On a rencontré AaRON, le duo français aux mains d’argent
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Auteur·ice : Paul Mougeot
28/09/2020

On a rencontré AaRON, le duo français aux mains d’argent

Cela fait maintenant plus de dix ans qu’AaRON enchante le paysage de la pop francophone, transformant en or tout ce qu’il touche sur son passage. En cette rentrée, le duo composé de Simon Buret et Olivier Coursier vient de publier Anatomy of Light, un quatrième album qui révèle une facette encore inexplorée de cette musique qui parvient toujours à nous surprendre. Une étape que les deux garçons abordent avec une passion et un émerveillement intacts, comme ils nous l’ont confié lors de notre rencontre à Paris.

La Vague Parallèle : Hello Simon, hello Olivier ! Comment s’est passé votre été ?

Simon : Très bizarrement. Je n’ai pas l’impression d’avoir vraiment passé un été, j’ai plutôt le sentiment que ça fait trois ans et un week-end qu’on est en “off”… Mais j’ai adoré ça !

Malgré tout, on reste ultra-créatifs avec Olivier. Avec notre album, on est dans un moment de vie inespéré par rapport à tout ce qui se passe en ce moment. On est toujours aussi perplexes devant le fait que les gens soient aussi fidèles au rendez-vous à chaque album. En fait, c’est presque comme si c’était un premier album. On n’a pas vraiment d’assise, c’est toujours un peu l’inconnu, c’est chouette !

LVP : Je vais commencer par vous montrer une photo que j’ai prise de vous il y a quelques années. Est-ce que vous arrivez à la situer ? Qu’est-ce qu’elle vous évoque ?  

© Paul Mougeot

S : Oulah, j’étais content dis donc ! (rires) En général, j’arrive à me situer par rapport aux fringues. J’ai l’air un peu bronzé donc ça devait être en été… un festival, peut-être ? Vu les cheveux, je dirais qu’on devait être en 2009 ou 2010.

Olivier : C’est le premier album ça, donc plutôt 2007 ou 2008 !

LVP : Bien joué, c’était au Jardin du Michel en 2008 ! Est-ce qu’à l’époque vous pouviez imaginer qu’AaRON vous porterait aussi loin ?

S : Eh ben voilà, au Jardin du Michel en 2008, on faisait la ola. Je la fais toujours d’ailleurs ! On change un peu de style de chemises mais globalement, on n’a pas tellement changé !

En fait, on a été loin dès le début donc on n’a rien compris à ce qui nous arrivait. En revanche, que ça continue aussi longtemps, on ne s’y attendait pas. Je reste persuadé que tout peut s’arrêter d’un instant à l’autre. Je crois que ça me rassure de me dire qu’il n’y a pas de route tracée, que l’avenir reste ouvert. Je n’aime pas les définitions et les genres, que ce soit avec AaRON ou dans ma vie personnelle, ce n’est pas trop pour moi.

La seule chose qu’on sait, c’est qu’on s’adore, qu’on a des choses à se dire tous les deux, et je crois que c’est l’essentiel.

O : Non, c’est vrai qu’on est très heureux que ça dure, mais on ne pouvait pas y penser. Quand tu fais quelque chose qui te plaît depuis tant d’années et que tu arrives encore à parler aux gens c’est magnifique ! On fait ce qu’on aime et on est entendus, c’est vraiment important pour un artiste.

LVP : Avec le recul, est-ce qu’il y a des choses que vous auriez aimé faire différemment ?

S : Différemment… Tu sais quoi ? Non, je ne crois pas. On a beaucoup de chance : on n’a pas connu de gros échecs. On est plutôt contents de nous (rires) !

O : Oui, on a bien travaillé (rires) ! Dans l’absolu, oui, il y a sans doute certaines choses qu’on aurait pu changer, mais au fond, est-ce que ça aurait été intéressant que tout soit clean et rectiligne ?

S : En fait, on est déjà rigoureux à l’extrême dans ce qu’on fait. Quand ça sort, c’est hyper malaxé, pétri, sculpté… C’est prêt, quoi. Donc tout ce qu’on aurait pu regretter de faire, on l’a gommé au préalable.

O : Au-delà de ça, les incidents ne sont pas graves, ils font partie de l’histoire. Tu en tires des leçons, tu évolues. Heureusement que tout n’est pas lisse ! On a eu beaucoup de chance depuis le début, on en a toujours, donc on peut s’estimer heureux.

LVP : Si on se retrouve aujourd’hui, c’est pour parler du futur plutôt que du passé puisqu’on vous rencontre quelques jours avant la sortie de votre nouvel album, Anatomy of Light. Comment est-ce que vous vous sentez à l’approche de cette échéance ?

S : Un peu comme ça (il mime une vague avec sa main). C’est quand même la première fois qu’on sort un album de cette manière-là. C’est étrange pour nous. Tous les accueils qu’on a reçus sont très positifs donc on est content. On a étalé la sortie depuis décembre et maintenant, on a besoin qu’il sorte, qu’il soit ouvert et que les gens attrapent les morceaux qui le composent.

O : C’est ça, c’est par vagues. En fait, on a besoin de contact. Notre premier contact c’est vous, la presse, les journalistes, et maintenant on a besoin qu’il s’ouvre au monde. On fait tout tous les deux, de A à Z, et à un moment donné, on a besoin de s’ouvrir au monde. Les concerts manquent beaucoup, c’est peut-être la seule pierre qui manque à l’édifice pour le moment. Ce contact, cet échange… On en a besoin !

S : En plus, j’ai l’impression qu’on est dans une situation bizarre où il ne se passe rien… C’est très étrange mais c’est aussi excitant parce qu’il y a la place pour de grandes discussions, de grands entretiens. On aime beaucoup cet album et on se donne beaucoup pour le faire découvrir : on revient d’une journée marathon en Suisse et on a pu se rendre compte de la masse des retours sur le disque, c’était vraiment cool. Le disque a l’air d’être entendu, compris, accepté, c’est super !

LVP : Est-ce que vous pouvez nous expliquer la manière dont vous avez conçu, créé, enregistré cet album ?

S : On l’a enregistré dans nos studios, mais la genèse de cet album s’est construite différemment parce qu’on était à l’étranger tous les deux. Pour la première fois, on a commencé à travailler avec des morceaux de mélodies qu’Olivier m’envoyait par mail. Le premier, c’était The Flame. Je l’ai entendu, ça m’a beaucoup inspiré et ça a rapidement instauré une espèce de jeu entre nous : on ne se parlait pas vraiment, on se répondait seulement en musique. J’enregistrais ma voix avec mon téléphone et je répondais comme ça à ses mélodies. Ce qui fait qu’on avait la surprise comme ça tous les deux-trois matins, de recevoir la réponse de l’autre. C’était très excitant !

Je me souviens que quand j’ai reçu la bande-son de The Flame, je voulais me reposer parce que c’était un mois ou deux après la fin de la tournée de notre précédent album, mais c’était tellement puissant et lumineux que je n’avais qu’une envie, c’était de m’y mettre. D’ailleurs, le morceau n’a presque pas bougé depuis… Pourquoi tu rigoles (rires) ?

O : Parce que je me souviens des conditions dans lesquelles je t’ai envoyé ce morceau (rires) ! Je savais que tu étais en Grèce, tranquille, et moi j’étais aux Etats-Unis, sur la côte Ouest. Forcément, selon l’endroit où tu te trouves, tu n’écoutes pas la même musique, donc moi j’étais sur quelque chose de très joyeux, de très puissant, une sorte de force de vie. Ça a donné The Flame, et je l’ai vendu à Simon en lui disant : “tiens, je t’envoie quelque chose de très calme”…

S : C’était génial, ça m’a saisi ! C’est d’ailleurs pour ça qu’on a dénudé le morceau à la fin et qu’on a simplement gardé la formule piano-voix sur la fin du disque. C’est une boucle : on commence par craquer l’allumette qui lance l’album et qui l’embrase, et à la fin, ce piano-voix est tout ce qu’il reste de ces flammes qui ont tout dévoré.

Ensuite, on avait en tête une image un peu floue mais qui nous fascinait tous les deux, c’était celle de Blade Runner. Le propos du film, c’est le lien à l’hyper-urbain, à l’hyper-nature… On s’est dit qu’il y avait là quelque chose de très fort, de très solaire, presque un voyage stellaire dans lequel on avait envie de se plonger. C’est un album très tentaculaire : on est partis dans beaucoup de directions pour en ramener des bruits, des sons, des émotions et les ramener à l’épure. On voulait que les textes et la musique soient très percutants et qu’ils puissent envelopper l’auditeur.

LVP : On retrouve en Anatomy of Light une sorte de prolongement de l’élégance électronique de We Cut the Night, mais cet album lui oppose une facette beaucoup plus lumineuse. Est-ce que c’était une volonté consciente d’opposer la lumière à la nuit ?

S : Oui, c’est génial que tu l’aies perçu, c’est exactement ça ! C’est l’autre versant de la même pièce. On voulait décomposer la lumière :  sur We Cut the Night, on se plongeait dans un monde intérieur alors que là, on parle de la lumière comme de l’élément premier qui habille le monde, qui habille les formes, qui fait qu’on voit les choses. C’est de ce feu intérieur qui nous habite jusqu’à la lumière qui nous définit qu’on voulait parler. C’est vraiment la face opposée, ça pourrait presque être vendu ensemble (rires). Enfin c’est la suite, quoi. L’opposé lumineux. Le jumeau lumineux, plutôt.

© Alice Sevilla

LVP : Le disque est aussi marqué par une petite révolution, c’est ce passage au français qu’on retrouve sur la plupart des titres. D’où t’est venue cette idée ? C’est aussi le disque où ta voix semble la plus affirmée. Est-ce que c’était une manière de te libérer davantage ?

S : En fait, j’écris beaucoup en français, et je n’osais simplement pas utiliser ces textes pour AaRON. C’est Olivier qui m’a poussé à le faire, et il a été à l’initiative de beaucoup de choses sur cet album d’ailleurs. Il a vraiment ouvert des portes en moi, les rôles se sont un peu inversés. Il m’a souvent pris au dépourvu en me poussant à essayer des choses.

C’était déjà le cas avec Blouson Noir, sur l’album précédent : je me demandais si on pouvait le mettre sur le disque, et c’est Olivier qui m’a poussé à le faire. Finalement, c’est ça qui a donné sa couleur à l’album. En fait, on aimerait qu’AaRON soit une terre des possibles.

O : Une des conditions qu’on s’est fixé sans vraiment s’en parler, c’était qu’il n’y ait pas une distinction entre une partie en anglais et une partie en français sur l’album. Il fallait qu’il y ait une continuité entre les deux. Avec la manière d’écrire de Simon et le style musical qu’on a développé au fur et à mesure, on se disait qu’il y avait un mélange intéressant à faire.

S : On voulait à la fois rester dans une certaine fluidité et respecter l’ADN d’AaRON. Le challenge, il était là plutôt que dans le fait d’écrire en français. C’était que les gens passent d’une langue à l’autre sans même s’en rendre compte et soient emportés par la musique. Que la poésie reste là, intacte.

O : On voulait quelque chose d’un peu plus percutant, et le fait que ce soit en français permet une vraie mise à nu, quelque chose de plus direct. On a toujours eu cette liberté en nous et c’est quelque chose qu’on essaye de développer de plus en plus. Si ça se ressent, c’est parfait !

L’usage du français a aussi redéfini beaucoup de choses. C’était une autre façon de travailler. On a commencé par faire quelques morceaux en anglais puis on est passé au français et ça nous a redonné une autre vision des titres qu’on venait de faire.

S : Le français nous a vraiment permis de nous mettre à nu et de nous plonger dans un monde sauvage, qu’on ne connaissait pas vraiment. En fait, on a eu le sentiment de se retrouver face à un premier album. C’est génial, c’est tout ce qu’on recherche avec Olivier : ne surtout pas faire un quatrième album, ne surtout pas être dans une routine, ne surtout pas utiliser des codes. Si on creuse un sillon au sein d’AaRON, c’est celui de l’inconnu.

LVP : Vous avez déjà dévoilé une partie de ce nouvel album dans un EP, Odyssée, qui est sorti il y a quelques mois maintenant. Est-ce que c’était aussi une manière de désamorcer la prise de risques, de tâter le terrain auprès du public ?

S : En fait, on s’est demandé quelle était la meilleure manière de ne pas arriver massivement avec l’album. Sur We Cut the Night, on l’avait fait avec Blouson Noir qui était une sorte de préface, avec John Malkovich qui disait ce texte. On cherche à chaque fois une manière de faire rentrer les gens dans notre univers. Pour nous, faire un EP, ce qu’on n’avait jamais fait, était une manière de changer un peu de notre trajectoire habituelle et de voir ce qui allait se passer. Ce n’était pas tant pour voir si ce serait accepté ou pas. D’ailleurs, The Flame, qui est en anglais, était volontairement suivi par Odyssée qui était radicalement différent pour que tout le monde se dise “wow, c’est le bordel, là”. L’idée nous plaisait beaucoup !

On a aussi fait en sorte que chaque clip qu’on a sorti se retrouve graphiquement dans celui d’après : les voitures d’Odyssée sont celles qu’on retrouve dans Ultrarêve, les vagues dans lesquelles danse Jean-Claude Van Damme sont les rivières dans lesquelles on se perd dans le clip du même nom… Tout est lié dans notre tête. Tout ça est une collection de chansons qui se rassemblent comme un filet dans la mer de l’album.

LVP : Justement, chacun de vos albums développe un univers visuel très fort, un monde entier qui donne vie à vos musiques. Celui-ci fait naître un univers urbain, très ancré dans une réalité un peu surréaliste. Qu’est-ce qui vous l’a inspiré ?

S : Quand j’écris, j’aime partir du réel profond et glisser très vite dans le surréalisme. Pour la pochette, on avait en tête le symbole de la Mustang : la puissance de la voiture, qui est un symbole de liberté très fort dans l’inconscient collectif et qui est en même temps l’un des plus gros polluants de la planète, un objet métallique entièrement construit par l’humain, un bolide qui tue, qui écrase… C’est toute la dichotomie de l’humain, ses deux extrêmes.

Quand tu arrives dans une casse de voiture, tu es face à des sorties de routes, des rêves écrasés, des gens qui ont perdu le contrôle. Pour nous, voir tous ces rêves entassés avait quelque chose de très fort. Ce sont des oiseaux de métal qu’on a posés dans leur cage et qu’on a oubliés. On s’est dit que si nous, à l’inverse, on se mettait dans la grâce avec ces espèces de mouvements de tai-chi, on ferait passer un message d’acceptation de la sortie de route. Accepter ses fêlures. Après voilà, j’aime aussi que les gens se fassent leur propre interprétation.

O : C’est le plus intéressant !

LVP : Sur We Cut the Night, vous aviez choisi John Malkovich comme incarnation de l’univers de l’album dans le clip de Blouson Noir. Sur cet album, vous avez choisi JCVD pour le clip d’Ultrarêve. Est-ce que vous pouvez nous raconter comment ça s’est fait ? 

O : Jean-Claude a appelé Simon il y a trois ou quatre ans. Pour être honnête, au début, on croyait que c’était une blague. On a participé à la musique d’un des films qu’il était en train de tourner. Il se trouve qu’on cherchait une idée pour le clip d’Ultrarêve en plein confinement, et on a tout de suite pensé à lui. Jean-Claude avait la capacité de porter ce morceau avec une puissance extrême.

S : Il nous fallait un vaisseau capable de porter le message du morceau, des mots très simples : “n’aie pas peur, y’a pas d’erreur“, qui peuvent être très mal interprétés. Des personnes qui ont cette puissance iconique, il y en a très peu sur la planète… Jean-Claude porte ça, cette fragilité qui est en tension avec la force inouïe qu’il dégage, la grâce de ses mouvements… Il peut t’emporter là où il veut. On voulait qu’il porte ce message : “Tu peux le faire. Tu peux embrasser tes fêlures, tu peux arriver à accepter que tu n’es pas parfait et que ce n’est pas grave“. Le point de départ, c’est d’arriver à pousser ses propres murs, parce que c’est un combat permanent. D’accepter la liberté que le monde nous offre. Quand les codes sociaux s’en mêlent et t’empêchent d’embrasser qui tu es, d’embrasser qui tu veux, c’est assez dingue. N’aie pas peur, il n’y a pas d’erreur : essaye, et si tu te foires, c’est pas grave ! Il fallait bien un messager aussi puissant que Jean-Claude pour faire passer le mot !

Entre John Malkovich et lui, il y a une vraie liaison : ce sont bien plus que des acteurs, ce sont des icônes qui sont à la limite du vivant. On pourrait presque les statufier ! D’ailleurs, les deux ont des statues d’eux à plusieurs endroits dans le monde. Ce sont de vrais symboles de puissance et de liberté.

LVP : On vous a rencontrés pendant le confinement, et vous nous aviez confié à l’époque que vous étiez en train de composer à distance, que vous travailliez sur quelques morceaux qui seraient “intimement liés à ce que vous viviez à ce moment-là, comme une manière de garder le contact”. Que sont devenus ces morceaux ?

S : Putain, on en a dit beaucoup (rires) ! Ils sont bien vivants, ils sont là, ne t’inquiète pas ! On ne peut pas trop en parler, mais ils sortiront et ça va être génial.

LVP : À chaque tournée, vous faites un effort assez incroyable de recréation, de réinterprétation de vos albums précédents. Vous avez déjà proposé des versions orchestrales de vos morceaux, vous avez aussi mené une tournée plus électronique et futuriste sur We Cut the Night… Qu’est-ce qu’il vous reste à explorer ? Comment aimeriez-vous donner vie à ce disque sur scène ?

S : Je crois qu’on a simplement peur de l’ennui. Je suis resté très gamin là-dessus, je peux vite me faire chier. Grâce à Olivier, on arrive à toujours faire quelque chose de nouveau. Là, son idée, c’est de tout sécher, de tout dénuder. On va voir si ça tient, mais on aimerait être trois sur scène, avec des instruments et des machines. Il y aura évidemment le travail de la lumière qui va se mettre en place et qui est très important, c’est presque un membre à part entière. Pour ça, on va à nouveau travailler avec Victorien Cayzeele qui est un petit génie qui a bossé avec nous sur la tournée précédente.

On voudrait être très puissants avec pas grand chose pour avoir une grande liberté de mouvement, et déshabiller le plus possible le plateau, ce qu’on n’a jamais vraiment fait. On va voir si ça tient, mais on est sur cette dynamique pour le moment. Le squelette commence à se définir.

O : Comme à chaque album, on a besoin de nouveauté, de recommencer à zéro avec des nouveaux défis. À l’avenir, on poussera peut-être jusqu’à faire des choses encore plus épurées, en étant juste tous les deux sur scène, pourquoi pas…

S : En hologrammes. Juste un bras.

LVP : Pour terminer, est-ce que vous pouvez partager avec nous une découverte, un coup de cœur récent ?

S : Nenna de YEИDRY. C’est un morceau que je trouve ouf, qui me retourne vraiment la tête. Je l’écoute beaucoup ! Et j’ai aussi un gros gros coup de cœur pour la bague que tu portes au doigt (rires) !

O : En ce moment, je me replonge beaucoup dans la discographie de vieux artistes comme Bruce Springsteen. Son album Nebraska, c’est la simplicité extrême, la solitude au sens noble du terme. C’est une démarche qui m’intéresse beaucoup : le dénuement, la simplicité, la sobriété…

S : Je voudrais aussi parler d’un coup de cœur dont tu m’as parlé hier et que tu as oublié, ce livre-là…

O : Ah oui, La vie secrète des arbres ! Il permet de voir la forêt différemment et c’est d’autant plus important aujourd’hui parce qu’on perd de plus en plus le contact avec la nature. Le côté positif, avec cette crise, c’est cette prise de conscience que les gens ont besoin de la nature.