moment d’exposition pour mettre un coup de projecteurs sur son collectif, Elengi Ya Trafic. Une bien belle manière de montrer que Jeunes Boss, c’est aussi une histoire de famille. Et même si on sent bien que l’expérience manque un peu, on ne manque pas d’apprécier la belle complicité que partagent les cinq compères. C’est d’ailleurs un Frenetik remonté à bloc qui reprend possession de la scène, finissant ainsi son concert le sourire aux lèvres.

Photos : Paul-Louis Godier

Au final, cette courte séance aura confirmé tout le bien qu’on pense du jeune boss d’Evere. Mais elle a aussi permis de se rendre compte à quel point cette pandémie a pu porter préjudice à certains artistes en pleine montée. Car si 2020 a été synonyme d’ascension fulgurante pour le jeune rappeur de 22 ans, cette dernière s’est faite sans le moindre rodage scénique, créant par là même un certain décalage entre la forme et le fond. Ben oui, il ne faut pas oublier que depuis la sortie de Brouillon en mai 2020, les occasions de se frotter à son public ont été rares, voire inexistantes… Pour autant, on ne s’inquiète pas pour la carrière de Frenetik, qui a encore toute la vie devant lui pour faire de la scène son terrain de jeu. En tout cas, il pourra clairement compter sur nous pour enflammer le premier rang lors de ses prochaines apparitions !

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