Jamais bien loin, les pirates partent de nouveau à l’abordage ! Après le clip de Gangster, l’Ordre revient nous donner le Vertige, autre extrait de leur dernier album L’Été des Corbeaux.
Chaque groupe de rock se forme autour d’une pierre fondatrice, une première chanson qui en appelle d’autres. Alors que Flavien et Jordi s’accordaient à peine et qu’Order 89 en était à ses premiers balbutiements, les prémices de Vertige pointèrent le bout de leur nez. Devenue depuis le point culminant de concerts mouvementés après l’arrivée du kid Elliot à la guitare, cette violente pépite n’avait pourtant pas trouvé sa place sur le premier disque du groupe faute d’avoir pu contenir son énergie en studio.
L’arrivée d’un quatrième lascar, Luce, aura permis une dernière résurrection à la chanson. Et ça valait le coup d’attendre, tant elle représente peut-être désormais mieux que toute autre la direction prise par le groupe. Aux boîtes à rythmes et synthés industriels et à la basse proéminente s’ajoutent désormais des guitares foudroyantes et abrasives.
Afin de célébrer cette nouvelle vie comme il se doit, Navire Argo a paré Vertige de ses plus beaux habits de lumière. Acides et saturés, les collages du vidéaste retranscrivent parfaitement l’urgence et la rage jaillissant des instruments d’Order 89. Comme quoi, un drap tendu en guise de fond vert depuis les sous-sols de Mains d’Oeuvres peut raconter beaucoup lorsqu’il est mis entre de bonnes mains. Pour reprendre Eddy le Quartier, “c’est ça, le rock“.
Petit, je pensais que Daniel Balavoine était une femme. C’était d’ailleurs ma chanteuse préférée.
