| Photo : Marie Wynants
Oscar and the Wolf nous avait laissés en manque de paillettes et de danse pendant presque trois ans. Infinity avait eu un grand succès international, offrant à Max Colombie et son band la chance de réaliser une tournée gigantesque avec des scénographies et tenues incroyables. Nous pensions avoir perdu notre icône, l’espace d’un instant, mais l’annonce de son retour a remis un peu de couleurs dans nos vies. Oscar and the Wolf revient avec James, un single intime sous le soleil couchant.
Le son apporté par Max Colombie a toujours été spécial. De son electro-pop sombre faisant danser les corps et chavirer les cœurs, il amenait un nouveau souffle sur le paysage belge. Une musique damnée pour des dance moves flamboyants, qui n’avait laissé personne indifférent·e. Après deux albums et une grande pause, il est temps pour notre prince de nous éblouir de ses diamants noirs. Ce single semble alors mûrement réfléchi et prêt à se faire découvrir du monde. James se place dans le spectre de ce que qu’Oscar and the Wolf fait de mieux, tout en débutant une nouvelle ère. Après Joaquim, c’est au tour de James d’avoir sa chanson, hommage au neveu de l’artiste qui est né le jour de l’enregistrement.
Heartbreak lover
I fade into you
Don’t let me inside
Change your colours
I wanna see through you
And everything you hide
On y retrouve la voix qu’on lui connaît, un rien plus cristalline, même criante en fin de chanson, témoignant du déchirement dont il est question. Il est question d’amour – vous l’aurez deviné – mais un amour à oublier, de ceux qui font mal mais rendent accro. Des lueurs de son dernier projet s’y glissent comme ce “I want you” qui nous rappelle le “I want you, I want you” de Runaway. Néanmoins, ce morceau reste plus doux, un peu comme le soleil sur notre visage à la golden hour – brillant mais apaisant. Jusqu’au moment où la chanson nous signifie son chagrin avec des guitares qui crient dans nos oreilles comme un appel à l’aide. Quant au visuel, le génie de l’histoire, c’est toujours Max lui-même, qui nous imagine une scène tout droit sortie de ses rêves – mis en image par Bleu Nuit. On l’y voit se laisser emporter dans le vent et le soleil, et d’une autre façon ensuite, danser avec ses comparses, libérant une énergie nocturne dans les champs. Les photos sont signées Marie Wynants, toujours fidèle au poste, prête à magnifier tout ce qu’entreprend le chanteur. Une collaboration et une amitié qui ne risquent pas de finir de sitôt – heureusement pour nous, puisqu’on rêve déjà d’un prochain album.
Mes articles sont plus longs qu’un solo de jazz.